Review NPO AEG AK-12/400

 

 

04 juillet 2018.

 

Après avoir sorti la réplique du prototype AK-12/200 en 2017 (je vous la montrerai bientôt ici même), NPO AEG réitère en mai 2018 avec l’arrivée de l’AK-12/400, fusil d’assaut fabriqué par Kalashnikov Concern( anciennement Izmash) qui a été validé fin janvier et remplacera peu à peu les AK-74 au sein des forces russes jusqu’à l’horizon 2030.

J’étais O-BLI-GE de craquer pour cette réplique et après quelques conversations pas vraiment rassurantes avec les gens (très sympa au demeurant) de 39bullet, j’ai décidé de passer par Redwolf Airsoft. 3 jours après ma commande, la réplique était livrée et je pouvais me lancer dans la découverte de ce nouvel AK.

Des qualités, il y en a, des défauts également, découvrons tout cela ensemble…

 

Tout d’abord la découverte en vidéo. Pas de panique la review complète de l’AK12/200 sera publiée prochainement.

 

 

 

Je vous laisse découvrir le projet en Anglais, parce que c’est toujours plus détaillé… C’est PAR ICI.

 

 

 

La boite est estampillée NPO AEG et on retrouve le numéro de série de la réplique. Ici la 39e de 2018.

 

La réplique et son chargeur sont parfaitement calés dans de la mousse compacte découpée à la main.

Le contenu est spartiate :

-La réplique, composée d’acier et de plastique. Elle mesure entre 710 et 950 mm pour une masse de 3760 grammes.

-Un chargeur de 120 coups.

-Un certificat d’authenticité.

-Une feuille pour savoir comment démonter la réplique.

 

 

Chaque réplique est livrée avec une étiquette attestant d’un test manuel et de la vélocité de billes 0.20 en sortie de canon.

 

 

 

 

C’est lourd, c’est massif, ça a l’air solide, bref, c’est du NPO !

Leurs répliques sont des fabrications artisanales en petites quantités, ils n’ont pas les moyens d’une grosse entreprise et ne font pas fabriquer en Asie.

Attention, je ne dis pas qu’ils font TOUT à la main en Russie, beaucoup de pièces sont récupérées d’autres marques sur cette réplique. Ici je dirais qu’ils ont pris un corps G&G de RK74 dernière génération et adapté le reste des pièces dessus.

On a de l’acier, beaucoup d’acier, peint avec une peinture noire cohérente avec celle des vrais AK, peut-être même LA peinture des vrais AK !

 

Le numéro de série est gravé sur le faux ensemble mobile.

 

Malheureusement il n’y a pas de position « burst de 2 » sur la réplique comme c’est le cas sur l’arme…

 

 

La poignée pistolet en impression 3D a été modélisée d’après la vraie. On peut voir que le plastique a été lissé, probablement à l’acétone.

 

Le loquet de verrouillage de chargeur est un modèle équivalent aux AK-74 et assimilé.

 

Grosse « nouveauté » sur cet AK, la crosse est montée sur un tube à 6 positions.

NPO n’a pas reproduit la vraie crosse de l’AK-12/400, ils ont pris une crosse type Magpul et ajouté une plaque de couche en imprimé 3D. Dommage…

 

Ce qui est agréable par contre, c’est qu’ils ont respecté l’alignement tube-canon qui permet de viser et tirer confortablement.

 

Un emplacement QD est présent de chaque côté de la crosse.

 

Un bouton sur le côté gauche du corps permet de replier la crosse.

 

Elle est alors verrouillée, pour la déployer il faut pousser vers le bas la pièce identifiée par une flèche .

 

Le sélecteur de tir est équipé d’une excroissance permettant de changer de mode de tir sans enlever la main forte de la poignée pistolet. A condition d’être droitier…

 

Le faux ensemble mobile est monté sur une tige équipée d’un ressort, il dévoile le réglage du hop-up et le bloc G&G en métal.

 

Le garde-main est également en impression 3D lissé. Il est maintenu par un loquet en acier mais attention si vous empoignez votre AK par là, ça n’est pas vraiment verrouillé…

 

Chaque partie est équipée d’un rail Picatinny et des orifices latéraux permettent l’installation de rails additionnels non fournis.

 

Le tube d’emprunt des gaz et le guidon. On remarque en bas le tenon de lance-grenade et le tenon de baïonnette. Je n’ai pas pu installer mon GP25 Dboys sur la réplique sans modification.

