Review Cybergun/Ares SCAR SC

 

04 octobre 2022.

 

A l’IWA 2019 j’avais eu la chance de voir le prototype du SCAR SC sur le stand Cybergun. N’étant pas un fanboy de la plate-forme belge, j’avais porté assez peu d’intérêt à ce modèle que je trouvais à vrai dire un peu biscornu…

Du coup, ce fut avec surprise que lors de ma visite dans les locaux d’Arcania fin 2021 Cybergun m’avait présenté un modèle de pré-production. Je dois avouer que j’avais été assez impressionné par le travail effectué par la triplette Cybergun-FNHerstal-Ares.

Ce modèle, développé vous l’aurez compris en collaboration avec ARES, est le premier à sortir en attendant le modèle  ebbr (electric blow-back) BOLT (à priori déjà disponible ici et là…) et le modèle d’entrée de gamme Cyma.

Ayant été contacté cet été par Cybergun pour tester un modèle de la nouvelle gamme ARES, j’ai opté pour le SCAR TPR que je vous présenterai dans quelques semaines. Cependant, mon gentil webmestre Maric avait prévu d’acheter le SCAR SC qu’il m’a fait envoyer directement de la boutique OPS STORE. Cela m’a permis de découvrir et tester la réplique pendant quelques semaines et de vous proposer cet article.

 

Je vous laisse voir ou revoir la vidéo de présentation :

 

Le SCAR Sub-compact est un modèle existant au catalogue de la FNH.

 

La réplique et ses accessoires sont livrés dans une mallette en plastique maintenue fermée par deux loquets en métal. Il est possible d’y installer un ou deux cadenas.

 

Une plaque autocollante est apposée sur la mallette, malheureusement, erreur ou pas, elle est sur la partie inférieure au lieu d’être sur le couvercle…

Tout est bien calé dans la mallette, le manuel d’utilisation est un peu comprimé mais il reste lisible.

 

La mallette est sérigraphiée du nom de la réplique et du logo de la FNH.

Au final nous avons droit à :

-La réplique du SCAR SC; constituée majoritairement d’aluminium et de polymère renforcé, elle mesure entre 540 et 650 mm et pèse 3270 grammes.

-Un chargeur mid-cap pouvant emporter 130 billes (BB).

-une tige de nettoyage.

-Un ressort supplémentaire.

-Une clé allen.

-Un manuel d’utilisation.

 

 

 

Ce SCAR mérite bien son appellation « sub-compact ». Il est vraiment plus court que les autres versions et dispose d’une meilleure maniabilité.

Cependant, les différents contrôles sont similaires aux versions plus imposantes donc on ne perd pas l’excellente ergonomie de la plate-forme.

Les parties en métal sont majoritairement constituées d’aluminium alors que les parties plastiques sont en polymère renforcé.

 

 

La licence permet à Cybergun d’utiliser les marquages originaux. On retrouve donc sur le côté gauche du receveur supérieur le modèle répliqué et le numéro de série.

 

Le logo FNH y figure également.

 

Le sélecteur de tir ambidextre est constitué de deux palettes de sélection de longueurs différentes. Les trois positions sont bien marquées et disposent de marquages moulés dans le receveur inférieur. Vous pouvez intervertir les palettes selon vos préférences.

 

La crosse peut être déployée sur plusieurs longueurs en fonction de votre morphologie. Différents crans la verrouillent sur son socle.

 

 

La plaque de couche en plastique est fixée sur deux tiges en métal. Elle reçoit une texture assez agressive ainsi que le logo FNH.

 

Un levier permet de déverrouiller la crosse.

 

Voici les différentes longueurs possibles :

 

On peut également ôter la crosse.

 

Un appui-joue en caoutchouc permet de prendre la visée. Ce n’est pas optimal mais c’est mieux que de se caler directement sur les tiges en métal.

 

La poignée pistolet en plastique est texturée pour la rendre moins glissante. Elle ne dispose pas de l’ergot habituel de ce genre de poignée, ce qui la rend vraiment confortable.

 

On y retrouve la plaque moteur.

 

De multiples œillets en métal permettent de fixer une sangle à ce SCAR SC.

A l’arrière de chaque côté.

Et à l’avant de chaque côté.

 

ici nous pouvons voir la fausse culasse et le déflecteur. Ce dernier est en plastique.

 

Le levier d’armement est incliné, cela permet de ne pas se blesser lors de sa manipulation si des optiques sont installés sur le rail supérieur.

