Review Artcurus/Spark C.A.T. Legend 10″

 

 

Prix public constaté lors de sa sortie : 350-375€


19 octobre 2024.

 

A l’été 2022, Arcturus Tactical m’envoyait un exemplaire de test de leur gamme Combat Artisan Tactical élaborée avec Spark, une entreprise japonaise spécialisée dans l’upgrade de réplique.

La gamme fut ensuite disponible en Europe au premier trimestre 2023, date à laquelle je vous avais proposé ma vidéo de présentation.

J’ai cependant l’impression que le C.A.T. n’a pas trouvé son public, notamment en France où l’on en voit quasiment nulle part.

Voyons ensemble ce qui se cache derrière les moustaches de ce petit chat !

L’exemplaire que j’ai reçu à l’époque n’était pas encore la version commerciale, il peut donc y avoir quelques différences avec les C.A.T. que vous pouvez trouver en boutiques.

 

Je vous laisse avant tout voir ou revoir la vidéo de présentation :

 

 

 

Il s’agit d’une réplique basée sur la plateforme AR-15.

 

Le carton rouge et noir est orné du logo et de la mention Combat Artisan Tactical.

Les différents éléments sont bien protégés par une coque en mousse compacte.

Le contenu est plutôt généreux :

-La réplique. Constituée en majorité d’alliage et de polymère, elle mesure entre 520, 720 et 805 mm pour une masse de 2255 grammes.

-Un chargeur real/mid cap pouvant contenir 30 ou 120 billes (BB).

-Trois extensions de crosse.

-Un bouchon de tube de crosse.

-Les organes de visée.

-Un outil d’ajustement du pre-cocking.

-Trois clés allen.

-Un magnet Arcturus.

-Un dessous de verre.

-Un adaptateur Dean large vers mini Tamiya.

-Une tige de nettoyage.

-Un manuel d’utilisation (rédigé en japonais sur mon exemplaire).

 

 

 

Le corps de la réplique est en aluminium moulé alors que le garde-main est usiné. Certaines pièces sont en acier et la crosse ainsi que la poignée pistolet et les organes de visée sont en polymère renforcé à la fibre de verre.

Comme d’habitude, la plateforme AR-15 s’avère pratique à manipuler et à personnaliser. Les contrôles sont intuitifs et les différents usinages permettent de limiter la masse de ce C.A.T. , en faisant une réplique vraiment maniable.

 

En écrivant cet article, j’ai découvert avec surprise une gamme complète et variée de CAT, dont des PCC et un modèle hyper sexy qui prend les chargeurs d’AK ! Pourtant on n’en voit quasiment nulle-part…

 

 

Il y a assez peu de marquages sur la réplique. Le numéro de série est situé à côté de l’arrêtoir de l’ensemble mobile (bolt catch/release).

 

Mes marquages CAT sont quant à eux gravés sur le garde-main….

 

…et du côté droit du receveur supérieur (upper receiver).

 

Le sélecteur de tir à trois positions (SAFE-SEMI-AUTO) n’est pas ambidextre. Les positions sont bien marquées.

 

 

La crosse est sans doute la plus modulaire (et modulable) que j’ai pu voir.

Elle est en plastique renforcé et est constituée d’une base minimaliste sur laquelle différents modules vont pouvoir être installés sur des rails Picatinny afin d’en modifier la forme et l’ergonomie.

 

Un insert métallique permet d’installer un anneau de sangle quick detach (QD).

 

La plaque de couche est en plastique recouvert de caoutchouc strié.

 

Un bouton latéral permet d’ouvrir la plaque de couche pour brancher la batterie.

 

La connectique Dean large est un modèle Amass.

 

Les différentes extensions se glissent sur les rails Picatinny et sont ensuite vissées.

 

Le module de base peut être monté dans les deux sens pour modifier le profil de la crosse.

 

L’extension la plus imposante permet d’y mettre une plus grosse batterie. La partie inférieur de la plaque de couche basculant vers le bas lors de l’ouverture.

 

Un numéro est gravé sur le tube de crosse. La crosse peut coulisser sur 6 positions et un système de lame de ressort permet d’éliminer tout jeu.

 

Si votre batterie le permet, vous pouvez fermer le tube de crosse à l’aide du bouchon fourni.

 

Le tube est vissé sur une extension permettant de rabattre l’ensemble sur le côté gauche de la réplique.

 

Il suffit de comprimer le ressort et de pivoter la crosse.

 

Une gaine tressée protège les câbles d’éventuels pincements et frottements.

 

Plier la crosse permet de limiter l’encombrement de la réplique. Notez qu’il est possible d’actionner les différents contrôles même avec la crosse repliée.

