Review Cybergun Colt 1911 Rail Gun, si son ramage se rapporte à son plumage…
10 janvier 2016
En octobre dernier, j’avais la chance de me voir confier un échantillon de la gamme Colt Rail Guns par Cybergun. Mais avant d’écrire une review complète, je voulais attendre la sortie des exemplaires commerciaux, m’en procurer un et faire de plus amples tests.
Voyons si j’ai eu raison d’attendre…
Un rappel en vidéo :
Le mieux est d’aller visiter la page de présentation chez COLT…
Une petite boite en carton pour loger la réplique.
Le Colt est protégé par un emballage plastique.
-La réplique, majoritairement fabriquée en alliage, elle pèse 944g
-Un chargeur CO² pouvant contenir 15-16 billes. (la cartouche de CO² présente sur la photo n’est pas fournie).
-Un sachet de billes.
-Une clé allen.
-Un papier avec les consignes de sécurité.
-Un papier pour la garantie « Full 5 » Cybergun.
Le Rail Gun est disponible en quatre déclinaisons. Si l’interne est identique, l’externe reproduit les modèles disponibles chez Colt. Détaillons-les. Je porte à votre attention que la réplique de référence de cette review est le modèle « stainless ».
STAINLESS :
Photo : Colt
Le modèle « stainless » est quasiment identique au vrai, à part le profil du rail et son nombre d’encoches, Cybergun ayant repris la carcasse de modèles déjà existant. Par contre, si la peinture de la réplique n’est pas du revêtement Cerakote comme sur l’arme réelle, la couleur est respectée, Colt ayant fourni la référence couleur au fabricant Taiwanais.
Outre le poulain de la marque américaine (et oui, colt veut dire poulain en anglais, ça vous la coupe hein ?!), on peut remarquer le marteau évidé ainsi que le levier de sûreté latéral ambidextre (on peut voir le point rouge) et la sûreté de poignée en queue de castor. Le grip est très confortable.
Les marquages conformes prennent place sur la glissière, côté gauche comme côté droit.
Ici on peur remarquer les marquages airsoft sur la carcasse.
Rien sur le canon externe par contre, j’aurais adoré un .45ACP !
Qui dit Rail Gun, dit rail ! Je l’ai déjà mentionné, il n’est pas conforme au modèle réel. Il vous permet néanmoins d’y mettre une lampe ou un laser.
Les plaquettes de crosse, en bois de rose sur l’original, sont en plastique imitation bois. Leur rendu est satisfaisant mais vous pourrez toujours y adapter vos propres plaquettes.
La queue de détente est percée de 3 trous, comme le modèle réel. Cybergun a travaillé en étroite collaboration avec Colt et KWC pour sortir des répliques les plus fidèles possible à l’original.
Le canon externe est fileté, cela permet d’utiliser un modérateur de son si l’envie vous en dit.
Le bas de la crosse est orné d’un anneau de dragonne. Utile pour ne pas perdre son précieux !
DUAL TONE :
Le « dual tone » est donc un modèle noir et inox.
Photo : collectionneur
Les plaquettes sont en plastique imitation bois. Vous ne rêvez pas, elles sont bien verdâtres, comme sur le vrai !
BLACK :
Les amoureux de sobriété choisiront peut-être le modèle noir, également équipé des plaquettes imitation bois.
Photo : Colt
Sur l’échantillon de pré-production, le marquage était loupé. Pensez à vérifier ce détail à l’ouverture de la boite…
M45 A1 :
Et enfin, le M45A1 CQBC (Close Quarter Battle Pistol) adopté par contrat en 2012 par l’US Marine Corps (prononcer corr, pas corpse !) après avoir été forcé d’abandonner le 1911A1 au profit du M9 en 1985.
Photo : Colt
La couleur de la réplique reprend la teinte sable Cerakote du vrai. On va pouvoir remarquer quelques différences par rapport au reste de la série des Rail Guns.
Les plaquettes « G10 » sont vraiment sympathiques, avec leur style « peau de serpent ». remarquez la rainure permettant d’actionner facilement l’arrêtoir de chargeur.
La détente n’est pas percée. Elle est un peu moins proéminente que sur l’arme réelle.
Les marquages sont également spécifiques. Sur la carcasse, on retrouve le code barre d’identification défense et les numéros de série, ainsi que l’adresse de Colt Defense.
Les organes de visée « Novak » sont reproduits. La grosse différence va être qu’ici, on n’aura des points de peinture blanche à la place de Tritium, couteux et interdit dans de nombreux pays (dont la France, rappelons-le).
La prise de visée est aisée. Les organes ne sont pas réglables.
Le chargeur CO² peut contenir jusqu’à 16 billes sans problème, au delà on peut bloquer la pièce qui remonte les billes.
La cartouche de CO² s’enfile par le côté, il suffira ensuite de serrer (modérément…) avec la clé Allen.
Attention à ne pas mettre trop de billes, le téton élévateur a tendance à vouloir sortir de son couloir.
Et bien pas de surprise, ça se démonte comme un 1911 !
On tire la glissière vers l’arrière jusqu’à pouvoir retirer l’arrêtoir.
Et on la fait ensuite coulisser vers l’avant…
La mécanique est très simple. On retrouve le système avec les lamelles souples, parfois source de problèmes (souci de réarmement, marteau mou etc.)
