Review Cybergun/KWC Glock17 GEN4
20 juillet 2020.
Si vous faites de l’airsoft depuis peu ou que vous habitez dans une grotte, vous ne savez peut-être pas que Glock a mis des années à accepter que des répliques « officielles », c’est-à-dire produites sous licence, soient vendues.
Oui, je sais, on trouve des Glocks depuis des lustres en airsoft…
Umarex et Cybergun se partagent le marché, tous les autres modèles proposés sont donc techniquement des contrefaçons.
Cybergun a acquis la licence mondiale concernant les marchés militaires et forces de l’ordre (M&LE) et le marché « civil » (c’est nous ça !) en France alors qu’Umarex a la licence civile pour le monde SAUF la France.
Ce genre d’imbroglios ne permet donc normalement pas à un revendeur français de proposer des répliques Glock de chez Umarex et on ne devrait pas non plus trouver de répliques Glock de chez Cybergun en dehors de la France.
Du coup chaque multinationale produit différents modèles en coopération avec différents fabricants/assembleurs asiatiques.
Après d’autres modèles sur base VFC, E&L ou WE, cette nouvelle réplique de Glock17 GEN4 est fabriquée en partenariat avec KWC.
Je vous propose de disséquer ensemble ce jouet dans les lignes qui suivent.
Merci beaucoup à Sylvain chez Scarabé Airsoft (à Buc) pour sa confiance et sa gentillesse.
Vous pouvez désormais tipper (même gratuitement et autant de fois que vous le voulez, c’est magique !) mon contenu au travers de CE LIEN ! Merci de votre soutien !
Je vous invite avant tout à voir ou revoir la vidéo de présentation :
Il s’agit d’une réplique de Glock17 de 4e génération.
La réplique est livrée dans une boite en carton noir ornée du logo Glock.
Si vous avez déjà acheté une réplique KWC, vous reconnaitrez l’interne…
On y trouve :
-La réplique. Constituée de métal et de polymère, elle mesure 205 mm pour une masse de 750 grammes.
-Un chargeur CO² de 17 coups.
-Une clé Allen.
-Deux dosserets de rechange.
-Une goupille.
-Un manuel d’utilisation.
Et bien… C’est un Glock 17 GEN 4 quoi…
Ceux qui aiment Glock aimeront, ceux qui détestent la marque autrichienne n’auront aucune raison d’apprécier celui-ci plus qu’un autre…
Par contre, en sortie de boite, il est bluffant. Cybergun a en effet échantillonné la couleur d’une vraie glissière de GEN4 afin de reporter la couleur sur cette réplique.
La carcasse est de bonne qualité également et les dimensions de la réplique permettent l’utilisation de holsters rigides, l’ensemble est vraiment convaincant mais nous verrons plus bas si c’est un sans faute…
Faites tourner la réplique à l’aide de votre souris.
Bon, le sans-faute aura tenu 3 lignes, regardez la position du canon externe dans la fenêtre d’éjection. Bizarre ? Oui, j’y reviendrai…
Outre la couleur de la glissière, les marquages sont aussi fins que sur les vrais Glocks, il manque juste le petit « relief » sur les bords, signe d’une gravure mécanique.
Les « proof marks » (marquages de contrôle) sont présents du côté droit de la glissière.
Ici on a bien la mention de production sous licence en lieu et place des marquages Glocks. Le numéro de série a été gravé sur la carcasse au lieu de la glissière.
Pour des raisons qui me semblent dénuées de raison, Glock refuse que les canons externes des productions « civiles » Cybergun soient marqués. Umarex a pourtant le droit de le faire…
Si on a bien le marquage MBS (pour Modular Backstrap System – Système à dosseret modulaire), il manque les proof marks présentes sur les vrais Glocks.
Sur le côté gauche de la crosse, on retrouve le logo Glock.
Le motif GEN4 RTF (rough textured frame) permet une bonne prise en main de la réplique. Ici on note que l’emplacement des marquages de brevet a été laissé vide.
La plaque inférieure est dénuée de numéro de série mais elle agit en tant que sûreté additionnelle. Ici en mode Fire.
Et là en mode Safe.
Revenons à la crosse de ce GEN4. On peut voir que les empruntes pour les doigts à l’avant sont présentes, ce qui n’est plus le cas sur les GEN5.
A l’arrière, on retrouve le même motif et on a la possibilité d’ajouter un dosseret afin d’adapter la réplique à la taille de nos mains.
Deux dosserets sont présents dans la boite au lieu des 4 livrés avec un vrai Glock (du moins lorsque j’ai acheté le mien…).
Un taille Medium et un taille Large.
On y retrouve le logo Glock. Ces dosserets sont en plastique assez dur, un peu plus rigide que les vrais.
D’origine, nous sommes donc en configuration « Small ».
Ici en « Medium ».
Notez que les ajustements du dosseret M sont grossiers mais une fois la goupille longue en place tout rentre dans l’ordre.
Ici en mode « Large ».
N’oubliez pas de changer de goupille si vous utilisez un dosseret !