La baïonnette passe parfaitement par contre, mais c’est en toute logique interdit sur les terrains…

On distingue enfin un anneau de sangle.

 

Le cache-flamme spécifique est très bien reproduit. Sur la vraie arme il y a un système de démontage rapide, ce n’est pas le cas sur la réplique.

 

Si vous achetez la réplique, contactez-moi et dites-moi si vous aussi vous avez eu droit aux modifications à l’arrache…

 

 

 

Le guidon est pourvu d’un cran de mire réglable en hauteur protégé par deux oreilles.

 

La hausse graduée de 0 à 800 mètres dispose d’un peep-sight.

 

Un peu déconcertant au départ sur un AK, mais ça passe bien !

 

 

ATTENTION : le profil du puits de chargeur n’est PAS compatible avec toutes les marques.

A vrai dire, peu de marques à part G&G passent. J’ai donc supprimé le rebord pointé par la flèche pour permettre l’utilisation de mes chargeurs. Du coup le chargeur fourni avec la réplique à pas mal de jeu, il va falloir que je rajoute une couche de matière…

Pas top de la part de NPO AEG, d’autant plus que mes 3 autres chargeurs de la marque ne s’enclenchent pas d’origine…

 

NPO AEG propose des coques de vrais chargeurs d’AK74 neutralisés dans lesquelles ils adaptent un interne de chargeur mid-cap d’airsoft. Nombre de joueurs, y-compris moi-même, font ça depuis des années, je trouva ça sympa que ce soit d’origine si le prix est en adéquation… A 45$ le chargeur sur Redwolf, c’est clairement trop cher…

 

Ici une coque Izmash, enfin, Kalashnikov Concern du coup ^^

 

Ils peuvent contenir 120 billes.

 

Ici en compagnie de mes 3 autres chargeurs NPO AEG.

 

 

 

 

Afin d’installer la batterie, il faut retirer le capot. Pour ce faire, levez le verrou.

 

Cela efface la vis de maintien.

 

Tirez ensuite la pièce vers la droite pour libérer le capot.

 

Et enfin tirez le capot vers l’arrière.

 

Cela permet de découvrir que NPO, jusque là friand des connecteurs T-Dean, nous a mis du Tamiya mini. Beerk !

Bon, au moins il y a la place de mettre une batterie stick là dessous, mais il faudra bien gérer l’espace.

 

Ici le système de blocage du capot.

 

Il vient s’insérer dans une partie du capot.

 

Si vous devez ôter le garde-main, faites glisser la partie supérieure vers l’avant.

 

Le manuel nous dit que la partie inférieure est censée coulisser vers l’avant également, ici je n’ai pas réussi et n’ai pas voulu forcer… On notera la présence de bulles dans le plastique.

 

Du coup, enlevons la poignée pistolet !

 

Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un moteur IFRIT G&G en lieu et place de l’habituel moteur high-torque « NPO ».

Et on peut également noter que la gearbox vient également de chez G&G… Etrange étrange…

 

Mais continuons le démontage en ôtant le guide de la fausse culasse et son ressort.

 

La fausse culasse peut ensuite être sortie.

 

Place au sélecteur. ATTENTION : NE TENTEZ PAS DE DEVISSER ICI ! Il s’agit d’un cache !

 

Maintenant on peut dévisser…

 

On peut ensuite dé-serrer les deux vis qui maintiennent le canon externe au corps de la réplique.

 

Le canon peut alors coulisser vers l’avant.

 

Et on peut faire sortir la gearbox V3 G&G qui équipe cet AK en lieu et place des gearbox qui équipent les autres répliques NPO depuis 2015…

 

On dévisse ensuite les vis de maintient du bloc hop-up sur le canon externe.

 

Voici le corps nu. Certainement un G&G d’où le choix d’avoir gardé le hop-up et la gearbox…

 

Et tant qu’à faire, autant garder le bon vieux canon en laiton à la place du canon 6.02 NPO !

 

Oh, quelle surprise, un joint vert G&G 🙂 .

 

Le canon mesure 463mm pour un diamètre de 6.04mm

 

Il n’y a plus qu’à remonter tout ça ou à ouvrir la gearbox…

 

On va ouvrir ! Il s’agit donc, vous l’aurez compris, d’une gearbox V3 G&G. Par contre pas d’électronique embarquée, pas de MOSFET, pas d’ETU sur ce modèle.

