Review LCT LCK12 (AK-12) EBBR
28 novembre 2022.
En 2018 certains fabricants de répliques avaient essayé de sortir des modèles d’AK-12, c’était toujours en production limitée (NPO) et avec quelques défauts, sans compter un prix d’achat assez élevé.
Puis, LCT a sorti ses Ak-12 et AK-15 en grande série avant d’ajouter des modèles Electric BlowBack Rifles (EBBR) dotés d’un système de culasse mobile et de sensations de recul.
Si ce fut une bonne nouvelle sur le coup, d’autres marques ont emboité le pas de LCT et ont sorti des répliques parfois plus abouties et bien moins chères.
Il me semblait néanmoins nécessaire de vous proposer une review complète de cette réplique qui possède malgré tout quelques jolis atouts. Merci à LCT qui m’a transmis cette réplique afin que je puisse la tester et vous la présenter.
C’est parti pour une autopsie en règle !
Avant de commencer votre lecture, je vous propose de regarder la vidéo de présentation :
Il s’agit d’une réplique de l’AK-12, fusil d’assaut désormais standard dans l’armée russe. Une version civile est également disponible.
Notez que LCT propose également l’AK-15, c’est la même chose mais avec un chargeur de 7.62X39.
Une nouvelle version de l’AK12 a vu le jour en 2020 avec une crosse, une poignée et une hausse différentes. LCT propose déjà des modèles et des fournitures et d’autres s’y apprêtent.
La boite en carton est ornée du logo LCT et de la photo de quelques modèles de répliques. On peut également y voir la mention « ebb »
Une plaque en mousse vient recouvrir la réplique et ses accessoires qui sont eux-mêmes placés dans une coque en plastique.
Une fois le tout déballé, on a :
-La réplique. Majoritairement constituée d’acier et de polymère, elle mesure entre 685 et 945mm pour une masse de 4090 grammes.
-Un chargeur 130 billes.
-Une petite plaque en métal type « dogtag ».
-Un manuel d’utilisation.
Il y a également une fiche de test de vélocité.
J’en profite pour vous montrer dès à présent les dimensions et type de batterie conseillés par LCT. Je vous montrerai ma propre solution plus tard dans cet article…
Un autocollant vous prévient des blessures pouvant être occasionnées lors du mouvement de la culasse.
La réplique est massive et robuste. Constituée en majorité d’acier, seules les fournitures sont en polymère renforcé à la fibre de verre.
L’AK12 diffère peu de ses grandes sœurs mais les différents éléments comportant des rails Picatinny permettent de l’équiper sans avoir à acheter des fournitures ailleurs.
Les contrôles sont équivalent aux autres AK et une fois le poids maitrisé, l’utilisation est agréable.
Même s’ils ne sont pas peints, j’aime bien le rendu du traitement des corps LCT. Avec l’âge, il se patine et donne de superbes effets.
Malheureusement, les crans du sélecteur de tir ne sont pas corrects. Il manque la position « 2 » .
Le numéro de série est discrètement gravé sous le corps. On peut voir que j’ai l’exemplaire numéro 3 produit en 2019.
Le sélecteur de tir est un modèle « tactique ». Différent du X47 LCT, il permet néanmoins d’actionner le levier via une protubérance latérale.
La fausse culasse est en acier. Tirer le levier permet d’accéder au réglage du hop-up.
Il s’agit d’un bloc type Marui à languette, j’y reviendrai plus tard…
L’AK12 est dépourvu de rail latéral, jugé trop « ancien », ce système est remplacé par un capot supérieur avec rail Picatinny.
On peut remarquer également l’absence de marquages et de numéro de série.
La crosse en polymère dispose d’une plaque de couche recouverte de caoutchouc. Cette crosse coulisse sur un tube à la façon des AR-15.
Un emplacement Quick Detach (QD) en acier de chaque côté permet d’attacher un anneau de sangle QD.
Des numéros figurent sur le tube afin de savoir dans quelle position est réglée la crosse.