Le bouton d’éjection du chargeur est très large depuis la GEN4. La bonne nouvelle pour nos amis gauchers, c’est qu’il est possible de le change de côté. On en reparle plus bas…
L’arrêtoir de glissière est en acier, on peut remarquer que l’encoche située sur la glissière est plus longue qu’elle ne devrait l’être. Un petit défaut qui a passé les mailles d’un éventuel contrôle en usine sachant que les exemplaires de validation étaient nickel de ce côté la…
Cela n’a pas d’influence sur le fonctionnement de la réplique mais une fois la glissière vers l’arrière on a 1 cm de canon externe qui dépasse dans la fenêtre d’éjection.
On remarque au passage les deux goupilles et le bouton de rétention de la glissière.
Le pontet et la queue de détente. Le système de sécurité « safe action » est bien présent. Il empêche la réplique de tirer si on n’efface pas la pièce située su milieu de la queue de détente.
Un rail permet de fixer des accessoires à la carcasse. Votre lampe préférée devrait passer si elle est au standard Picatinny ou spécifique Glock.
Le canon externe n’est ni fileté ni taraudé.
Des stries de préhension permettent d’armer la réplique sans souci malgré les ressorts relativement balèzes.
Le faux extracteur est directement moulé dans la glissière.
Comme sur un vrai Glock, les organes de visée sont en plastique.
A l’avant, un petit point blanc permet une prise de visée rapide et efficace.
A l’arrière, on retrouve le désormais classique « U » blanc.
On aligne, on tire, si la réplique est bien réglée on touche !
Le chargeur CO² est en métal. Il peut contenir 17 billes de 6mm.
Un trou a été fait pour permettre l’insertion des billes. Cybergun avait demandé un chemin, ils ont eu un trou…
Une encoche de chaque côté permet de verrouiller le chargeur que vous soyez en configuration droitier comme gaucher.
La capsule de CO² s’insère par le dessous. Le compartiment est fermé par une vis en acier.
Oubliez les compatibilités, le chargeur est spécifique.
On a tout de même les repères de capacité comme sur les vrais chargeurs.
Pour démonter ce Glock, ce n’est pas différent des autres Glocks airsoft. On baisse le petit levier de verrouillage et on fait avancer la glissière en ayant bien pris soin d’avoir armé la réplique au préalable pour verrouiller le marteau en position arrière.
Une vue sur la mécanique, on est loin de Marui et ses copies. Ici tout est spécifique.
Le marteau est en alliage, espérons qu’il tienne le coup.
L’arrêtoir de glissière ici en haut.
Et au bout de le flèche, le ressort du bouton d’éjection de chargeur. Pour changer le bouton de côté, tirez le ressort vers le haut à l’aide d’une pince.
Vous pourrez ensuite retirer le bouton et l’inverser. ATTENTION : inutile d’inverser le ressort.
Attention également à ne pas casser le bouton, il est assez souple en son milieu.
Et voilà pour les gauchers !
Le hop-up se règle à l’aide de cette vis d’ajustement. Elle peut être actionnée avec un ongle ou un tournevis.
Il est temps d’enlever la tige-guide et les ressorts récupérateurs.
Cela permet ensuite de retirer l’ensemble canon interne/externe/hop-up.
Puis le canon interne coulisse hors du canon externe.
Voici le bloc hop-up.
Pour le séparer en deux, il faut enlever 3 vis cruciformes.
Ouille, c’est bien du KWC, oubliez les compatibilités de joints Marui, du moins pour le moment…
Le bourrelet est franc, une fois l’ensemble dégraissé, j’espère que nous aurons de bonnes performances…
Le canon interne est également spécifique. Si vous possédez des machine-outils, vous pourrez sans doute adapter un canon d’une autre marque…
Le joint dispose d’un bourrelet plat. Je le répète, dégraissez-le bien ou vous devrez tirer pas mal de billes pour que ça tire droit.
Voici le profil du joint.
Le canon en laiton mesure 95mm pour un diamètre de 6.07mm.
Voici le blow-back housing.
Il héberge l’ensemble pneumatique (tête de piston/cylindre-nozzle).
Pour le démonter, il suffit d’ôter une vis cruciforme située à l’arrière. ATTENTION : les ressorts de nozzle et leurs guides peuvent gicler assez loin.
Bonne nouvelle pour ceux qui en ont marre des hausses de Marui qui pètent, ici la vis est prise dans un écrou en acier.
Le guidon est vissé.
Hop, ici un guide de ressort de nozzle est parti faire sa vie, heureusement je l’ai retrouvé peu après…
Notez le joint de tête de piston en silicone jaune.
Voici le nozzle. Il est fabriqué en plastique fibré.
A l’intérieur, on y trouve un ressort et une valve. Cette valve va déterminer l’énergie développée par ce Glock 17.
Pour y accéder, chassons cette petite goupille…
Et voilà !
En sortie de boite j’ai eu la « chance » de ne pas avoir une réplique trop puissante mais je voulais tout de même passer sous les 300 FPS.
J’ai donc légèrement modifié la valve. J’y ai fait un trou de 3mm de diamètre et y ai vissé une vis sans tête M2.5.