 

L’adaptateur est lui-même vissé sur une portion de rail Picatinny.

 

La poignée pistolet a une orientation particulière. Si vous souhaitez la remplacer, assurez-vous d’avoir le même angle afin que le moteur ne soit pas trop décalé.

Sa texture est agréable et permet d’assurer une bonne prise en main.

 

La vis d’ajustement du moteur est située sous la poignée.

 

Le pontet est assez large, l’espace laissé pour appuyer sur la queue de détente est assez important pour pouvoir tirer avec des gants.

La queue de détente est un modèle à profil plat.

 

Autant la réplique dispose d’un look agressif et sportif, autant la poignée de chargement est d’un classicisme saisissant…

La tirer en arrière permet de bloquer le faux ensemble mobile (bolt carrier) afin de pouvoir ajuster le réglage du hop-up en toute tranquillité.

 

L’arrêtoir de l’ensemble mobile est fonctionnel, appuyer sur la palette fera revenir la fausse culasse en avant. Il n’est pas ambidextre.

On peut remarquer les nombreux usinages du receveur supérieur laissant apparaitre la gearbox.C’est très pratique pour vérifier si le precocking fonctionne mais cela permet à la saleté de s’incruster plus facilement dans la réplique.

 

Ici nous pouvons voir la molette de réglage du hop-up ainsi que la trappe cache-poussière (dust cover).

 

Le bouton d’éjection du chargeur n’est pas ambidextre non plus. Notez les usinages du puits de chargeur.

 

Tout est fait pour gagner un maximum de poids.

 

Comme le reste, le garde-main est épuré. Des ports M-LOK sont situés sur les côtés et la face inférieure tandis que la face supérieure comporte trois ports M-LOK et deux courtes portions Picatinny.

 

Le receveur supérieur est également équipé d’un rail Picatinny afin d’y installer divers organes de visée.

Le compensateur en métal est vissé sur le canon externe via un filetage au pas de 14mm antihoraire (CCW).

 

Une petite vis d’arrêt (grub screw) le maintien en position, n’oubliez pas de la desserrer avant d’ôter le compensateur !

 

 

 

Les organes de visée rabattables (flip-up) sont en polymère.

Ils sont assez fins et leurs ressorts sont fermes mais probablement pas assez pour que vos passages dans les buissons les laissent en position haute.

Le guidon est équipé d’un cran ajustable en hauteur à l’aide d’une molette.

 

La hausse est ajustable en dérive et en hauteur. Deux œilletons de diamètre différent permettent d’adapter votre visée.

Des repères permettent de voir si la hausse est centrée.

 

Ces flip-ups permettent de jouer sans problème sans avoir à acheter d’aide à la visée.

 

 

 

Mon CAT m’a été fourni avec les anciennes générations de chargeur 30-130 billes D-Day.

Ils sont pratiques et solides mais ne correspondent pas au modèle que vous aurez avec votre réplique.

 

 

Ce sera ce modèle :

 

 

 

La gearbox étant en deux parties, il est possible de casser la réplique en deux en chassant uniquement la goupille arrière et en poussant le levier de chargement vers l’avant. Elle dispose d’un petit creux spécialement pour pouvoir pousser avec l’outil en forme de cartouche fourni dans la boite.

 

Partant sur un démontage complet, j’ai également chassé la goupille avant.

 

La partie pneumatique peut être retirée du receveur supérieur simplement en la faisant glisser vers l’arrière.

 

On peut également en profiter pour retirer l’ensemble canon interne/hop-up.

 

Le bloc en polymère est un modèle à molette radiale.

 

Cette dernière est marquée de 16 repères.

 

Après avoir retiré le circlip (C-clip) on peut faire sortir canon et joint du bloc hop-up.

 

Le joint dispose d’un bourrelet en forme de W.

 

Le canon en acier traité QPQ mesure 250 mm pour un diamètre intérieur de 6.05mm.

 

Cette architecture de gearbox permet d’accéder au cœur du CAT : le sector gear à avance réglable.

Ce système composé d’une came crantée permet d’ajuster la position du sector gear afin d’obtenir le pré-armement (precocking) du piston.

Cela mène à un départ de coup quasi instantané comparé à un cycle classique.

 

Les positions sont repérées par des nombres.

 

Afin d’ajuster la came, il faut utiliser l’outil fourni dans la boite.

 

Dans un premier temps, il faut faire tourner le sector gear jusqu’à voir le logement de l’outil.

 

On introduit l’outil, on pousse pour désengager la came puis on fait tourner le sector gear à la main jusqu’à atteindre le repère désiré à l’aide de la ligne de référence (voir illustration plus bas).