Un petit loquet permet de faire glisser la plaque de couche. Sur le vrai AK12 cela permet d’ajuster sa hauteur.
Ici, LCT a marqué les emplacements mais ils ne sont pas percés…
La crosse peut être repliée sur le côte de la réplique. Il suffit d’appuyer sur ce bouton.
Un loquet de verrouillage la maintient bloquée. Pour la déplier, appuyez sur le loquet.
La poignée pistolet est en polymère. Elle est plutôt bien reproduite. Sa forme la rend confortable même pour les petites mains.
L’accès au moteur est protégé par une plaque amovible.
Côté pontet et queue de détente, rien de particulier.
Idem pour le bouton d’éjection du chargeur.
LCT a ajouté son mag spacer. Il évite que l’on enfonce trop le chargeur et que ça bloque tout.
Il est à noter qu’il n’y a pas de bouton à l’arrière du capot supérieur comme sur la plupart des autres AK.
Dernière pièce en polymère, le garde-main. Il est composé de deux pièces solidaires qui se glissent l’une dans l’autre.
Deux rails latéraux et un profil Picatinny ornent la partie supérieure.
La partie inférieure se voit également équipée d’un profil Picatinny.
Le loquet du capot permet également dans une moindre mesure de verrouiller le garde-main.
J’aime bien l’ensemble; il est fermement fixé au reste de la réplique et ne touche pas le canon externe.
Pour ma part, j’ai fait passer la connectique à l’extérieur du garde-main afin de ne pas être embêté avec l’installation de la batterie.
Le canon externe est orné d’un chouette compensateur avec brise-vitre intégré.
Il peut être démonté rapidement, je vous montre ça dans peu de temps 😉
Mais avant, intéressons-nous au faux emprunt des gaz. Le bloc est maintenu via des goupilles et un anneau de sangle prend place juste derrière.
Le bouchon du bloc peut être ôté mais ce n’est pas nécessaire.
Revenons à notre compensateur. Il est maintenu au canon via une petite goupille montée sur ressort. ATTENTION : la goupille et le ressort sortent de leur emplacement, ne les perdez pas !
On appuie sur la goupille et on fait tourner le compensateur pour qu’il sorte.
Le canon interne est bien à la bonne longueur ! Comme vous pouvez le constater, il n’y a pas de filetage pour installer un éventuel réducteur de son.
LCT a donc conçu un adaptateur 24mm horaire (CW) vendu séparément.
Entre le capot et le garde-main, il y a assez d’espace pour installer des accessoires et des optiques !
Cet Ak-12 est équipé d’une hausse réglable en hauteur et en dérive fixée via deux petites vis sur le rail supérieur.
Le guidon dispose d’un cran ajustable en hauteur.
La prise de visée est facile et rapide mais nous profiterons d’avoir un rail sur le capot pour utiliser un optique point rouge !
Le chargeur mid-cap 130 billes de cet AK-12 est vraiment très vilain. Les fenêtres transparentes ne le sont pas, il est grossièrement reproduit, on dirait limite de l’impression 3D.
Il est moche, certes, mais je n’ai pas subit d’incident de tir avec.
Passons au démontage de cet AK-12. J’ai commencé par ôter la crosse. Pour se faire, il faut faire passer le loquet comme sur la photo et appuyer dessus comme si on voulait changer de position. La crosse sort alors toute seule.
Ici les 5 trous correspondant aux 5 positions de la crosse.
Pour ôter le garde-main, il est nécessaire de chasser une grosse goupille située à l’avant du corps. Il faut ensuite débloquer le loquet du capot supérieur.
On peut alors faire glisser l’ensemble vers l’avant.
Cela permet d’accéder aux cosses de la prise mini Tamiya.
J’ai pour ma part choisi de faire passer les câbles à travers les orifices du garde-main afin de faire sortir la prise et brancher une batterie placées dans un boitier Peq15. Un peu faute de goût car bien que de tels accessoires aient été vus en RS il ne s’agit pas de la norme.