En vissant et dévissant cela me permet de jouer sur la vélocité de la bille. Vissé = plus de FPS, dévissé= moins de FPS.
Cybergun m’a également envoyé une valve dite « 1 joule » de PT24/7.
Sur ma réplique j’obtiens 165 FPS de moyenne avec cette configuration.
Après avoir coupé la moitié de l’ergot, je passe à 275 FPS de moyenne.
Faites vos propres tests chez vous pour éviter de tout gâcher. Chaque réplique est différente.
Et voilà le travail, il ne reste plus qu’à bien nettoyer et graisser avant le remontage !
-Chronographe WoSport.
-CO².
-Billes 0.20G bio Airsoft Entrepôt et 0.25g Bio Airsoft Entrepôt.
Avec un peu moins de 330 FPS de moyenne (soit 1 joule), mon exemplaire est moins puissant que d’autres que j’ai pu voir tourner. Tant mieux me direz-vous, mais j’ai néanmoins décidé de modifier la valve comme vous avez pu le voir plus avant.
Le kick est très très agréable et l’action sur la queue de détente est plutôt réaliste, même si ça « gratte » un peu avant le mur. Le poids de la détente est proche des 2.5 kilos, parfait pour s’entrainer au tir à sec par exemple.
Une cartouche de CO² permet de tirer en moyenne 40 à 50 billes, soit 3 chargeurs.
Le hop-up est sans doute encore un peu « neuf », du coup jusqu’à 25 mètres, on touche assez facilement la cible mais au delà, il faudra vraiment prendre son temps. J’ai pu toucher une cible située à 47 mètres même si les billes avaient plutôt tendance à tomber.
Si vous utilisez cette réplique en tant que backup en jeu, elle devrait vous sortir de quelques mauvais pas.
Je vous laisse voir cela en vidéo, comme d’habitude, gardez à l’esprit que les tests sont effectués debout, à bras francs et sans idée de groupement, je veux juste savoir si je peux toucher un camarade en situation de jeu.
J’avoue que j’avais passé mon tour sur les version CO² assemblées par VFC.
Ces répliques n’étaient pas faites pour tourner en CO² contrairement aux séries Stark Arms et il était évident que ça casserait ici ou là. Mais voilà, chez Cybergun, on aime le CO² car les personnes désireuses de se prendre une réplique d’airsoft achètent principalement des répliques CO².
Bref, j’étais curieux de voir ce que donnerait cette coopération entre Cybergun et KWC et je dois dire qu’à part les petits couacs de production du taïwanais, ce Glock17 GEN4 est une bonne réplique. J’espère que les prochaines séries verront ces quelques soucis résolus…
Le rendu et les sensations de tir sont proches du vrai et en font un bon outil d’entrainement pour les tireurs sportifs ou les pros désireux de s’exercer chez eux sans trop de danger.
Ca ne tape pas encore trop fort pour un PA au CO² mais certaines associations vous demanderont peut-être de baisser l’énergie de votre réplique, ce qui se fait sans trop de mal si vous n’avez pas deux mains gauches.
Certes ici et là je vous parle de pièces « propriétaires » mais gardez à l’esprit qu’à l’époque de leurs sorties, les modèles Marui ou KSC/KWA ne disposaient pas non plus de pièces de rechange par centaines. Ici on sera certainement limité par l’intérêt des entreprises à faire des pièces d’upgrade, à vrai dire ça ne court pas les rues dès qu’on parle de système KWC.
Il est bien dommage que Glock limite le type et l’emplacement des marquages sur ces répliques Cybergun car nous aurions là un presque sans-faute.
Je sais, ça ne vous avance pas que je ne vous dise pas s’il faut acheter ou non ce Glock17 et je vais avoir droit à mon lot de « mé jeu doigt achetay lequelle alor, le maroui, le Umareske, un autre ? « , mais c’est votre job de déterminer si les répliques que je vous présente peuvent ou non vous intéresser. Je pense y mettre assez de temps et de détails pour qu’en lisant deux ou trois reviews différentes, vous puissiez prendre une décision.
Pour ma part je suis satisfait de l’ensemble mais je compte bien utiliser cette réplique en jeu afin de voir comment elle réagit au terrain.
N’hésitez pas à nous raconter comment ça se passe avec votre Glock KWC en bas de page.
Vous pouvez désormais tipper (même gratuitement et autant de fois que vous le voulez, c’est magique !) mon contenu au travers de CE LIEN ! Merci de votre soutien !
-Apparence réaliste.
-Dimensions permettant l’emploi de holsters rigides.
-Très bon recul.
-Sensations de détente convaincantes.
-Bon outil d’entrainement.
-Compatible valve 1 joule 24/7 GBB.
-Des dosserets additionnels.
-L’encoche d’arrêtoir de glissière trop longue.
-Absence de marquages sur le canon externe.
-Peu de possibilités d’améliorations.
-Dosserets un peu trop rigides.
-Seulement 2 dosserets sur les 4 présents avec les vrais Glocks GEN4.
-Un peu trop puissant en sortie de boite pour le jeu associatif en France.
Posté le 20 juillet 2020 par Dingchavez