Review Silverback Desert Tech MDRx .308

 

 

1er avril 2023.

Après un PP19 Bison électrique sorti en 2011 puis des pièces détachées destinées à nos répliques préférées, Silverback Airsoft s’est ensuite largement fait connaitre pour ses réplique de fusil de précision à ressort (bolt action), notamment en exploitant la licence Desert Tech au travers du SRS et du HTI et leurs différentes variantes.

Puis le TAC41P fut commercialisé en 2021 et la version TAC41A en 2022.

Mais depuis 2017, Silverback travaille également sur la réplique du fusil d’assaut Desert Tech Micro Dynamic Rifle, devenu depuis le MDRx (x pour eXtreme).

Retardée par les différentes crises mondiales, la première itération de cette réplique est disponible depuis janvier 2023. Voyons voir si l’attente générée par le MDRx était justifiée, et si oui ou non c’est un bon produit.

En avant pour l’autopsie de cette première version du MDRx version .308 de chez Silverback Airsoft, je vous souhaite une bonne lecture.

 

Je vous laisse avant toute chose voir ou revoir ma vidéo de présentation :

 

Une vidéo de gameplay en CQB :

+

 

Et si vous êtes un peu curieux, mes vidéos consacrées au MDR lors des différents salons sur lesquels j’ai pu rencontrer le personnel de Silverback Airsoft :

IWA 2017 :

 

IWA 2018 :

 

IWA 2019 :

 

 

Il s’agit d’une réplique du MDRx Desert Tech en version .308.

D’autres versions arriveront plus tard, soit en répliques complètes soit en kits.

 

 

La réplique et ses accessoires prennent place dans une boite en carton ornée d’un dessin du MDRx. Les logos Silverback et Desert Tech y sont également présents.

 

Au dos de la boite on peut voir l’éclaté complet de la réplique. Un QR code situé en bas à droite permet d’accéder au dernier éclaté en date au format .PDF.

 

Une petite plaque de mousse maintient le tout dans une coque en pulpe de papier moulée.

J’ai eu une version de démonstration donc il n’y avait pas l’intégralité du contenu, mais vous y trouverez :

-La réplique. Majoritairement constituée de métal et de polymère, elle mesure 702 mm pour une masse de 2715 grammes.

-Un chargeur type 7.62 mid-cap en polymère. Il peut contenir 78 billes (BBs).

-Un patch.

-Un PCB semi auto.

-2 clés Allen (2.5 et 5mm).

-2 clés Torx (T20 et T25).

-Un chasse-goupille.

-Un nub « haut »

-Un PCB jumper.

-Un manuel d’utilisation en anglais.

-Une fiche en français.

 

Ici, une photo des outils fournis, dont le chasse-goupille. Le manche ne vous rappelle pas quelque chose ? 😉

Il s’agit en effet de la poignée du levier d’armement du TAC-41. Sympa !

 

 

Le MDRx est un fusil bullpup, c’est à dire que la poignée pistolet est située à l’avant du puits de chargeur et de la fenêtre d’éjection. Cela permet de conserver un canon de taille respectable tout en réduisant la longueur de l’arme.

La partie supérieure de cette réplique est constituée d’aluminium anodisé.

La partie inférieure, la poignée pistolet, l’appui joue et le garde-main sont en polymère fibré.

Si vous souhaitez connaitre tous les matériaux utilisés sur la réplique, Silverback a inclus un tableau détaillé dans le manuel d’utilisation. Je vous en met une copie ci-dessous pour référence mais pensez à toujours télécharger le dernier manuel en date car Silverback fait souvent des changements.

La prise en main du MDRx est bonne, les contrôles sont facilement accessibles et le déséquilibre de la réplique (tout le poids est vers l’arrière) disparait dès qu’on épaule.

Notez que la réplique n’est pas livrée avec des organes de visée (comme le vrai MDRx). Vous pourrez y fixer l’optique de votre choix en fonction de votre style de jeu car la réplique permet de jouer plusieurs rôles et s’adapte à tous les terrains.

Notez que le MDRx est également disponible en noir et en bi-ton :

La réplique dispose des mêmes marquages gravés au laser (deep laser engraving) que le modèle réel.

 

Outre les marquages on peut voir ici les deux vis de verrouillage et le loquet de verrouillage du canon externe.

 

le « X » a été ajouté au laser en gravure de surface, il est un peu moins profond que sur le vrai.

 

Tout comme sur le SRS, le numéro de série indique le numéro de production de la réplique. Ici c’est le 2135e receveur produit.

 

Un insert noir en caoutchouc avec le logo DT prend place à l’arrière de la réplique sous le rail supérieur.