On peut désormais retirer la tige-guide et le ressort récupérateur.
Puis on fera pivoter la bague de canon avant de pouvoir l’ôter.
Cela permet de faire glisser le canon externe vers l’avant pour l’enlever de la glissière. Notez le ressort présent autour du canon.
On voit ici la roulette de réglage du hop-up. Elle est assez sensible.
Pour retirer le bloc du canon, il faudra s’aider d’un tournevis ou d’une pince forcer et tordre très légèrement le canon ou tirer très fort sur la goupille.
On peut changer le joint et le canon interne en enlevant les deux petites vis du bloc.
Attention, le joint est beaucoup plus petit qu’un joint type VSR-10. Il faudra fouiller pour trouver des joints de remplacement.
Le canon interne est en laiton. Il mesure 108mm.
Son diamètre est de 6.07mm.
Pour le remontage, procédez à l’inverse…
Pas d’éclaté dans la boite. En cas de casse, contactez le SAV, votre réplique est garantie 5 ans par Cybergun.
-Chrony Xcortech X3500
-Billes 0.20 Bio Revolt Army et 0.25 bio Kalashnikov (Cybergun)
Bonne nouvelle, on peut constater que la puissance de la réplique n’est pas trop importante. Si l’insertion d’une cartouche de CO² pleine provoque des tirs à 350 FPS, on baisse assez rapidement aux alentours de 330-335 FPS. Certains ont pu avoir des répliques qui tiraient à 290-300 directement en sortie de boite, le jeu du hasard ! Comme je voulais pouvoir jouer sans blesser mes partenaires de jeu (pas de freeze ou de pan t’es out chez nous et pas de distance mini de tir, donc ça peut piquer rapidement…) vous trouverez en fin d’article une solution pour pouvoir régler votre vélocité.
Le kick est vraiment sympatique et même si la molette de réglage du hop-up est un peu capricieuse, on devrait pouvoir toucher une cible facilement à 25-30 mètres. Je souris toujours lorsque des joueurs me disent vouloir des portées de 40-45 mètres avec leurs répliques de poing : hé, les gars, c’est pas fait pour ça 😉
Cela dit, à 30 mètres la bille a encore de l’énergie et peu parcourir de la distance, mais ça disperse un peu…
Je vous laisse constater ce que ça donne en vidéo. Comme d’habitude, les tests ont pour but de voir si on peut toucher un camarade de jeu, pas de faire des HxL de fou en coinçant les répliques dans des étaux, en intérieur, sans vent, couché ou que sais-je : debout, tir semi rapide, comme en jeu…
Comptez entre 159 et 179€ selon les modèles et les boutiques pour cette série Colt Rail Guns de Cybergun / KWC.
D’après les premières constatations vues sur le net, le modèle « stainless » se détache du lot, suivi de peu par le M45A1 ! Les autres sont également très jolis !
Les finitions sont bonnes, les performances de tir dans la moyenne mais pour moi, il reste 30 FPS trop puissant, attention aux passages chrony, mais c’est rapidement modifiable avec un peu d’huile de coude.
Les seuls bémols viendraient également de la fragilité apparente du téton de chargeur, ainsi que de quelques blocages de culasse vers l’arrière de manière aléatoire (3-4 sur 300 billes tirées, rien de méchant).
En bref, si vous êtes féru de 1911, cette série fait largement oublier le Colt MkIV sorti fin 2014… En espérant que Cybergun continue d’exploiter ses licences à bon escient !
-Finition très chouette et quasi-conforme aux modèles réels.
-Licence utilisée à bon escient.
-Performances honorables en sortie de boite.
-Très bonnes sensations de jeu.
-Puissance facilement modifiable.
-Rails différents des modèles réels.
-Encore un petit peu puissant pour la plupart des équipes françaises (selon les modèles).
-J’ai eu quelques blocages de culasse aléatoires.
-Attention au téton de chargeur.
Comment avoir un Colt 1911 à vélocité réglable ?
Il s’agit bien entendu d’une solution parmi d’autres.
Le principe :
Limiter le passage du CO² vers l’avant en réduisant l’espace créé par la valve du nozzle.
Les outils :
-Une perceuse
-Un forêt de 1mm
-Une vis de 1.5 à 2mm de diamètre, longueur 1.5 à 2 cm maxi
-Un tournevis
-Un médicament contre la tremblotte
Il faut tout d’abord enlever cette vis pour pouvoir sortir le bloc nozzle.
Démontez le nozzle de votre KWC et récupérez la valve. Fastoche sur ces flingues. Attention à ne pas satelliser le petit guide de ressort en sortant le guide de nozzle.
Puis percez doucement sur environ 1 cm sur la partie plate de la valve.
Vissez ensuite délicatement la vis dans le trou, préférez une vis avec un pas assez large.
Il ne vous reste plus qu’à trouver le réglage adéquat en fonction de la vélocité de sortie désirée, dévissez pour baisser, vissez pour augmenter.
Pour ma part, ça m’a permis de descendre à 290-310 FPs, je suis satisfait même si le CO² est loin d’être stable.
Bien entendu cette modification est à effectuer à vos risques et périls.
Posté le 10 janvier 2016 par Dingchavez