 

Le selector plate est marqué « RK », si vous aviez encore un doute…

 

Il est temps d’ôter la cage moteur.

 

Puis le sélecteur.

 

N’oubliez pas le cache en plastique.

 

Ni la plaque supérieure.

 

Il ne reste que les 4 vis de tour de boite à ôter.

 

Attention, il n’y pas de système de changement de ressort rapide (joli pas en arrière de la part de NPO !) donc soyez prudent à l’ouverture.

Comme vous pouvez le voir, le guide de ressort est monté sur roulement.

 

 

Quelques pièces ont sauté à l’ouverture et le tappet plate n’aime pas trop non plus…

 

Les engrenages en acier G&G étaient plutôt bien calés, ils sont montés sur des roulements.

 

Autre retour en arrière, pas de micro-contact de détente, retour sur un chariot classique…

 

Tappet plate et nozzle sont en plastique.

 

Le piston en polymère n’a qu’une dent en acier sur les 14. Une tête de piston ventilée en aluminium y est fixée.

 

Le cylindre en laiton n’est pas percé. Une tête de cylindre assez basique y prend place. Cela dit, l’étanchéité était excellente.

 

Comme il n’y a plus de changement de ressort rapide, j’ai installé un piston à tête réglable SAT <-cliquez pour voir la vidéo.

Ca me permet d’obtenir 403/370/340 et 310 FPS selon où je vais jouer.

 

Il est temps de tout remonter et d’aller jouer !

 

 

Pas d’éclaté avec cette réplique.

 

 

-Chronographe Xcortech X3500.

-Batterie LiPo Energy Airsoft 11.1V 1300mAh.

-Billes 0.20g bio ATM et 0.28G bio Open Blaster ASG.

Zut, la réplique sort plus de 400 FPS ! C’est assez problématique sur les terrains français et comme il n’y a plus de système de changement de ressort rapide, il va falloir démonter…

Malgré cela, le moteur IFRIT se comporte toujours aussi bien lorsqu’on le nourri à la 11.1 ! Près de 17 billes par seconde et une très bonne réactivité pour un contacteur classique. Il faudra voir si le piston tient le coup, mais comme je l’ai changé, je ne vous ferai pas de retour d’expérience à ce sujet…

Niveau performances c’est du très bon. Les trajectoires sont régulières pour peu que le vent ne vienne pas s’en mêler et c’est un jeu d’enfant de toucher une cible à 35 mètres, la bille ayant encore assez d’énergie pour filer loiiiiin. Le hop-up n’a aucun mal à lever les billes et ne se dérègle pas.

En jeu, c’est un régal d’enchainer les tirs et peu de camarades sont insensibles à l’efficacité de la bête !

 

Je vous laisse voir ça en vidéo :

 

Ma conclusion va être pour le moins contradictoire…

Je ne vous exhorterai pas à acheter cette réplique. Non.

Pour moi, elle a trop de défauts par rapport à ses qualités, vous le verrez plus bas.

Je ne peux pas croire que ce sont de simples contraintes techniques qui ont « obligé » NPO à choisir une plate-forme sur base G&G, à abandonner leur choix de connectique, leur choix de gearbox…

Je peux par contre comprendre qu’ils n’aient pas pu investir dans la fabrication d’une bonne reproduction de crosse d’AK12/400.

Au prix où est vendue la réplique hors Russie, ce n’est clairement PAS une bonne affaire.

Oui mais voilà, il y a des gens comme moi pour acheter, des passionnés, pour qui posséder cette réplique d’AK-12/400, aussi imparfaite et brute de fonderie soit-elle, est une évidence.

Au total la réplique m’aura coûté près de 900€ mais je ne regrette pas un instant cet achat.

A vous de voir si vous êtes prêt à quelques sacrifices et quelques concessions pour acquérir cette réplique. Peut-être verrons-nous bientôt d’autres marques s’intéresser à ce modèle et nous proposer des alternatives… Wait&see…

 

-Solide.

-Réplique presque parfaite.

-Bonnes performances en sortie de boite.

-L’AK-12/400 quoi !

 

 

-Réplique PRESQUE parfaite, vivement une crosse exacte, et pourquoi pas un burst ?

-Pas de changement de ressort rapide.

-Pas de micro-switch de détente.

-Piston avec une seule dent en acier.

-Cher.

-Attention à la compatibilité des chargeurs.

-Finition des plastiques imprimés 3D.

-Loquet de garde-main qui mériterait un verrouillage plus efficace.