Sur le vrai fusil, ces inserts sont au nombre de deux et permettent d’évacuer la surpression de gaz en cas de rupture de l’étui.

 

Le logo est également moulé sur la carcasse au niveau de la crosse…

 

…et sur le garde-main.

 

La poignée pistolet n’y coupe pas, son capot est également marqué.

 

La plaque de couche en caoutchouc est également ornée du logo de la marque américaine.

 

Même l’arrêtoir de chargeur est marqué. Notez la présence du calibre .308 RS car la pièce pour le calibre .223 est différente. On trouve déjà des adaptateurs en impression 3D pour pouvoir utiliser des chargeurs 5.56 STANAG, le kit d’adaptation Silverback ne devrait pas tarder.

Notez qu’il est en deux parties, une en acier MIM et l’autre en aluminium moulé. On voit bien la différence de texture.

 

Et le compensateur en aluminium type Ratchet est aussi marqué du logo DT et du calibre RS.

 

La « crosse » est constituée en partie du receveur supérieur et du receveur inférieur. Elle est assez massive.

La gearbox y prend place, du coup notre oreille est vraiment proche et le bruit de la réplique peut s’avérer désagréable.

 

Un emplacement « quick detach » (QD) de chaque côté permet d’y placer un anneau attache-sangle.

 

On remarque le point d’injection ainsi qu’une légère marque de moulage, rien de pire que sur la vraie arme…

On peut également voir le bouton d’arrêtoir de culasse juste derrière le puits de chargeur. Il n’est pas fonctionnel.

La plaque de couche est en caoutchouc synthétique. Si on tire dessus elle bouge légèrement, j’ai essayé sur un vrai, c’est quasiment pareil…

 

Une plaque en aluminium moulé est située de chaque côté du receveur supérieur. L’une d’elle est pleine, l’autre comporte la trappe d’éjection. Elles sont démontables et interchangeables mais pour l’utilisation de la réplique cela n’a pas vraiment d’importance si ce n’est pour l’accès au hop-up.

 

Pour les déposer il suffit d’actionner le bouton et de tirer sur la plaque.

 

Pour régler le hop-up, ouvrez la trappe (à la main) ou ôtez simplement la (ou les) plaque(s) si vous souhaitez avoir plus d’espace.

 

Je trouve que l’espace entre deux gorges sur la molette est trop important, rendant parfois le réglage peu aisé.

On peut voir ici le nozzle entrer dans le bloc.

Vers la droite, on ajoute de l’effet, vers la gauche, on le réduit.

 

 

Juste devant le puits de chargeur on trouve un premier bouton d’éjection du chargeur.

 

A l’avant de la réplique, on trouve un bouton d’éjection de chargeur de chaque côté. Nous verrons comment tout est relié lors du démontage de la réplique.

 

Une vue dans le puits de chargeur. On constate que le couloir de remontée des billes ressemble au système utilisé sur le SRS.

 

Le sélecteur de tir ambidextre est situé juste au dessus de la poignée pistolet. Il comporte 3 positions. ATTENTION : les crans ne sont pas très marqués et il est facile de passer d’une position à l’autre sans le vouloir.

 

La poignée pistolet est spécifique au MDRx. Elle est confortable mais ne pourra pas être remplacée par un modèle type AR-15.

Une petite trappe permet d’y placer des accessoires.

 

 

On peut voir la vis de fixation.

 

Le pontet fait partie du receveur inférieur, il est suffisamment large pour que l’on puisse tirer avec des gants. La queue de détente a un profil particulier.

 

Le levier d’armement est ambidextre. Il se sert à rien sur la réplique mais a été fidèlement reproduit. Notez qu’un nouveau design est désormais employé sur les MDRx. Silverback passera-t-il au nouveau modèle par la suite ?

 

Si vous vous amusez à l’actionner, tirez bien dans l’axe.

Sur cette photo on peut voir les petites lames de ressort qui permettent de relever les leviers lorsqu’il est à l’avant.

 

Le garde-main est en polymère renforcé. C’est un peu le point faible du vrai MDRx, pas étonnant que l’on trouve d’autres versions.

Le manuel d’utilisation nous informe que le garde-main n’est pas forcément aligné avec le canon externe, et donc il faut éviter d’y installer des optiques sur le rail Picatinny supérieur.

Sur les côtés et le dessous, des ports M-Lock permettent de fixer des portions de rails ou des accessoires (non fournis).

Si l’on appuie fortement sur les côtés du garde-main, il se tord. C’est normal. En utilisation standard cela ne pose aucun problème.