Pour désolidariser les deux parties du garde-main, il faut faire coulisser la partie inférieure seulement vers l’avant. Attention à ne pas endommager les fils si vous avez opté pour la même configuration que moi.
Notez le profil carré du canon externe, il permet de gagner un tout petit peu de place pour la batterie.
Une fois le loquet du capot enlevé, on retire le capot supérieur.
Le capot vient se verrouiller sur deux crochets en acier.
Ici on peut voir d »une part les tenons de verrouillage et d’autre part pas mal de limaille…
Otons le ressort récupérateur. Il est assez ferme, ce qui rend le blowback bien violent ^^.
Ici nous pouvons voir le système d’accroche entre la culasse et le piston. Tout est en acier et il y a un peu de frottement (et aucune lubrification), d’où la limaille…
La culasse est immense. Elle est en acier et pèse 320 grammes.
Le bloc hop-up est standard, LCT n’a pas jugé bon de lui ajouter des rondelles ou des petits joints toriques afin de pouvoir avoir un réglage qui ne bouge pas lors du tir…
J’ai, pour ma part, installé un bloc hop-up Begadi mais les chargeurs LCT ne s’enclenchaient plus. J’ai finalement opté pour un bloc Arcturus car il n’y a pas de problème de compatibilité avec les chargeurs LCT.
Aller, revenons à notre démontage. Le canon externe est fixé au corps via deux vis sans tête.
Il faut également ôter les deux vis qui maintiennent le hop-up au canon externe.
On peut ensuite faire glisser le canon vers l’avant.
ATTENTION : notez l’emplacement des câbles, lors du remontage n’oubliez pas de les faire passer dans leur gorge.
A l’aide d’une pince, dévissez la vis du sélecteur de tir puis retirez l’ensemble.
On retire ensuite la poignée pistolet (j’avais déjà ôté le cache avant)…
Le moteur est un modèle « T-2 Torque », sans plus de précisions. En tout cas il fait son travail.
On peut enfin retirer la gearbox et le canon interne par la même occasion. Bien entendu pour une intervention sur le hop-up ou le canon, j’aurais pu les ôter sans enlever la gearbox du corps…
C’est bien épais, on ne cherche pas trop pourquoi la réplique est lourde ! Notez également que je n’ai pas ôté le magwell spacer.
Le bloc hop-up d’origine est donc un modèle classique en plastique noir avec une tirette de réglage.
Le joint est un peu rigide pour la vélocité de base. Je l’ai vite remplacé par un joint plus souple.
Oh, un joli puzzle !
Quand je vous dis qu’il y a beaucoup d’acier sur cette réplique…
Le canon en laiton mesure 436mm pour un diamètre de 6.075mm sur ma réplique.
Voici la gearbox V3 équipant cet AK-12 EBBR.
Déposez les pièces du sélecteur de tir.
Pour ôter toute tension dans la gearbox lors de l’ouverture, déposez le ressort.
Le guide de ressort en acier dispose d’un roulement.
Dévissez les vis de la cage moteur et ôtez-la du corps de la gearbox.
Faites glisser le passe câble vers l’avant.
On n’oublie pas de déposer le carter de protection du sector gear.
Il ne reste plus qu’à enlever les 4 vis et à ouvrir…
La lubrification est adéquate et l’étanchéité d’origine était bonne sur ma réplique.
Les engrenages sont montés sur des paliers (bushings) en acier.
On remarque immédiatement que le spur gear est marqué par les dents du sector gear. Cela démontre un mauvais calage des engrenages…
Le contacteur de queue de détente est un modèle classique à chariot. Il peut être remplacé par un ETU de votre choix (Titan, Leviathan, Perun etc.) pour peu que vous puissiez adapter le câblage vers l’avant.
Le piston est en acier. De ce fait, il est relativement lourd même si des ouvertures y ont été usinées.
Les dents semblent usinées dans la masse.
Le système d’accroche de la culasse est situé sur sa partie supérieure. Elle est également solidaire du reste du piston.
