Review Tokyo Marui Kel-Tec KSG. Le pompe du futur !
22 octobre 2016
Il y a maintenant moult années, Madbull avait annoncé la sortie prochaine d’un KSG à ressort. Cette réplique n’a jamais été distribuée et c’est avec surprise que nous avons vu Tokyo Marui annoncer la sortie d’un modèle à gaz, le 4e de la série.
Oui, souvenez-vous il y a quelques années je vous présentais le M870 Tactical, puis le M870 Breacher et Marui a décliné le modèle Tactical en modèle « Woodstock type » en installant des fournitures en bois et en enlevant le rail. J’ai donc réservé mon exemplaire du KSG sur le site Impulse101 et nous allons voir ensemble ce que renferme la jolie boite Marui.
Si toi pas comprendre mots, toi pouvoir regarder youtube vidéo !
Une très chouette vidéo de Hickok45 est disponible ICI
Sinon pour tout savoir sur le KSG, c’est par LA !
Pour ceux qui se demande pourquoi les liens pointent quasiment toujours sur des trucs en anglais, c’est tout simplement car c’est là qu’il y a les infos les plus complètes et intéressantes.
Encore une fois, Marui nous gratifie d’une boite très classe alliant infos sur la réplique et le vrai KSG.
La réplique y est fixée à l’aide de bande de velcro et du polystyrène tapisse le couvercle. Rien n’est censé bouger.
Les différents accessoires sont situés dans des petites boites. Marui nous rappelle que le gaz recommandé est le HFC134a, HFC144a chez nous.
La boite est plutôt bien remplie :
-La réplique, en ABS et alliage. elle pèse tout de même 2900 grammes et mesure 66.5 cm.
-Un réservoir de gaz.
-Une cartouche pouvant contenir 30 billes.
-Un BB-loader.
-Une tige de nettoyage.
-Un outil de réglage de la mire.
-Un sachet de billes.
-Un bouchon de canon.
-Un manuel d’utilisation rédigé en japonais.
-Quelques petites cibles.
C’est… Spécial diront certains. Le KSG est un fusil à pompe calibre 12 constitué de plastique et de métal. Il est lourd, massif et son design « bullpup » le rend compact. Sa manipulation est agréable jusqu’au moment de changer de cartouche, mais j’y reviendrai ! Comme souvent, Marui utilise des matériaux de bonne qualité et la finition des plastiques est meilleure que sur l’arme (ce qui est souvent le cas en airsoft).
Ici les marquages de provenance et de l’association ASGK.
Calibre 12, longueur de cartouche 3 pouces, je ne savais pas qu’il y avait ce genre d’inscriptions. Pour moi, le KSG pouvait gober indifféremment les cartouches 3″ ou 2.75″… Pas très important sur la réplique.
Le pontet est assez spacieux pour l’utilisation de gants. La queue de détente est en ABS.
La sûreté est assurée par un bouton assez ferme. Des repères S (safe) et F (fire) permettent de s’y retrouver.
Les marquages Marui…
Et enfin quelques marquages réalistes. Cocoa est la ville de fabrication des armes Kel Tec, c’est en Floride.
La poignée pistolet est assez fine. Elle est ornée du motif en damier cher à Kel Tec.
Le garde-main/pompe est également orné des petits carrés si chers à la marque floridienne. Un rail inférieur y est moulé pour permettre le montage d’accessoires compatible Picatinny. La sonorité de la pompe est un peu plus « grave » que cette du Breacher et du M870 tactical.
La crosse est longiligne. Du fait du design « bullpup » elle est assez massive. Elle est en métal à part le talon qui est en ABS avec une plaque de couche en caoutchouc. J’y reviendrai lors de la mise en oeuvre.
Un levier est situé au niveau du puits de chargement. Sur le vrai KSG, il permet de choisir quel tube on utilise pour charger l’arme. Ici il ne sert à rien.
Deux leviers sont présents pour verrouiller les cartouches.
Le tube de droite héberge la cartouche qui alimente la réplique. ATTENTION : assurez-vous que la cartouche soit bien insérée sinon vous aurez des problèmes d’alimentation.
Le tube de gauche peut contenir deux cartouches de réserve. Attention, ce n’est pas très pratique car les cartouches buttent sur la mécanique. Sur mon exemplaire, le ressort n’est pas très tendu du coup la seconde cartouche a du mal à être éjectée…
Lorsque vous introduisez la cartouche de tir, vérifiez qu’elle est bien verrouillée sinon vous aurez des misfeed.
L’avant du KSG est massif. Entre le canon externe et les deux extrémités des tubes de chargement, bulldog style !
Ici on peut voir les canons internes et les deux attaches de sangle.
Bien entendu cette pièce est en alliage.
Par contre ce capot est en plastique. Il permet de découvrir le bouton de sélection 3 ou 6 billes.
Vers l’arrière, 3 billes par tir.
Vers l’avant, 6 billes par tir.
Le réservoir de gaz prend place dans la crosse. Pour y accéder, déposez la plaque de couche. Elle a beau être en caoutchouc, il faut s’aider d’un ongle.