 

Une sorte de passant permet de fixer une sangle au garde-main. Ce n’est pas une option que je conseille.

 

Notez qu’à la demande de Desert Tech la conception de la réplique empêche normalement de fixer les garde-mains conçus pour l’arme, mais après quelques modifications mineures, pas mal de joueurs ont pu installer des pièces réelles.

 

Le receveur supérieur est bien entendu équipé d’un long rail Picatinny qui pourra héberger vos optiques favoris.

 

Le compensateur est monté sur un filetage au pas de 14mm antihoraire (CCW).

 

ATTENTION : avant de le démonter, dévissez la petite vis sans tête.

 

 

 

 

 

Il n’y a aucun organe de visée fourni avec la réplique.

 

 

Le vrai MDRX utilise des chargeurs Magpul mais Silverback n’ayant pas la licence, ils ont dessiné leurs propres chargeurs. Si vous désirez opter pour d’autres marques, les chargeurs de SR25/M110 G&p et A&K devraient passer sans modifications. J’ai pour ma part acheté un Battle Axe que j’ai dû légèrement modifier pour qu’il s’enclenche mais il a tout de même du mal à remonter les billes correctement.

ATTENTION : selon les marques de chargeur, le ressort ne remonte pas toujours les billes assez vite. Cela peut se traduire par des casses de billes par le nozzle et la dégradation du joint de rétention de la tête de piston.

Les chargeurs Silverback sont constitués d’une coque externe en nylon fibré et d’un interne en polycarbonate transparent. Ils peuvent contenir 78 billes.

 

Les marquages sont sympathiques.

 

Les chargeurs peuvent être démontés sans outils si le besoin s’en fait sentir.

 

Déposez le talon en appuyant sur la pièce transparente et en le faisant glisser.

 

Puis à l’aide d’un outil approprié, poussez sur la pièce marquée d’un cadenas. Mettez votre doigt sur la pièce rouge située en bas de la photo.

 

Comme elle verrouille le ressort, elle peut s’envoler si vous n’y prenez pas garde…

 

Retirez la pièce de verrouillage et son petit ressort, puis sortez l’interne de sa coque.

 

Sur cette photo avec le chargeur engagé, on constate qu’à l’arrière du puits le plastique a un peu travaillé. Cela n’entache en rien le fonctionnement de la réplique.

 

 

 

Avant de tout mettre en pièces, voyons comment installer la batterie.

Il faut chasser deux goupilles, une située derrière la poignée pistolet…

 

…et la seconde située derrière l’appui-joue.

 

On peut alors « casser » la réplique en deux et accéder au compartiment à batterie et à la connectique DEANS.

Evitez d’ouvrir la réplique à l’envers pour éviter que la tringle du mag catch ne tombe…

 

Ici on peut remarquer que j’ai installé le « jumper » pour déconnecter la protection de batterie. J’y reviendrai plus tard…

ATTENTION : Débranchez TOUJOURS directement votre batterie après une journée de jeu. Si vous laissez votre LiPo branchée, elle se videra toute seule et devra être jetée. Cela va TRES vite donc ne vous dites pas « je débrancherai demain ».

 

La batterie se glisse au dessus de la gearbox.

Silverback recommandes des batteries dont la longueur maximum est de 190mm et de diamètre 17.5mm pour les batteries à profil circulaire et 16X16mm pour les batteries à profil carré.

Ici voici trois exemples de batteries qui rentrent dans le MDRx :

Le modèle Energy airsoft n’est malheureusement plus produit…

 

 

Casser la réplique permet également d’accéder au guide de ressort Quick change (QC). Il suffit d’insérer la clé Allen de 5 , de pousser et de tourner.

 

On peut déjà remarquer que le guide est monté sur « roulement » (en fait cela s’appelle une butée à billes).

 

Si vous souhaitez également entretenir ou changer le moteur c’est possible sans déposer la gearbox. Par exemple ici j’ai installé un moteur Brushless Warhead Basic 40K pour tester. Ca fonctionne mais attention, active braking et brushless ne font pas spécialement bon ménage. Certains utilisateurs ont rapporté des dégât à la partie électronique de la gearbox. Pour ma part j’ai tiré un bon millier de billes sans souci avant de de remettre le très bon moteur installé d’origine.

 

Si vous souhaitez séparer le upper du lower, une troisième goupille doit être chassée.

 

Cela permet de manipuler plus aisément les différentes parties.

 

Et si vous souhaitez démonter la poignée pistolet, utilisez une clé Allen de 5mm.

