Review GHK M4 Keymode MOD2 GBBr. Best of the best ?
07 février 2016
Cela fait déjà presque 5 ans que je possède l’AKM de chez GHK, mélange d’interne GHK et d’externe LCT. Une de mes répliques préférées, elle en a sorti du monde !
GHK a ensuite continué son petit bonhomme de chemin avec différentes AK et l’excellent G5 et il y a déjà près d’un an et demi sortait leur M4.
Parfois je prends mon temps, là ce fut le cas. Peu attiré par les M4-like, j’ai passé mon tour.
Mais à lire les retours des joueurs ayant acheté des M4 GHK, je me suis décidé à franchir le pas, mais en choisissant un modèle différent : le Keymode MOD.2.
L’interne est bien entendu identique aux autres modèles.
C’est parti pour une autopsie en règle !
Mais avant tout, comme d’habitude, un rappel en vidéo !
Tout sur l’AR-15 !
La boite estampillée GHK est très sobre. L’extérieur est en carton assez fin.
Et à l’intérieur on trouve une coque en polystyrène « biodégradable ». Attention à bien nettoyer la réplique et le chargeur, ça s’inscruste dans les coins !
Le contenu est sommaire :
-La réplique, en aluminium, acier et plastique. Elle pèse 2425 grammes (sans le chargeur) et mesure de 79.5 à 88 CM.
-Un chargeur gaz, pouvant contenir jusqu’à 40 billes (je vous conseille d’en mettre maximum 38). Il pèse 592 grammes à lui seul. C’est un modèle à coque polymère type « G5 ».
-Un BB-loader muni d’un embout spécifique.
-Un manuel d’utilisation.
C’est long ! Le canon 14.5 pouces est entouré d’un rail Picatinny/Keymode de 13 pouces.
Il existe de base un modèle sans marquages et un modèle avec marquages « NAVY », c’est celui-ci que j’ai choisi.
Le sélecteur dispose de 3 positions bien marquées, ça change des sélecteurs mous.
Du côté droit, pas de sélecteur mais une encoche permet de savoir d’un coup d’oeil sur quelle position vous vous trouvez.
Le receveur supérieur reçoit le C des receveurs usinés chez Colt. Bien entendu ce n’est pas le cas ici…
Le levier d’armement en alliage est un modèle basique.
La poignée pistolet est on ne peut plus classique. elle peut être remplacée par la plupart des modèles réels.
La crosse est également le modèle classique des M-4. Elle dispose d’un anneau pour attacher une sangle.
Ici on peut voir la trappe cache-poussière ainsi que le bouton d’arrêtoir de chargeur.
Une fois la trappe ouverte, on peut voir l’ensemble mobile.
La réplique est un peu sèche en sortie de boite, un bon nettoyage/graissage sera obligatoire.
L’assistance de culasse n’est pas fonctionnelle.
L’arrêtoir de culasse par contre fonctionne parfaitement.
Je parlais du rail au début, le voici. On peut y voir le logo GHK et le type de rail (KM-MOD-2, il existe un MOD-1).
On constate que la totalité de la partie supérieure de la réplique est au standard Picatinny
Sur les côtés on retrouve les encoches en forme de serrure, d’où l’appellation Keymode.
Deux petits rails compatibles sont d’ailleurs vendus avec la réplique. Un long et un court.
Le cache-flamme est joli mais son profil particulier fera résonner la réplique comme un diapason. Remarquez le gros pas de vis qui devrait permettre d’y placer un modérateur de son.
Le filetage 14mm anti horaire (CCW) permet de le remplacer par n’importe quel modèle compatible ou même directement un modérateur de son.
Bon point pour GHK, on peut régler le hop up en faisant passer un petit outil au travers du rail pour tourner la molette.
Et bien c’est facile : il n’y en a pas avec cette réplique !
Le chargeur fourni avec ce MOD.2 est un GHK type « G5 » avec une coque polymère. Ce sont de bons chargeurs qui peuvent contenir jusqu’à 40 billes mais je vous conseille de n’en mettre que 38 pour éviter les blocages et les contraintes sur le nozzle.
ATTENTION : si vous remplissez plus de 5-7 secondes, vous pouvez avoir des petits soucis (burst en semi, dégazage…)
On peut voir les points d’injection assez grossiers. Un coup de scalpel ou de lime et il n’y paraîtra plus !