 

Lorsque l’on tire dessus, cela fait reculer la fausse culasse jusqu’à la verrouiller en position arrière. Cela nous donne accès à la molette d’ajustement du hop-up.

 

Les commandes d’éjection du chargeur sont ambidextres. Ce n’est pas le cas de l’arrêtoir de culasse, simplement présent du côté gauche.

 

Le pontet est assez large pour pouvoir tirer avec des gants et la queue de détente est un modèle classique.

 

En regardant par le puits de chargeur nous pouvons déjà constater que le bloc hop-up est spécifique…

 

La partie avant du SCAR SC est équipée de rails Picatinny latéraux amovibles en polymère. Le rail inférieur est en métal.

 

Des repères permettent d’attacher vos accessoires à la même place sans avoir à compter les crans.

 

Le compensateur est un modèle en acier. Il est vissé sur le canon externe via un filetage de 14mm antihoraire (CCW).

 

Juste au dessus, nous pouvons voir le faux bloc d’emprunt des gaz. On peut tourner le sélecteur mais c’est purement décoratif.

 

Enfin, un long rail Picatinny supérieur permet de fixer vos optiques et accessoires préférés sur le SCAR SC.

 

 

 

 

Le SCAR SC est livré avec une paire d’organes de visée rabattables (flip-up) en métal. Un bouton situé à l’avant permet de déverrouiller les organes de visée.

Le guidon est équipé d’un cran réglable en hauteur et d’une molette permettant d’ajuster la dérive.

 

La hausse est composée de deux œilletons de tailles différentes.

 

Une molette permet d’ajuster la hauteur, une seconde permet d’ajuster la dérive.

 

Au final, la visée est agréable et précise.

 

 

Le chargeur livré dans la mallette est un mid-cap de 130 billes. La coque est en acier. Il semble vraiment très solide.

 

Le logo FNH est présent sur le talon.

 

 

 

Avant de procéder au démontage complet, jetons un œil à l’installation de la batterie et au changement de ressort rapide.

Un orifice situé au niveau de la palette de verrouillage de la crosse permet d’insérer la clé Allen fournie.

 

On appuie et on fait descendre le support de crosse. ATTENTION : les premières fois cela peut être un peu dur.

 

Le support de crosse glisse alors vers le bas, dévoilant le compartiment à batterie et le guide de ressort.

 

La réplique est câblée en T-DEAN large. Il y a assez de place pour utiliser des batteries type « stick » d’AK.

 

Ici nous pouvons apercevoir la vis qui maintient le guide de ressort en place. Comme vous avez pu le constater dans la vidéo, le changement de ressort ne prend que quelques secondes.

Pour le moment je ne vais pas démonter le guide.

 

Attaquons-nous à la plaque moteur puis au moteur lui-même.

La poignée pistolet est fine car ARES propose des moteurs « slim » (minces). C’est très bien pour la prise en main mais cela limite le type de moteur que l’on peut utiliser.

 

Une fois le moteur déposé, il faut ôter la poignée pistolet.

 

Je vais m’attaquer au support de crosse. Dévissons la vis supérieure arrière…

 

…puis deux vis latérales arrière de chaque côté.

 

Le support peut alors glisser vers l’arrière.

 

On peut voir ici la pièce de verrouillage montée sur ressort.

 

Et un peu plus en détail, le système de changement de ressort rapide.

 

Déposons ensuite le rail inférieur et les rails latéraux.

 

Cette vis maintient le ressort du levier d’armement en place. A vrai dire je ne savais pas trop s’il fallait l’ôter donc dans le doute je l’ai fait ^^. Ne vous inquiétez pas, elle se remet en place très facilement.

 

J’ai ensuite chassé la goupille avant…

 

…puis déposé ces deux pièces afin d’accéder aux vis situées en dessous.

 

Ces vis sont montées sur des ressorts, attention à ne pas les perdre.

 

Il y a les mêmes à l’avant.

 

Elles permettent de déposer le support de rail inférieur.

 

On peut alors faire coulisser le receveur supérieur.

 

j’avoue, je n’ai pas eu le courage de vérifier si on pouvait changer le levier de chargement de côté. En tout cas si c’est le cas, cela ne semble pas se faire rapidement.

 

Pour désolidariser le canon externe, il faut retirer une vis de blocage. Poussez légèrement sur le bloc hop up (vers l’avant).

 

Puis ôtez la vis.

 

Retirer le canon externe nécessite d’incliner le bloc hop-up vers le haut, attention à ne rien casser ni déformer…

 

On peut alors s’occuper de l’ensemble canon interne/hop-up.