ATTENTION : comme je l’ai mentionné plus haut, la poignée pistolet est spécifique. Elle n’est pas remplaçable par une poignée d’AR-15 ou assimilé. Vous pouvez par contre installer une poignée de MDRx de couleur différente.

 

L’écrou prisonnier n’est pas enchâssé dans la réplique donc attention à ne pas l’égarer.

 

Cette pièce en acier assure la sûreté de la réplique. Une petite vis BTR ans tête (entourée en vert) fixée sur le sélecteur de tir empêche l’action de la queue de détente.

Si vous sentez que la sûreté accroche légèrement, vous pouvez faire varier sa longueur.

 

ATTENTION : cette pièce tourne librement, attention à son bon placement lors du remontage de la réplique.

 

Ici on peut mieux voir la vis située sur l’axe du sélecteur de tir.

 

Et sur cette photo, j’ai entouré l’aimant qui active le capteur à effet Hall qui déclenche le tir en rafale (sauf sur le PCB « SEMI only »).

 

La flèche pointe sur l’ergot de la queue de détente. C’est lui qui vient appuyer sur le micro-contact situé sur le PCB.

Position basse :

 

Position haute :

 

Cela vient appuyer sur ce petit interrupteur.

En position « U1 » est soudé le capteur à effet Hall sur le PCB semi-full.

 

Cette longue tringle en acier relie les différents boutons d’éjection du chargeur à l’ergot de verrouillage. Si vous avez du mal à actionner l’un des boutons, essayez de la redresser. Dans mon cas ça a permis de rendre l’action du bouton situé à l’arrière bien plus facile.

 

Une vue sur la tringle avant que je ne la redresse, on peut voir qu’elle est légèrement tordue et ne vient donc pas appuyer correctement sur l’ergot de verrouillage (entouré en vert).

 

Si vous souhaitez démonter la plaque de couche il va falloir enlever les ports QD.

 

L’ergot de maintient du chargeur se démonte en dévissant cette petite vis Torx.

Ici je l’ai démonté mais il peut être ôté simplement en appuyant sur la vis Torx.

 

Et ici, j’ai ôté la tringle afin de pouvoir la redresser.

 

Pour démonter le sélecteur de tir il faut dévisser deux petites vis puis retirer les palettes du sélecteur.

 

C’est ce petit plongeur à bille qui maintient le sélecteur en position. Silverback a ajouté un mini joint torique pour en augmenter la fermeté mais pour moi c’est encore trop souple.

 

Ici je voulais vous montrer la rétention des goupilles dans le corps du MDRx. si on veut vraiment les retirer il faudra ôter le petit clip qui les tient en place.

 

Pour séparer le garde-main du corps de la réplique, desserrez LEGEREMENT les deux vis latérales et chassez la goupille.

 

Puis tirez le garde-main vers l’avant.

 

On découvre alors un autre logo DesertTech sur le faux bloc d’emprunt des gaz.

 

Nous allons désormais pouvoir désolidariser le canon externe du corps de la réplique.

Pour ce faire, dévissez les deux vis de serrage de deux ou trois tours (inutile de les enlever complètement) puis tournez le loquet de verrouillage en positon « cadenas ouvert ».

 

Tirez doucement le canon vers l’avant.

 

D’autre vues sur l’emprunt des gaz.

 

Pour pouvoir faire sortir le bloc hop-up et le canon interne il faut dévisser deux petites vis BTR situées sur les côtés du canon externe.

 

Et voilà !

 

Le bloc hop-up se sépare en deux simplement en écartant doucement les deux pièces principales.

 

ATTENTION : chaque pièce est équipée d’un plongeur avec une bille montée sur ressort. Ne les perdez pas !

Ces billes agissent sur les crans de la molette de réglage et assurent que cette dernière ne va pas bouger lors du tir.

ATTENTION : ces demi-coques disposent d’un ergot de centrage du canon. Ils sont prévus pour les canons Silverback. Si vous souhaitez utiliser un canon d’une autre marque il faudra peut-être faire de petits ajustements pour pouvoir fermer le bloc.

 

En parlant de la molette, retirons-là en la faisant coulisser vers l’avant.

 

Tous les petits trous représentent les crans de réglage du hop-up.

On peut alors accéder au nub. en fonction de la masse de vos billes et de vos préférences, installez le nub haut ou le nub bas. Silverback conseille l’installation du nub haut à partir de 0.32/0.36 grammes.

 

La photo n’est pas très explicite mais chaque nub est marqué « L » ou « H » (Low/High).

 

Un joint torique centre le bloc hop-up sur le canon interne.