Plus le nombre est petit, plus il y a de precocking.

ATTENTION : Un mauvais réglage peut occasionner des tirs doubles.

 

Tout est expliqué dans le manuel. Utilisez des outils tels que google lens pour avoir la traduction dans votre langue.

Avant de refermer la réplique, assurez-vous que les dents du sector gear sont orientées vers le bas.

 

Ici, un plan sur le contacteur de queue de détente. En position repos.

 

En position tir.

 

 

L’accès au ressort et à la partie pneumatique est facilitée par cette architecture « split ».

 

Commençons par déposer la cale du guide de ressort.

 

On peut s’en servir pour déposer le guide de ressort et le ressort. Attention à la pression exercée par ce dernier.

 

Le guide est en métal, il est équipé d’une butée à billes (bearing).

Comme vous pouvez le constater, changer le ressort (et donc l’énergie) de la réplique est très rapide. Nous reviendrons à la partie pneumatique plus tard.

 

Avant cela, j’aimerais terminer d’ôter la partie inférieur de la gearbox du corps de la réplique.

Il va donc falloir déposer le moteur et la poignée pistolet.

Dévissons la trappe moteur.

 

Ici il s’agit d’un moteur générique dont les caractéristiques sont inconnues. Les modèles de série sont équipées de moteurs 24K à aimants néodymes.

 

La poignée pistolet est vissée dans le corps de la gearbox.

 

On peut voir ici le système de débrayage de l’anti-retour.

 

Il est accessible via une fenêtre de la poignée pistolet et permet de détendre le piston une fois votre journée de jeu terminée.

 

Déposons le sélecteur de tir. Attention à ne perdre ni le petit ressort ni la bille.

 

Au tour de l’arrêtoir de culasse d’être désassemblé. Il est maintenu au corps de la réplique par une petite goupille moletée.

 

Au remontage, il viendra se prendre sur la pièce opposée (la pièce argentée à droite sue la photo).

 

Elle est posée sur deux petits ressorts qu’il ne faut pas égarer.

 

Le bouton d’éjection de chargeur et son axe doivent également être démontés.

Appuyez fermement sur le bouton et dévissez l’axe du côté opposé.

 

Puis chassez la goupille de queue de détente. Attention au sens du moletage.

 

Afin de pouvoir sortir la gearbox il va falloir déposer le rail de crosse.

La prise est censée passer au travers.

 

C’est bon, ça passe !

 

Par contre, sur mon exemplaire, ça ne passait pas dans l’orifice du bouchon à l’emplacement de la crosse. J’ai dû un peu forcer…

 

Et bien, je suis bon pour souder une nouvelle prise, heureusement j’ai des connections Dean Amass en quantité !

Avant d’assembler la réplique, j’ai élargi l’orifice qui posait problème.

 

Et voilà !

Le C.A.T. est en kit, c’est donc un kit kat…

Ok, je sors…

 

La gearbox est donc un modèle ARC V2C spécifique en deux parties (« split », qui veut dire « séparé » en anglais).

 

On remarque des renforts à l’avant et à l’arrière de l’emplacement du cylindre. Les encoches situées à l’arrière n’ont qu’un but esthétique, ils reprennent le profil des encoches des vrais ensembles mobiles d’AR-15.

 

6 vis maintiennent les carters fermés.

 

La partie pneumatique était bien étanche sur mon exemplaire. Cela manque un peu de lubrification au niveau des rails du piston…

 

Le piston en polymère renforcé est équipé d’une crémaillère 14 dents en acier MIM recevant le même traitement de nitrocarburation (QPQ) que le canon interne.

 

La tête de piston en plastique est munie d’orifices permettant à l’air de plaquer le joint torique contre les parois du cylindre lors du relâchement du piston.

 

Le tappet plate semble être un modèle classique V2.

 

Le nozzle est en POM usiné par CNC. Il dispose d’un joint torique interne et mesure 21.21mm.

 

La tête de cylindre en plastique est équipée d’un joint torique et d’une rondelle en caoutchouc.

 

Le support de nozzle est en métal.

 

Le cylindre est en acier inoxydable. Il est ajouré afin d’obtenir un volume d’air correspondant à la taille du canon interne.

 

Passons à la partie inférieure de la gearbox.

Nous pouvons voir que le bevel gear est monté sur roulement à billes (bearing) alors que le spur gear et le sector gears sont sur paliers (bushings).

 

4 vis maintiennent cette partie fermée.

 

On constate encore une fois que la lubrification est minimale.

Les engrenages 18:1 sont en acier fritté. Le calage d’origine était plutôt bon.

 

Le sector gear est spécifique sur cette série CAT. Comme nous l’avons vu plus haut, il dispose d’une came permettant d’ajuster le precocking du piston.

