Review E&C M4 SAI GRY 11.5″ (EC838)

 

18 juillet 2021.

 

Nicolas de la boutique Airsoft Gun vend des répliques E&C (East Crane) depuis un bon moment déjà, il a voulu me faire découvrir une réplique de la gamme équipée des gearbox les plus abouties de la marque et du changement de ressort rapide ECEC. Merci à lui! Je vous propose à mon tour une review complète de cette réplique… ATTENTION : certaines versions vendues moins chères ne sont pas équipées de la même gearbox et du changement de ressort rapide !

Après trois ans d’attente (cette réplique aurait-dû partir chez une société de custom pour une vidéo, puis ils n’ont jamais donné de nouvelles…) je me décide enfin à publier cet article.

Je vous laisse voir ou revoir la vidéo de présentation :

 

 

Il s’agit d’une réplique sans licence d’un custom d’AR-15 Salient Arms International.

 

 

 

La réplique est livrée dans une boite en carton sans fioritures. Un simple autocollant avec la référence de la réplique est collé sur le couvercle.

 

A l’intérieur, c’est un bloc de mousse compacte qui maintient le tout. C’est très bien protégé.

Le contenu est vite passé en revue :

-La réplique. Constituée d’alliage et de plastique, elle mesure entre 665 et 750 mm pour une masse de 2900 grammes.

-Un chargeur hi-cap pouvant contenir environ 300 billes (BB).

-Un manuel d’utilisation.

 

 

 

Rien de bien nouveau, il s’agit d’une base AR-15 mais E&C a essayé de reprendre le design de l’une des préparations de la compagnie Américaine Salient Arms International.

On y retrouve tout l’intérêt des plate-formes AR : modularité, facilité d’utilisation et les nombreuses pièces et accessoires disponibles.

 

 

Absence de licence SAI oblige, E&C a mis des marquages fantaisistes.

 

Le sélecteur de tir 3 positions n’est pas ambidextre. Ses crans sont assez bien marqués pour que rien ne bouge en jeu.

 

Les marquages de position sont cependant présents sur le côté droit du receveur inférieur.

 

La poignée type « Tango Down » est confortable.

 

Le pontet et la queue de détente sont classiques. On remarque les marquages de référence de la réplique sous le pontet.

 

Ici une photo du côté droit de la réplique. Aucun marquage n’est présent sur le puits de chargeur. On voit également la trappe cache-poussière en position fermée.

 

Le bouton d’aide à la fermeture de culasse est spécifique. Il n’a aucune fonction sur cette réplique mais participe au bon aspect visuel de l’ensemble.

 

La crosse type VLTOR donne un look sympathique à la réplique. Elle peut coulisser sur son tube pour adapter l’épaulé à la morphologie du joueur.

 

Un emplacement quick detach (QD) en métal est présent de chaque côté. Il permet l’installation d’un anneau de sangle compatible.

 

La plaque de couche en caoutchouc est incurvée pour plus de confort et d’ergonomie. Elle ne se démonte pas donc il faut ôter la crosse pour installer la batterie.

 

Des chiffres sont gravés sur le tube afin de savoir sur quelle position la crosse est située. Il y a 6 positions en tout.

 

La batterie se loge dans la crosse. On dispose d’une connectique mini Tamiya.

 

Un double anneau attache sangle est situé à la base du tube de crosse.

 

L’arrêtoir de culasse est fonctionnel. Il permet de retenir la fausse culasse en arrière pour faciliter le réglage du hop-up.

 

Cette fausse culasse est dorée, comme sur les préparations SAI. Elle cache le bloc hop-up et sa molette de réglage.

 

Pour la faire reculer, tirez sur le levier d’armement.

 

Ce genre de réglage n’est plus beaucoup utilisé. Il reste cependant efficace et une fois réglé, il ne bouge plus.

 

Le garde-main dispose d’un profil particulier mêlant rails Picatinny et ports MLOK. Il est orné du massif compensateur Jailbreak.

 

Deux emplacements QD sont présents de chaque côté du garde-main. Un à l’arrière…

 

…et un à l’avant.

 

La partie supérieure dispose d’un rail Picatinny et d’usinages qui réduisent le poids de l’ensemble.

 

Bien entendu, la partie supérieure du boitier supérieur est également équipée d’un rail Picatinny.

 

Le compensateur « jailbreak » se retire en actionnant un petit loquet puis en imprimant une rotation.

 

Le frein de bouche est très joli également. Il est monté sur le canon externe via un filetage de 14mm antihoraire (CCW).

 

 

Pour enlever le garde-main il faut retirer cette goupille…

 

…puis faite pivoter cette pièce…

…et enfin tapez avec un maillet, c’est rentré plus ou moins en force.

Au remontage j’ai appliqué un tout petit peu de graisse PTFE et c’est rentré tout seul.

 

 

 

Les organes de visée en métal sont des flip-ups (rabattables donc).

A l’avant, le guidon peut être réglé en hauteur mais l’outil n’est pas fourni.

 

La hausse est réglable en dérive à l’aide de la molette latérale. Deux orifices de taille différente permettent d’adapter la visée en fonction de la distance de la cible.

 

La visée est correcte.

 

 

Il s’agit d’un chargeur à coque en acier. Ce hi-cap peut contenir environ 300 billes.

 

Cette roue crantée permet de tendre le ressort qui actionne les roues qui font remonter les billes.

 

C’est par ici que l’on charge en billes.

 

 

 

Pas de surprise pour le démontage, il faut déjà ôter la goupille avant pour pouvoir séparer les deux receveurs.