 

Une fois le bloc retiré du canon, j’ai pu constater que le joint 70° installé avait été entouré de ruban Teflon, certainement pour augmenter l’étanchéité ou le serrage du joint dans le bloc (ou les deux…). Ce ruban n’est pas présent de série. Souvenez-vous : j’ai un exemplaire de pré-production.

 

Le joint Silverback dispose d’un appuis plat.

ATTENTION : si vous souhaitez remplacer le joint d’origine par un autre modèle, il faudra faire attention à la longueur de la lèvre extérieure. En effet, elle et moins longue (et donc plus large) sur le joint d’origine. Une lèvre plus longue pourra mener à des misfeeds (problèmes d’alimentation) ou des casses de billes par le retour du nozzle lors du tir.

 

Les joints sont proposés en dureté 50-60-70 et 80° (ici de gauche à droite).

 

On peut voir ici la différence de longueur de la lèvre entre un joint Silverback 50° et un joint G&G vert.

 

Le canon en laiton mesure 420mm pour un diamètre de 6.065mm sur mon exemplaire.

 

Il est temps d’accéder à la gearbox. Afin de la faire sortir du receveur supérieur, quelques étapes sont nécessaires.

En premier lieu il faut ôter la goupille entièrement en enlevant son clip de verrouillage, puis dévisser la vis Torx située juste devant.

 

Idem pour l’autre côté, on a donc ce groupe de pièces.

 

On enlève ensuite cette pièce de chaque côté.

 

 

ATTENTION : n’oubliez pas de débrancher le connecteur situé à l’avant du PCB de la gearbox.

Lors du remontage, pensez bien à faire passer le câble AVANT de remettre la gearbox dans le corps.

 

Faites ensuite coulisser la gearbox vers l’arrière. Nous pouvons voir qu’il s’agit d’une gearbox spécialement développée pour cette réplique. Plutôt que de nous servir un MDRx avec des cotes farfelues, Silverback a développé une gearbox propriétaire.

 

Pour remplacer le PCB de tir (trigger board), dévissez ses deux vis de maintient.

 

Notez l’emplacement du passage de câbles.

 

Avant de passer à l’interne, je voulais vous mettre un plan du système de serrage du canon externe. Ici sans le canon.

 

Et là avec le canon.

Le loquet de verrouillage vient mettre le canon en place dans la bonne position et les deux vis de serrage le compriment afin qu’il n’ait plus aucun jeu.

 

Voilà un bien joli puzzle.

Cela peut paraitre compliqué mais tout a été conçu pour que ce soit le plus simple possible à assembler.

 

Silverback a même conçu un outil de démontage pour le cylindre et le nozzle. Il n’est pas fourni dans la boite. On peut s’en passer mais en cas de besoin il est disponible à la commande.

 

Revenons à nos moutons, ou plutôt à notre gearbox. Ce modèle a été entièrement dégraissé avant de faire les photos, pas d’inquiétude, votre gearbox sera lubrifiée lorsque vous recevrez votre réplique !

Elle est composée d’un cylindre qui englobe le piston, le ressort et le nozzle ainsi que d’une parte inférieure équipées d’un système de gestion électronique et renfermant les engrenages.

Enfin, un moteur électrique vient actionner le tout.

 

Le moteur a été commandé spécifiquement pour le MDRx. Il s’agit d’un moteur high-torque 28 TPA 19000 tours/minute (pour une alimentation en 11.1volts) équipés d’aimants en néodyme.

Il permet de tirer des ressorts très raides sans souci.

Le moteur est maintenu dans son logement via une bride en acier inoxydable amagnétique.

 

On peut remarquer ici les marquages Silverback sur la coque et sur le FCU (Fire Control Unit).

 

Le nozzle. Tout cela vous semble peu familier ? Silverback a en effet conçu un système fonctionnant globalement comme les répliques PTW systema et les Katana de chez WE.

 

Le FCU est vissé à la coque de la gearbox via 3 vis. ATTENTION : si vous le démontez, ne serrez pas trop fort au remontage sous peine de casser le plastique.

 

A l’arrière du FCU on retrouve le système de protection de la batterie. En cas de tension faible, le système s’arrête de tirer.

Le petit jumper fourni permet de régler la protection en fonction de la tension de votre batterie ou tout simplement de désactiver la protection.

On peut voir le schéma directement sur le cache de la  PCB.

 

Disposant de batteries assez anciennes, j’ai dû désactiver la protection pour pouvoir utiliser la réplique.

ATTENTION : si désactiver la protection n’endommagera ni votre réplique, ni votre batterie, cessez de tirer et remplacez la batterie dès que vous sentez que le cycle devient plus lent.