Ici le loquet de verrouillage.
La taille du réservoir se situe entre celle du M870 et du Breacher.
Marui semble avoir travaillé l’étanchéité de ces réservoirs. Tant mieux ! Seul le long terme nous dira si il y a des fuites.
La valve de remplissage et celle qui conduit le gaz dans le cylindre sont une fois encore du même côté.
Quel bazar là dedans !
J’allais oublier de vous parler du rail supérieur sur lequel les organes de visée sont montés. Ohoh, quelle transition !
Les organes repliables sont en plastique avec des parties en métal. Bon point, ils disposent de repères pour pouvoir tirer sans qu’ils soient dépliés.
Rapide mais un peu bas si vous utilisez un masque de protection grillagé.
La mire peut être ajustée en hauteur.
Et l’oeilleton en largeur.
Plutôt une cartouche, même si celle-ci peut contenir 30 billes et donc servir 5 ou 10 fois avant d’être éjectée. Elles existent chez Marui en blanc, vert ou rouge. Les cartouches d’autres marques s’insèrent parfaitement mais il peut y avoir des problèmes d’alimentation selon les modèles.
C’est parti pour le gros de travail : le démontage ! Rassurez-vous, il y a de fortes chances que vous n’ayez jamais à démonter votre réplique mais là où il y a des joints, du gaz et de la mécanique, il y a des fuites et de la casse, c’est inévitable !
Le bloc détente se démonte en ôtant deux grosses goupilles.
Pour éviter de les perdre il y a des emplacements sur la poignée pistolet.
Tirez de haut en bas en faisant pivoter le bloc de l’avant vers l’arrière.
Remarquez le système de tringle assez solide qui relie la détente à la gâchette.
Passons à l’avant de la réplique. Une petite cale doit être enlevée donc il faut dévisser une vis hexagonale.
Puis ôtez les bouchons de tubes.
Et le protège-filetage. Il existe des compensateurs pour le vrai KSG espérons que les fabricants de pièces nous proposeront des modèles airsoft !
Déposons maintenant le rail supérieur. Il est maintenu par deux vis.
On peut alors enlever le bloc avant du KSG. Cette partie est en alliage de très bonne qualité.
Un second écrou est présent sur le filetage de la partie avant du canon externe. Otez-le.
Voici l’ensemble des pièces dans l’ordre.
Pour séparer les deux parties de la pompe, il faut enlever 6 vis.
Puis deux autres vis à l’arrière de la pompe.
Je pensais que les tiges en métal reliant la pompe à la commande de chargement étaient libres, mais en fait elles sont maintenues par deux vis de chaque côté de la pompe. Inutile de les démonter.
Ici on peut voir l’entretoise en acier qui relie les deux moitiés de la pompe et assure sa rigidité.
Vous pouvez l’enlever.
Démontons la partie de verrouillage du capot de sélection 3-6 billes. Une petite vis et le tour est joué !
Puis il y a un troisième écrou à dévisser. Inutile de le dévisser à fond comme je l’ai fait, il suffit simplement de le dé-serrer, puis de dévisser la partie avant du canon externe.
Hop !
On peut ainsi avoir un aperçu des trois canons internes.
Enlevons maintenant la pièce qui relie les deux tubes.
Il va maintenant falloir retirer l’appui-joue en métal. Il est maintenu par une vis cruciforme de chaque côté de la réplique.
Pas forcément utile de démonter le talon de crosse mais au cas où, il suffit de tirer vers l’arrière.
Au passage, on remarque que Marui a collé un petit morceau de caoutchouc derrière le tube de chargement gauche (celui où l’on peut insérer 2 cartouches).
Et voici la valve de transfert de gaz entre le réservoir amovible et le cylindre de la réplique. Remarquez le double joint torique.
Hop, on fait glisser l’appui-joue vers l’arrière et on découvre les entrailles du KSG. ATTENTION AUX DIFFERENTS RESSORTS !!!
Contrairement au M870, ils ont tendance à rester en place mais soyez vigilants 🙂 Remarquez la position de la tige de pompe.
On peut retirer les deux parties de la pompe. Attention lors du remontage, il faudra bien mettre les tiges en position.
Surtout ici du côté droit, cette petite pièce montée sur ressort se place sous la tige de pompe.
A gauche, la pièce argentée se place au dessus de la tige de pompe.
Déposons les deux tubes de chargement. Ils sont fixés à l’aide de 4 vis.
Vous pourriez les laisser sur la réplique mais tant que j’y étais !
Pour éviter de remonter à l’envers, Marui a mis des détrompeurs de taille différente pour les deux tubes.
Attelons-nous à la suite. Défaites cette vis.
Puis sous la réplique vous trouverez encore trois vis (Marui AIME les vis !). Celle repérée par la flèche jaune défait la bague noire.
Les deux qui étaient repérées par les flèches bleues servent à maintenir cette pièce qui solidarise le canon externe au corps de la réplique.
Un détrompeur permet de la remonter assez facilement (il faut parfois avoir les nerfs solides).
On peut désormais retirer le canon externe.