La tête de piston est en aluminium. Elle est déjà bien marquée… Elle dispose d’orifices qui permettent de plaquer le joint contre le cylindre lors du lâcher.
Le piston en métal est spécifique à la réplique, une ouverture permet de laisser la place au système d’accroche monté sur le piston.
La tête de cylindre est en polymère noir, elle est équipée d’un nozzle en laiton.
Le tappet plate est un modèle standard en plastique.
Le nozzle est équipé d’un joint torique intérieur pour une meilleure étanchéité. Il mesure environ 19.46mm.
N’étant pas versé dans le domaine de la métallurgie, j’aurais du mal à vous dire si les engrenages sont moulés, frités ou usinés CNC, mais ils semblent solides.
Un delayer en métal prend place sur le sector gear.
On peut voir une fois encore de légères traces sur le spur gear indiquant un frottement entre ce dernier et le sector gear.
Un bon nettoyage/calage/graissage plus tard, on peut tout remonter.
-Chronographe Wosport BT.
-Batterie LiPo 7.4V 1400mAh et 11.1V 1500 mAh.
-Billes bio 0.20g Xtreme precision et 0.28g bio ASG Open blaster.
Avec ses 341 FPs en sortie de boite, je peux aller jouer presque partout et le cas échéant, changer le ressort en moins de 10 minutes sur cette réplique.
La réactivité est assez moyenne car on a un chariot classique et un ensemble mobile massif à déplacer à chaque cycle. La cadence de tir s’en ressent avec 8 billes par seconde en 7.4V 1400mAh et 12 billes par seconde en 11.1V 1400mAh mais c’est largement suffisant pour s’amuser.
Comme je le craignais, le hop-up a tendance à se dérégler avec les chocs répétés. Il sera nécessaire de le modifier en installant un joint torique ou une rondelle. Pour ma part, quelques années plus tard, j’ai installé un hop-up Arcturus à molette. Les trajectoires sont bonnes mais il faut bien épauler car ça secoue et la régularité s’en ressent.
Le recul est important mais le choc a lieu lors du lâcher du piston alors que sur un GBBR le choc est ressenti également lors du recul de l’ensemble mobile. Cela peut vous dérouter si vous êtes tireur ou que vous avez l’habitude des GBBR.
Je vous laisse voir cela en vidéo :
Je dois avouer que si j’avais écrit la review dès la réception de cette AK12 LCT, j’aurais été beaucoup plus positif. En effet, la marque taiwanaise a été la première à proposer ce modèle en grande série et il est globalement assez convaincant. Le fait d’y avoir ajouté le système de recul est un plus si vous aimez les sensations de tir et la qualité de fabrication de l’externe est bien présente.
Cependant, de l’eau à coulé sous les ponts et Arcturus a sorti des modèles plus réalistes, plus aboutis et bien moins onéreux. Il m’est donc difficile de vous conseiller l’AK-12 ou l’AK-15 LCT à part si vous souhaitez bénéficier du recul et que vous êtes fan de la marque. Concernant les points que j’ai aimé et moins aimé, vous les trouverez plus bas.
J’espère en tout cas que cet article vous permettra de faire votre choix, n’hésitez pas à commenter en bas de page et à nous raconter vos expériences avec cet AK-12.
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-C’était le premier Ak-12 produit en grande série.
-Ca a l’air solide.
-Sensations de tir agréables si on aime les secousses.
-Pas besoin d’ouvrir la gearbox pour changer le ressort.
-Peu de place pour une batterie interne.
-C’est lourd.
-Hop-up qui se dérègle d’origine à cause du recul.
-Certains ajustements un peu grossiers.
-Mauvais calage des engrenages en sortie de boite (sur mon exemplaire).
-Piston et cylindre spécifiques au modèle EBBR.
-Chargeurs assez laids.
-Pas de position « rafale de 2 » sur le sélecteur de tir.
Posté le 28 novembre 2022 par Dingchavez