 

Initialement prévu pour être programmable, le FCU est pourvu d’un emplacement en bas à droite permettant la connexion d’un dispositif de programmation.

Ces fonctions et le programmateur seront peut-être disponibles plus tard.

Si vous souhaitez juste faire une inspection rapide des engrenages et du piston, n’ôtez que la vis arrière et faites basculer le cylindre.

 

Ici les engrenages 18/1 . Ils sont fabriqué en acier moulé par injection (MIM) puis trempés pour les durcir.

C’est actuellement le procédés permettant d’avoir les engrenages les plus solides en airsoft tout en restant abordable.

 

La crémaillère du piston est fabriquée selon le même procédé.

 

Otons la vis avant afin de séparer le cylindre du corps de la gearbox.

 

Nous avions enlevé le guide de ressort et le ressort, ici j’ai désassemblé le guide.

A l’aide d’une clé, dévissons l’arrière du cylindre. Ce dernier est en aluminium anodisé. Il fait 26mm de diamètre.

Cette étape n’est absolument pas obligatoire pour accéder au piston mais si vous souhaitez changer de cylindre il faudra y passer…

 

Il existe pour l’instant deux versions de cylindre : une percée, dite « 75% » qui équipe les MDRx de série et une pleine « 100% » disponible en pièce détachée.

Le volume d’air et de 30 centimètres cube pour le cylindre plein, soit le même volume qu’un cylindre long de SR25. Il est de 22.5 cm3 pour le cylindre 75%.

 

On aperçoit le piston. Il est lui aussi fabriqué en aluminium anodisé.

ATTENTION : le frottement du piston anodisé sur les rails du cylindre lui aussi anodisé peut produire une odeur de « brûlé » sur les premières centaines de billes.

 

Dévissons la tête de cylindre, cela permet de sortir l’ensemble piston/nozzle.

Comme vous pouvez le constater, la tête de piston est ici attachée à la tête de cylindre.

 

Pour séparer les pièces, tirez sur la tête de cylindre. a un moment donné la force de traction sera supérieure à la rétention du joint rouge (feeding O-ring) que vous pouvez voir en rouge dans la tête de piston.

 

La tête de piston est fabriquée en aluminium. elle dispose d’évents et un joint torique rouge (feeding O-ring) prend place en son milieu.

 

Ce joint est une pièce d’usure. Lorsque le nozzle n’est plus correctement retenu lors du cycle (et que par extension plus aucune bille ne sort lors du tir), remplacez-le.

 

 

La tête de piston est équipée d’un joint torique en FKM (en vert) et d’un segment de centrage en POM (en noir). L’étanchéité sur mon modèle était parfaite.

 

La tête de piston est montée sur un axe lui-même monté sur ressort. C’est le système de delayer (retardateur)

Lors de la phase arrière du cycle, le piston recule, le ressort de nozzle se comprime. Lorsque le nozzle ne peut plus reculer, la tête de piston se déconnecte du corps de piston : c’est la séquence du « delayer » (garder le nozzle ouvert suffisamment longtemps pour qu’une bille puisse accéder au hop-up).  Lorsque le ressort de delayer est totalement comprimé, le nozzle se déconnecte de la tête de piston, le nozzle revient en avant et chambre une bille. La tête de piston rattrape alors le corps de piston, qui termine alors son cycle « traditionnel » jusqu’au tir.

Du coup, la tête de piston va venir frapper le corps du piston à chaque cycle. Alu sur alu, ça claque, c’est l’une des raisons de la sonorité particulière du MDRx.

 

Ce n’est peut-être pas clair, laissez moi vous montrer la cinématique :

 

Je vous le disais plus haut, le piston en aluminium est équipé d’une crémaillère 14 dents en acier MIM trempé.

 

Voici la tête de cylindre et le nozzle.

 

Un épais pad en caoutchouc permet d’amortir la tête de piston.

 

On peut démonter le nozzle. Il est monté sur un ressort et une rondelle. ATTENTION : la rondelle a un sens (partie biseautée vers l’arrière) et lors du remontage, appliquez une petite goutte de frein filet FORT sur le filetage.

Faites-moi confiance, vous ne VOULEZ PAS que cette pièce se desserre !!!

Graissez bien les joints toriques.

Un joint torique FKM est présent dans la tête de cylindre. Lubrifiez-le bien avec de l’huile fine.

 

Occupons-nous de la partie inférieure. Nous avons vu que la bride du moteur était fixée au corps de la gearbox via 2 vis (qui sont pour le moment en acier classique mais seront possiblement remplacées par de l’inox dans le futur). Nous pouvons remarquer la vis centrale de réglage du moteur.