Ici le réglage est situé sur 4.4 (le repère est le segment droit situé sous la pièce crantée).

 

 

Un retardateur (delayer) en plastique est installé sur l’autre face du sector gear. Il sert à ajuster l’ouverture et la fermeture du nozzle.

 

En cas de casse il est possible de remplacer les engrenages par des modèles standard pour AEG. Notez cependant qu’en cas de remplacement du sector gear vous perdrez le precocking.

 

Une vue sur le levier antiretour et son extension (en noir sur la photo).

Un petit MOSFET est soudé sur le chemin des fils électriques à l’arrière de la gearbox. Il protège le circuit et est censé améliorer la réactivité de la réplique.

 

L’interrupteur et la queue de détente sont spécifiques à Arcturus, il peut être délicat d’installer d’autres systèmes type ETU.

 

Profitez-en pour nettoyer et graisser correctement la gearbox avant de la réassembler.

 

 

 

 

 

-Chronographe AceTech AC6600BT.

-Batterie LiPo 7.4V 1300 mAh et 11.1V 900 mAh.

-Billes bio 0.20g Canik (Cybergun) et 0.25g Bio ASG Open Blaster.

 

Avec 1.1 joules en moyenne (344 FPS à la 0.20, hop-up réglé) cette CAT est parfaite en sortie de boite pour le milieu associatif français. Vous pourrez exploiter le semi et le full quasiment partout sans avoir à modifier la réplique.

Si ces résultats ne correspondent pas à vos besoins, le changement de ressort ne prends que quelques instants.

Vous pourrez tirer presque 13 billes par seconde avec une LiPo 7.4V et on monte à 17 billes par seconde à la 11.1V. C’est largement suffisant pour bien s’amuser.

L’interrupteur de queue de détente permet d’avoir un minium de sensation lorsque l’on actionne cette dernière. La réactivité est moyenne mais le moteur que j’ai eu dans mon CAT n’était pas celui utilisé sur les versions commercialisées.

Le hop-up fonctionne bien mais en sortie de boite, le joint n’est pas optimal, occasionnant un peu de dispersion au delà de 40 mètres.

 

Je vous laisse revoir tout cela dans la vidéo :

 

 

J’aime !

Voilà, c’est ma conclusion, bonne fin de journée à tous et à très vite sur les réseaux !!

Ok, ok, vous voulez un avis…

Et bien, je trouve tout simplement dommage que cette gamme CAT ne soit pas mieux distribuée, certainement à cause d’une méconnaissance du produit. On y trouve des modèles sexy, bien finis et variés. La modularité des crosse est très chouette et la possibilité de la replier sur le côté est pratique pour le transport.

Si les arguments techniques de la gearbox split ou du precocking mécanique ne sont pas importants pour vous, sachez qu’en sortie de boite les performances sont satisfaisantes et permettent de parcourir nos terrains sans trop se poser de questions.

Les usinages permettent d’alléger au maximum la masse de ces répliques et d’obtenir une bonne maniabilité. Le point négatif à cela est que ça laisse passer toutes les saletés présentes sur le terrain.

Enfin, l’interne n’est pas tout à fait « Marui-compatible » mais on peut tout de même effectuer quelques modifications (y compris remplacer le sector gear si le precocking ne vous intéresse pas…). Le calage des engrenages était plutôt bon sur ma réplique et l’étanchéité parfaite.

J’ai pu utiliser la plupart de mes chargeurs de M4 avec ce CAT, c’est un bon point lorsqu’on en a déjà chez soi.

Bref, pour moi ces CAT ont un bon rapport qualité/prix, avec une boite bien remplie. Je ne regrette pas cette découverte et je pense garder cet exemplaire pour prêter aux potes qui ne sont pas équipés lorsqu’ils viennent jouer.

Vous en savez désormais assez pour pouvoir déterminer si une CAT serait apte à figurer dans votre collection. N’hésitez pas à partager vos expériences avec ces répliques si vous en possédez une.

 

Vous pouvez me suivre sur les réseaux, soutenir mon travail et bénéficier de codes promotionnels en suivant ce LIEN. Merci pour votre soutien.

 

-Bon rapport qualité/prix.

-Aspect résolument sportif !

-Modularité de la crosse.

-Gearbox en deux parties.

-Pre-cocking mécanique.

-Légère et maniable.

-Jouable en sortie de boite.

-Bonne compatibilité avec la plupart des chargeurs du commerce.

 

-J’aurais aimé des contrôles ambidextres.

-Les découpes c’est joli mais ça laisse passer la saleté.

-Joint de hop-up perfectible.

 

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