 

Le bloc hop-up est désormais un standard sur beaucoup de productions ARES (y compris sur le Secutor Astra). Ce n’est pas un bloc classique type « AR-15 », il sera donc impossible de le remplacer par un autre modèle du marché. Même s’il n’est pas mauvais en soi, espérons que des marques s’y intéresseront.

Il est en plastique et dispose d’une large molette de réglage. Une bague en métal y est fixée. il faut la faire glisser vers l’avant.

 

 

La molette est maintenue en place par un gros joint torique qui vient s’asseoir dans une gorge.

ATTENTION : Lorsque vous allez ôter la molette, le bras va être propulsé vers le haut car il est monté sur un petit ressort. Le ressort peut également gicler et se perdre. Maintenez le bras puis relâchez-le doucement et déposez le ressort.

 

En lieu et place d’un nub en caoutchouc, Ares a décidé d’intégrer l’appui au bras de réglage. L’appui est acceptable mais si vous souhaitez utiliser des appuis longs (pour du S-hop par exemple) il va falloir le modifier.

 

Le joint Ares est assez souple, attention à ne pas endommager le bourrelet lorsque vous le sortez du canon comme je lai fait. Heureusement j’ai des joints de remplacement…

 

Voici l’ensemble canon/hop-up une fois démonté.

 

Le canon en laiton mesure 201mm pour un diamètre de 6.45mm (le diamètre peut varier selon des tolérance pré-établies).

 

On peut déjà constater deux choses : le graissage trop important et le cylindre percé.

 

Cela fait un sacré puzzle mais au final une fois qu’on a démonté une fois on se rend compte que ce n’est pas si difficile, c’est juste un peu plus long que sur une réplique plus classique.

 

Afin de déposer la gearbox il faut préalablement enlever les leviers de sélecteur de tir. ATTENTION : ne tapez pas sur les goupilles du corps comme vous le feriez sur une réplique classique, ce sont des fausses goupilles ! Pour qu’on les voit mieux j’ai pris une photo d’un scar beige, les fausses goupilles sont noires. On voit que j’ai tapé sur la fausse goupille à l’arrière et sur celle que je pensais traverser la gearbox au dessus de la queue de détente, ça les a fait gicler de leur emplacement.

 

Pour démonter les leviers, il faut chasser une goupille de bas en haut, puis dévisser le support et l’enlever à l’aide d’une fine pince à bec.

 

Nous pouvons enfin retirer la gearbox EFS du corps de ce SCAR SC. Elle peut être programmée avec le boitier ARES/AMOEBA (cf vidéo de présentation).

 

Ici nous pouvons voir une partie de l’Electronic Trigger Unit (ETU) de cette gearbox EFCS, ainsi que les engrenages du sélecteur de tir.

Notez les différents capteurs de position (les carrés noirs) qui sont activés ou non par un petit aimant situé sur le selector plate.

 

Ici, une vue sur le selector plate. Déposons les engrenages du sélecteur de tir.

 

Pour libérer l’accès à une des vis de la gearbox, il est nécessaire de déposer la partie supérieure de l’ETU. 4 petites vis cruciformes la maintiennent en position.

 

On dévisse, puis on tire doucement.

 

On ôte les vis du tour de la gearbox…

 

… et voici enfin la gearbox ouverte !

Non, ce n’est pas une friteuse, c’est bien une gearbox ! Ares semble avoir des rabais sur les pots de graisse.

 

La gearbox était plutôt bien calée. Les engrenages prennent place sur des paliers (bushings) pour le spur gear et le sector gear et sur un roulement (bearing) pour le bevel gear.

 

Les accros de l’upgrade ne vont pas apprécier cette gearbox car il est difficile de changer la queue de détente et le sector gear. Installer des mosfets d’autres marques sera également très compliqué car l’architecture de la gearbox est spécifique.

 

La queue de détente est spécifique. Elle est maintenue à la gearbox via un ressort assez costaud. Il peut arriver que le ressort veuille aller faire sa vie loin de son axe, soyez prudent ^^.

 

Malheureusement la partie pneumatique de ce SCAR SC est moyenne. L’étanchéité piston/cylindre était bonne mais le nozzle laissait s’échapper pas mal d’air. Cela n’empêche pas la réplique de sortir les valeurs nominales pour les ressorts fournis dans la boite. Néanmoins, j’aime bien quand tout est étanche…

Le piston est en plastique, il est équipé d’une crémaillère 14 dents en acier . Comme le reste de l’interne, il a été couvert de graisse…

 

La tête de piston est également en plastique. Elle est percée. On constate que le graissage est trop important, cela peut polluer le hop-up et fortement impacter les performances de la réplique.