 

Le moteur a été spécifiquement commandé par Silverback pour le MDRx. C’est un modèle 28 TPA 19000 tours/minute high-torque équipés d’aimants néodyme. Attention aux vis et aux outils qui trainent pas loin de ce moteur ! (Comprenez-vous l’intérêt des vis et de la bride en inox maintenant ? ^^ ).

 

A l’origine il était prévu que l’anti retour puisse être actionné par l’arrêtoir de culasse mais cette fonction a été abandonnée. On peut cependant l’actionner à la main si besoin est. Personnellement je n’ai pas encore eu à l’utiliser car l’active braking est très efficace.

 

Démontons le FCU. Nous ne pouvons pas voir grand-chose à part un condensateur et un capteur à effet hall utilisé pour détecter le cycle du sector gear.

 

Les engrenages prennent place sur des roulements de 10mm.

 

Avant d’ouvrir j’ai ôté le ressort de l’anti-retour.

 

Et voilà !

 

Le levier d’anti-retour est très imposant. Le son qu’il produit contribue également à la sonorité particulière du MDRx. Je dois vous avouer que je m’interroge sur la nécessité de le garder vu la puissance de l’active braking sur cette réplique… Dans le doute laissez-le en place, il constitue tout de même une sécurité, au cas où…

 

Vous commencez à le savoir, les engrenages 18:1 sont fabrique en acier moulé par injection (MIM) trempés. Vous ne devriez pas avoir de problèmes de casse ni d’usure prématurée sur ces pièces.

 

ATTENTION : si vous souhaitez pour une raison ou une autre changer le sector gear, un petit aimant y est inséré pour que le capteur puisse détecter son cycle. Remplacez-le par un engrenage également équipé d’un aimant. On remarque également qu’en l’absence de tappet plate, Silverback a fait confectionner un engrenage dépourvu d’ergot ou de delayer.

 

 

ATTENTION : certains utilisateurs ont pu réduire le bruit émis par la gearbox en remplaçant le bevel gear par un modèle moins épais. Il semblerait que le son particulier de la gearbox soit produit en partie par un pignon moteur qui serait légèrement désaxé par rapport au bevel gear qui lui-même serait trop épais. Je n’ai pas testé cette méthode mais des vidéos sont disponibles sur Youtube. Il est cependant dommage de remplacer des engrenages en MIM par des pièces en acier frité moins solides ou même en CNC, plus cher…

 

Un petit coup de nettoyage et de graissage et nous somme bon pour tout réassembler !

 

Lors du remontage de la gearbox dans le corps de la réplique, faites la glisser dans les rails latéraux prévus à cet effet.

 

 

 

Vous pourrez la documentation complète du MDRx ICI.

 

-Chronographe AceTech AC6600BT.

-Batterie LiPo 11.1V 1300 mAh.

-Billes 0.20g Bio Canik et 0.32g bio ASG Open Blaster.

 

Silverback a mis en ligne un tableau indiquant les valeurs moyennes en joule hop-up à zéro et à la 0.20 auxquelles on peut s’attendre en fonction du ressort employé. Bien entendu cela ne prend pas en compte le réglage hop-up ni la masse de la bille.

J’obtiens effectivement a peu près les mêmes valeurs :

340 FPS (1.07j) avec le ressort 60 Newtons. 12.5 billes par secondes.

397 FPS (1.46 joules) avec le ressort 80N. 12 billes par seconde.

436 FPS (1.78 joules) avec le ressort 100N. 11.5 billes par seconde.

Une fois le hop-up réglé, l’écart de vélocité entre deux billes est moins marqué. La cadence de tir n’est pas folle mais suffit largement à faire baisser les têtes.

La réactivité de la réplique est bonne, on peut enchainer les tirs rapidement mais ce n’est pas une plate-forme faite pour balancer 30 billes par seconde en mode débroussailleuse.

Le hop-up fait bien son travail et j’ai opté pour des billes de 0.32 grammes pour jouer en DMR et 0.25g pour jouer en CQB. Les trajectoires sont propres et régulières.

A 45 mètres, les limites de mon jardin, la cible n’avait aucune chance d’échapper aux billes.

L’avantage d’avoir un bon volume d’air (mais pas trop), c’est qu’on peut faire garder son énergie aux billes assez lourdes. J’ai effectué des tests sur un ressort et hop-up réglé au grammage utilisé et voici les résultats :

0.20g : 1.36 joules de moyenne.

0.32g : 1.32 joules de moyenne.

036g : 1.33 joules de moyenne.

Si vous décidez d’acheter le cylindre plein, attention au joule creep…

 

Je vous laisse voir cela en vidéo :

 

 

A la question « ce MDRx est-il une bonne réplique ? », ma réponse est oui.