Ce n’est malheureusement pas terminé. Pour accéder au hop-up il va falloir séparer le corps en deux. Commencez par enlever cette vis.
Si le coeur vous en dit, vous pouvez d’ores et déjà ôter les vis du bloc hop-up.
Puis ici les vis qui tiennent les deux moitiés du corps entre elles.
Enlevez ces deux vis situées près des leviers de verrouillage des cartouches.
Puis on peut séparer la réplique en deux.
Un joint torique solidarise les trois canons entre eux.
On peut désormais retirer le bloc hop-up et les canons internes.
N’oubliez pas d’ôter le joint torique.
Le bloc hop-up est différent des modèles pour M870.
Oups, il est en plusieurs parties !
Pour comparaison voici celui des M870 et Breacher.
Sortez la partie avant du bloc… par l’avant des canons justement.
Et voilà une fois le tout désassemblé.
Ouille ! Vu la tête des joints, je ne me pose plus trop de question sur mes performances moyennes en sortie de boite !
Après un bon bain d’essence F, ça va mieux ! Attention, ce genre de hop-up fixe est étudié pour des billes de 0.20 grammes. A vous de tester la masse qui vous conviendra le mieux.
Pour le remontage, les joints se placent comme ceci.
Les canons en alliage font 260mm de long et leur diamètre est de 6.09mm. Les canons WII-TECH sont compatibles moyennant quelques modifications. Si je monte le set un jour, je mettrai la marche à suivre à la suite de la review.
Pas de panique, vous ne devriez pas avoir à en arriver jusque là ! Au pire, il suffit de procéder à l’inverse 😉
-Chronographe Xcortech X3500
-Billes 0.20g Bio G&G
-Gaz Abbey predator Ultra (rouge)
CRAC-CRAC ! Le son de la pompe est toujours aussi bon, bien qu’il sonne moins métallique que sur ses grands frères.
Tokyo Marui conseille d’utiliser du gaz type HFC134a, donc 144a chez nous. Pour une raison mystérieuse, je ne suis pas parvenu à remplir correctement les réservoirs de gaz du KSG avec mon Abbey Predator, j’ai donc utilisé du Abbey Ultra (bouteille rouge). Libre à vous d’utiliser le gaz que vous voulez, mais ne venez pas vous plaindre si la réplique flanche au bout de quelques semaines…
Du coup, la vélocité moyenne lors des tests se situait autour de 330 FPS. Cela reste correct pour du CQB par exemple.
Le fait d’avoir une crosse et des organes de visée est vraiment sympa pour moi qui joue au Breacher depuis des années. La dispersion semble plus large que sur les modèles précédents. Parfait pour moi car je pense qu’un shotgun doit disperser et nettoyer des espaces !
En mode 6 billes ça disperse ! De quoi faire baisser les têtes mais attention, les 30 billes de la cartouche partent très vite et recharger rapidement nécessite un peu d’entrainement. En effet, si la cartouche s’éjecte efficacement, l’emplacement n’est pas naturel et il faudra répéter le geste quelques dizaines de fois avant d’être efficace.
Au final comptez une portée efficace de 30-35 mètres en tir tendu, 40 à 45 mètres avec les canons WiiTech, mais il faudra bricoler pour les installer et la puissance de la réplique risque d’augmenter dramatiquement…
Un réservoir de gaz vous assure une autonomie située entre 6 et 7 cartouches en mode 3 billes, autour de 12 cartouches en mode 6 billes. En effet, la quantité de gaz utilisée n’est pas liée au nombre de billes tirées.
Je vous laisse voir ça en vidéo :
C’est une belle surprise que Marui nous fait. Personne n’attendait un KSG et il faut avouer que malgré son look étrange (Kel Tec quoi…) il est diablement sexy ! La présence de rails permet de personnaliser la réplique simplement. J’ai lu ici et là quelques messages de frustration tels que « pourquoi pas en spring? » ou « purée la portée est pourrie ». Simplement parce que Marui est dans une dynamique « gaz » sur ses répliques de fusils à pompes, et pour la portée, si vous voulez faire du snipe avec un fusil à pompe, achetez un G&P, ça tire une bille à plus de 400 FPS, vous serez conquis (et en plus il y a la review complète de trois modèles différents ici même !).
Bref, si pour vous une réplique de shotgun doit tirer lllooiiinnn, pour moi elle doit tirer « large », plusieurs billes et à 25-35 mètres, distance largement exploitable si vous jouez en bâtiment.
A part un système de chargement assez peu pratique, un ressort de tube un peu mou et un accès au bloc hop-up obligeant à démonter en grande partie la réplique, je trouve que le KSG est une réussite. A vous de voir si il peut vous convenir…
-Un KSG en airsoft !
-Efficacité, surtout en CQB.
-CRAC-CRAC !
-Bonne finition.
-Toujours le mode 3 ou 6 billes.
-Quelques améliorations depuis le M870 et le Breacher.
-Le système de chargement.
-Ressort du tube un peu mou.
-Cartouches qui tapent contre la mécanique.
-Accès dificile aux canons et hop-up.
Posté le 22 octobre 2016 par Dingchavez