La valve de remplissage est située juste sous la valve de percussion. N’oubliez pas de mettre une goutte d’huile silicone sur le gas route de temps à autres.
Le talon est marqué GHK. Si vous voulez démonter le chargeur, il faut l’enlever en appuyant sur le petit ergot puis en le faisant coulisser.
ATTENTION : soyez prudent, le ressort peut vous sauter au visage et vous pourriez perdre le petit ergot (en plus de votre oeil).
On peut ensuite enlever la goupille qui maintien la coque à l’interne. Il faut ensuite tirer vers le haut.
Ici on peut voir le système d’arrêt de tir qui déclenche l’arrêtoir de culasse. Pour le désactiver, il faut simplement enlever ces pièces.
J’ai choisi de commencer par déposer le rail. Il est maintenu par 4 vis hexagonales.
Les petits rails peuvent être démontés et déplacés au gré de vos envies et de vos besoins.
On peut dire que l’acier est bien présent sur ce M4 GHK !
Cassons la réplique. C’est la procédure basique pour entretenir votre réplique et accéder à l’ensemble mobile.
Vous pouvez également séparer le receveur supérieur du receveur inférieur.
Pour retirer l’ensemble mobile, tirer sur le levier d’armement.
Le porte culasse et le guide sont en acier. L’ensemble pèse 227 grammes.
Il va falloir enlever le guide latéral.
Puis la rondelle qui permet de relier le nozzle au porte-culasse.
On peut alors sortir le nozzle. Les différentes parties sont collées donc c’est pénible à démonter (pour changer la valve par exemple). Il existe des nozzle basse puissance ou des nozzles 1 joule si vous voulez modifier la puissance de votre réplique.
Retour à la réplique ! Ici on peut voir de plus près la molette de réglage du hop-up.
Pour pouvoir ôter le canon externe, il faudra démonter le bloc et le tube d’emprunt des gaz. Il tient à l’aide de deux vis hexagonales.
Notez l’emplacement de goupilles pour d’autres version du M4.
Les marquages « RS » ont été gravés sur le canon. C pour Colt, MP pour le test aux particules métaliques, 5.56 NATO pour le calibre et 1/7 pour le pas des rayures.
Il faut utiliser l’outil adéquat, ici de marque WE, pour dévisser l’écrou de canon (barrel nut).
Il ne faudra pas oublier de remettre la rondelle blanche au remontage.
Une fois le canon externe enlevé, on a accès au canon interne et au hop-up.
Contrairement aux blocs pour AK GHK, ici il y a un petit ergot qui empêche la roue de tourner de manière illimitée.
On peut sortir le bloc du receveur supérieur.
Aucune vis ne maintient le bloc, seuls la molette et un joint torique assurent la solidarité des deux demi-coques.
On peut alors ouvrir le bloc en deux pour accéder au joint et au canon.
Le joint gris désormais habituel sur les répliques GHK. Remarquez la forme du bourrelet.
Le canon en laiton mesure 375 mm
Bonne surprise, son diamètre est de 6.03mm.
Les amoureux du réalisme seront aux anges, l’interne du GHK ressemble fortement à celui d’un vrai AR-15.
Et il est en acier ! Y compris le percuteur.
Bonne idée : la pièce d’usure de l’arrêtoir de culasse est amovible. Une fois trop abîmée pour être efficace, on peut la changer.
Acier sur acier, ça change des productions WE par exemple…
Le tube de crosse contient l’amortisseur (buffer) et le ressort récupérateur.
On peut voir que le profil biseauté du porte culasse marque le buffer. Je ne pense pas que ça soit très grave mais je vous conseille de surveiller cette pièce de temps à autre.
Le diamètre du tube de crosse est d’environs 29.6mm
Remarquez que si le marteau n’est pas à l’armé, vous ne pouvez pas passer en sûreté, comme sur le vrai.
Hop !
Pour remonter la réplique, facile, c’est l’inverse !