A la question « ce MDRx est-il exempt de défauts ? », ma réponse est non.

On connait surtout Silverback pour ses répliques de fusils de précision, tout le monde ou presque a oublié leur première réplique : le PP-19 Bison.

Mais contrairement au Bison, Silverback est ici parti d’une feuille totalement blanche pour intégrer une mécanique d’AEG dans la carcasse assez particulière du MDRx.

J’ai pu entendre ou lire ici et là « pourquoi n’y a-t-il pas d’arrêt de tir en fin de chargeur? », « En 2023 on devrait pouvoir programmer la queue de détente » et j’en passe. Ces personnes oublient un peu vite que le développement du MDR a commencé quasiment au milieu des années 2010 et que sa production a été retardée par presque trois ans de pandémie mondiale (et la gestion de crise en Chine a été bien différente de la notre…). Cela a mené à une augmentation du prix final de la réplique de 20%. Mais en ces temps où la culture du « tout, tout de suite » prédomine, je ne suis pas plus étonné que ça du comportement et des réactions de certains qui réagissent systématiquement comme des enfants gâtés… Il y a fort à parier que si un système d’arrêt de tir avait été inclus sur la réplique, les gens se seraient plaints du prix des chargeurs, ou d’autre chose comme le font les éternels insatisfaits…

En sortie de boite la réplique fonctionne bien, les différents ressort fournis permettent d’aller jouer partout sans rien changer d’autre. La prise en main est très bonne et les possibilités d’accessoirisation également. On sent que Silverback a vraiment essayé de penser à tout mais en restant sur une conception simple afin que nous puissions facilement démonter et entretenir la réplique. Les pièces de rechange sont aisément disponibles, ce qui est également un plus. Enfin, nous pouvons compter sur un suivi sur le long terme de la part de la marque Hong-Kongaise.

Le système de protection de batterie mérite d’être affiné pour réduire sa sensibilité (ou modifié le courant mesuré), le son de la réplique en sortie de boite est un peu « agressif », la tringlerie du bouton d’éjection du chargeur peut légèrement se tordre avec le temps et tous les joints de hop-up d’AEG ne sont pas directement compatibles avec le MDRx, cependant le plaisir de jeu est bien présent et la plupart de ces « problèmes » de jeunesse sont globalement facile à résoudre.La communauté n’a d’ailleurs pas tardé et les différents « groupes » d’utilisateurs sont très actifs et proposent déjà quelques axes d’amélioration, des pièces en impression 3D etc. Cela présage plein de bonnes choses pour les versions suivantes, Silverback n’ayant pas pour habitude de rester assis sur leurs pouces…

Que vous jouiez plutôt « anti-snipe »où assaut, en forêt ou en CQB, le MDRx s’adapte à vos envies. Le l’ai tour à tour utilisé à 1 joule en CQB puis à 1.5J en forêt et j’ai apprécié ces deux expériences. Grace à cette architecture si particulière qu’est le bullpup, même en milieu clos on a assez de mobilité et d’agilité pour être performant ( même pour ces saletés de passages de portes ^^).

J’espère en tout cas que cet article vous aidera à en savoir un peu plus sur le MDRx Silverback Airsoft et vous permettra de décider si cette réplique est susceptible de vous plaire ou non, à condition bien entendu d’avoir les moyens de se l’offrir…

N’hésitez pas à commenter en bas de page et à nous raconter comment ça se passe avec votre MDRx ! Pour ma part je mettrai l’article à jour au gré des modifications apportées par Silverback.

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-Bonne conception générale.

-Facilité de démontage/entretien.

-Bonne qualité de matériaux.

-Bonnes performances en sortie de boite.

-Des ressorts en plus…

… et par extension, boite bien pleine (outils, jumper, pcb semi etc.).

-Bonne modularité.

-Bonne maniabilité (pour peu qu’on n’y ajoute pas 5 kilos d’accessoires…).

-Compatibilité avec certains chargeurs type AR-10 (avec ou sans modifications).

-Disponibilité des pièces de rechange et suivi continu de la part de Silverback.

 

 

-Sensibilité du système de protection de batterie.

-Grosse consommation du FCU en veille.

-Crans du sélecteur à peine assez durs.

-Tringle du mag release qui peut se tordre légèrement au fil du temps.

-Il faut aimer le son de la réplique…

…mais ça peut se régler.

-Tous les joints hop-up d’AEG ne sont pas directement compatibles.

-Ca reste tout de même très cher.

-Il faut aimer le look du MDRx.