 

On peut alors ôter l’ensemble canon interne/hop-up du receveur supérieur.

 

Le bloc en alliage est muni de roues latérales. Ces blocs sont de moins en moins utilisés.

 

Le joint est gras et assez dur, n’hésitez pas à le dégraisser.

 

Le canon interne en laiton mesure 235mm pour un diamètre de 6.05mm.

 

Passons au changement de ressort rapide ECEC (East Crane Easy Change). Il vous faudra dévisser l’écrou de tube de crosse (castle nut) puis imprimer une rotation et tirer sur le tube pour le désolidariser du corps.

 

On peut ensuite dévisser le guide de ressort à la main. ATTENTION : tenez-le bien car il y a le ressort qui pousse derrière !

 

Le guide est muni d’un roulement à billes.

 

L’arrière de la gearbox est ouvert. On peut voir le piston bleu.

 

Il est temps de démonter le moteur, pour ce faire, dévissons la plaque inférieure.

 

Le moteur n’est pas identifié, difficile de déterminer ses caractéristiques.

 

La poignée pistolet est maintenue à la gearbox via des petites vis.

 

Chassons l’arrêtoir de culasse.

 

Puis dévissons le bouton d’éjection du chargeur.

 

Il ne reste que deux goupilles et on pourra sortir la gearbox du receveur inférieur.

 

Et voilà !

 

Encore un joli puzzle ! Pour le remontage, procédez à l’inverse.

 

Intéressons-nous à la gearbox V2 qui équipe cette réplique E&C.

 

On y retrouve les marquages du fabricant.

 

 

Avant de pouvoir l’ouvrir, il faut démonter le système d’arrêtoir de la fausse culasse. Attention à la positon du petit ressort.

Puis on dévisse le tour de boite.

 

Comme on a ôté le ressort de puissance, rien ne gicle, l’ouverture est facile.

La lubrification est discrète.

 

Le contacteur de détente est un modèle classique à chariot. Vous pouvez installer différents modèles de contacteurs électroniques dans cette gearbox (Titan, Perun etc.).

 

Les engrenages étaient plutôt bien calés d’origine. L’étanchéité était également très bonne.

 

Le piston en plastique est équipé d’une crémaillère 15 dents en acier.

 

La tête de piston en plastique est assez simple. Elle est munie de petits trous qui vont laisser passer l’air et plaquer le joint torique contre la paroi du cylindre.

 

Le cylindre en laiton est percé pour que le volume d’air soit adapté à la longueur du canon interne.

 

La tête de piton est en polymère bleu et en laiton.

 

Le tappet plate est également fait dans le même plastique bleu.

 

Le nozzle en plastique n’est pas équipé d’un joint interne. Il mesure 21.01mm

 

Les engrenages sont en acier fritté. Il n’y a pas de delayer sur le sector gear.

Le Bevel gear.

 

Le sector gear.

 

Le spur gear.

 

Les engrenages sont montés sur des roulements de 8mm.

 

Pensez à bien nettoyer et lubrifier avent de remonter.

 

 

Il n’y a pas d’éclaté dans la boite.

 

 

-Chronographe XCortech X3200.

-Batterie 11.1V 1300mAh.

-Billes 0.20g Bio XTreme Precision et 0.25 bio ATM.

 

Malgré les 370 FPS en sortie de boite, les performances sont moyennes avec le joint hop-up d’origine. Je vous conseille de le changer rapidement, c’est peu onéreux et cette simple modification suffira à en faire une réplique vraiment jouable. Prenez également en compte le rodage du joint (300 à 500 billes).

La réactivité est standard pour ce type de contacteur de détente et la cadence de tir à la LiPo 11.1V 1300mAh est de 17 billes par seconde, pas mal !

Une fois le joint changé, on peut engager des cibles à 50 mètres sans trop de difficulté, mais d’origine j’avais vraiment peu d’effet hop-up malgré un bourrelet prononcé et un joint dégraissé…

 

Je vous laisse voir les essais d’il y a 3 ans en vidéo :

 

 

S’il y a trois ans cette réplique faisait partie des choses que j’aurais pu conseiller, de nouvelles gammes de répliques sont depuis apparues, moins chères, avec de meilleures fonctionnalités et tout aussi fiables.

Cela n’en fait pas un mauvais produit, loin de là, mais il est désormais assez difficilement trouvable dans cette finition ECEC, remplacé par d’autres modèles au design plus « modernes ».

L’interne est satisfaisant, étanche et bien calé. La régularité au chronographe en atteste. Par contre le joint de hop-up est de piètre qualité, c’est clairement le point faible de la réplique avec les marquages fantaisistes.

C’est globalement un bon choix pour le joueur qui n’a pas 600+€ à mettre dans une réplique G&P avec licence SAI. J’espère en tout cas vous avoir donné assez d’éléments pour que vous puissiez déterminer si cette réplique pourrait vous convenir.

N’hésitez pas à commenter en bas de page pour nous raconter vos expériences avec la marque E&C.

 

-Encore un bon rapport qualité/prix.

-Performances honnêtes en sortie de boite.

-Gearbox solide (testé avec un moteur brushless, en jeu « normal »)

-Très bonne régularité au chronographe.

 

 

-Attention il y a plusieurs finitions et donc plusieurs gearbox. Ici c’est la version la plus chère.

-Marquages peu réalistes car il n’y a pas de licence SAI.

-Joint de hop-up peu qualitatif.

-Légèrement trop puissante pour exploiter le full auto dans le milieu associatif français.