-Chrony Xcortech X3500 à 19°C
-Billes 0.20 Bio BO RAIN et 0.28 bio King Arms
-NUPROL 4.0
-Température extérieure 9°C
A 385 FPS de moyenne sur 10 billes et une cadence de tir de 12 billes par seconde, la réplique sera sans doute refoulée de bon nombres de terrains à moins de bloquer le sélecteur. Heureusement, il existe des pièces permettant de baisser la puissance du M4, dont les nozzles 1 joule vendus par GHK.
Mais il faut bien avouer que la taille de cette réplique se prête mieux au jeu en extérieur, du coup j’ai tendance à penser que sa puissance en sortie de boite est parfaite.
Les tirs s’enchaînent sans baisse de régime et on peut même s’offrir le luxe de tirer le chargeur entier en full sans craindre de dégazage ni de cooldown improbable (VFC, prenez-en de la graine). J’ai également tenté le coup en extérieur par moins de 10 degrés, tant que vous utilisez le gaz adapté, ça passera certainement aussi bien que sur les AK (j’ai pu jouer à -7°C avec mon AKM sans souci autre que de passer de 340 à 280 FPS).
Les trajectoires sont assez bonnes, autant qu’elles puissent l’être sur une réplique qui vibre, percute, tremble, bref, un GBBr…
Et côté recul, c’est vraiment pas mal. Pas le kick sec du G5 ou de l’UMP, pas le choc lourd et mou du HK416, mais les sensations sont bien là, agréables !
Le hop up fait bien son travail mais je serais tenté de changer le joint par quelque chose de plus éprouvé, même si les nouveaux profils des joints gris GHK sont moins pire qu’avant. Notez que comme souvent sur les GBBr, on obtient les meilleures performances avec des billes de 0.28 grammes minimum.
Je vous laisse voir ça en vidéo.
Je n’ai pas testé toutes les répliques de M4 GBBr du marché, mais pour le moment, le M4 GHK est sans doute le meilleur GBBr que j’ai pu tester en 8 ans de pratique, tous modèles et toutes marques confondues car il allie quasiment tout ce qu’on peut rechercher dans un GBBr :
-Facilité de démontage et d’entretien.
-Conception simple et proche du modèle RS.
-Solide et fiable si on l’utilise correctement.
-Très fun à utiliser.
-Bonnes performances de tir.
-Pièces détachées peu chères et disponibles sans galérer.
-Pas besoin de passer par les fabricants de pièces type Ra-Tech ou Hephaestus.
Bref, ayant une AKM de la même marque depuis bientôt 5 ans, j’étais assez confiant sur les capacités de GHK à faire quelque chose de bien. On comprend pourquoi la réplique a été repoussée, ils voulaient proposer un produit vraiment terminé. De plus, au fil du temps la marque Taiwanaise améliore ses répliques, ses chargeurs etc.
Le seul bémol à part l’absence en série d’organes de visée sur ce modèle vient du fait que le buffer marque très vite à cause du profil de l’ensemble mobile, à voir sur le long terme, mais au cas où, un buffer coûte 17$. Ah oui ! Je ne suis pas fan du joint d’origine, car s’il est parfait pour les puissances de plus de 400 FPS, il est moyen pour 300-350…
Et puis pour être certain de pouvoir jouer partout, un nozzle 1 joule semble un bon choix lorsque vous achetez la réplique, cela permet de s’adapter aux règles locales.
Si vous aimez les M4, si vous aimez les GBBr, si vous avez le budget, foncez !
Et si vous vous demandez s’il vaut mieux acheter un Marui MWS ou un GHK, comparez les deux reviews et faites votre choix, je ne le ferai pas à votre place ! Les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients mais elles sauront chacune à leur manière séduire les fans de gaz !
-Qualité de fabrication.
-Qualité des matériaux.
-Performances et sensations de tir.
-Interne en acier.
-Simplicité du démontage et de l’entretien.
-Canon et joint compatibles AEG.
-Réglage du hop-up accessible.
-Bonne résistance au froid et au cooldown avec le gaz adapté.
-Usure du buffer à voir sur le long terme.
-Une paire de flip-up sights aurait été un plus sur ce modèle.
-Toujours pas fan du joint hop-up d’origine.
-Prévoir un nozzle 1 joule pour pouvoir jouer partout.
-Punaise, pourquoi ne font-ils pas un HK416 ?
Posté le 7 février 2016 par Dingchavez