 

La tête de cylindre est solidaire du cylindre. Le tube semble rapporté. Il est en acier usiné par machine-outil numérique (CNC). J’ai cependant l’impression que son diamètre extérieur est légèrement trop petit pour assurer une bonne étanchéité avec les nozzles classiques.

 

On peut voir les passes des outils sur la tête de cylindre.

 

Et puisque l’on parle du nozzle, le voici. Il est en plastique et dispose pourtant d’un joint torique interne.

 

Il mesure environ 21.05mm.

 

Le tappet plate semble être un modèle classique.

 

Le sector gear est muni d’un retardateur (delayer) permettant une ouverture anticipée du nozzle afin de laisser passer les billes en cas de haute cadence de tir.

 

Les engrenages 18:1 en acier frité semblent solides. En cas de casse nous pourrons les remplacer aisément, à part le sector gear car il est équipé d’un petit aimant.

 

On dirait que la personne responsable de la lubrification des gearbox chez Ares prend son travail à cœur ^^

 

Il ne reste plus qu’à bien nettoyer, graisser avec parcimonie et remonter tout cela !

 

Il n’y a pas d’éclaté dans le manuel.

 

-Chronographe Acetech AC6000 BT.

-Batterie LiPo 11.1V 1300mAh.

-Billes bio 0.20g Xtreme Precision et bio 0.28g Airsoft Surgeon.

Les deux ressorts fournis permettent respectivement de tirer 17 billes par seconde à 348 FPS ou 15 billes par seconde à 413 FPS de moyenne. Autant vous dire que pour le jeu associatif en France le ressort développant 1.1 joules sera le plus adapté.

La gearbox EFCS et son électronique embarquée permettent d’obtenir une bonne réactivité et de programmer les différentes positions du sélecteur de tir.

Le hop-up fait bien son travail même sans rodage et j’ai pu sans problème enchainer les tirs au but à 47 mètres sans problème, la bille ayant encore assez d’énergie pour parcourir une assez bonne distance après ça.

Vous pouvez visionner les résultats sur la vidéo de présentation en sautant directement à 12 minutes et 50 secondes.

 

Ce tout premier SCAR Sub-Compact signé Cybergun et Ares est pour moi une réussite. Compact et maniable, il garde de plus les atouts de ses grands frères et les finitions de la réplique, livrée dans une mallette rigide, sont très bonnes.

L’adjonction d’un ressort de remplacement n’était pas indispensable mais permet à l’utilisateur d’opter directement pour celui qu’il préfère sans avoir à remettre la main à la poche.

De plus, le système de changement de ressort rapide rend le processus très aisé et permet d’aller jouer n’importe où sans avoir à démonter sa réplique. Ce n’est pas un mal car le démontage prend un peu de temps et n’est pas spécialement intuitif lorsqu’on ne l’a pas déjà fait.

La gearbox EFCS est programmable via le boitier ARES/AMOEBA. Elle semble solide et performante mais privera les aficionados de la modification de pas mal de possibilités de changements. Seule l’étanchéité entre le nozzle de tête de cylindre et le nozzle semble peu efficace, vous verrez quelle solution j’ai adopté lors de la review du SCAR TPR… Cela dit, cela ne semble pas affecter les performances globales de la réplique. Le graissage d’origine est un peu trop généreux, prenez soin de bien dégraisser votre canon et le joint de hop-up avant d’aller jouer.

Et en parlant du hop-up, le bloc propriétaire ne permet pas de le remplacer par un modèle d’une autre marque. De plus, ARES a fait le choix d’intégrer l’appui au bras de hop-up, rendant impossible l’utilisation de nub plats si vous êtes utilisateur de joint type R-hop ou de S-hop…

J’espère que cet article vous aidera à déterminer si le SCAR-SC Cybergun/Ares est un bon choix pour vous.

N’hésitez pas à nous faire part de vos aventures avec cette réplique dans l’espace commentaire en bas de page.

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-Un SCAR compact.

-Bonnes finitions.

-Performances correctes en sortie de boite.

-Le second ressort.

-Changement de ressort rapide.

-Electronique embarquée.

 

-Bloc hop-up propriétaire.

-Appui du hop-up moulé dans le bras.

-Démontage assez long si on ne connait pas le système.

-Etanchéité au niveau du nozzle perfectible.

-Graissage trop important de la gearbox.