Review Ares/Begadi Otto Repa AR-SOC

 

09 septembre 2023.

 

La boutique en ligne Begadi, en Allemagne, nous propose des répliques et des pièces de bonne qualité depuis quelques années. Fort de leurs contacts, ils ont pu faire confectionner par Ares un fusil d’assaut bullpup dessiné par Otto Repa et m’ont proposé de le présenter il y a quelques années déjà, avant que je ne mette un terme à notre partenariat.

Certes, c’est une version bridée au vu de la législation allemande mais cela permet de voir tout de même la qualité et la prise en main de cet AR-SOC.

En avant la musique, je vous souhaite une bonne lecture.

 

Je vous propose de voir ou revoir la vidéo de présentation :

 

Il s’agit d’une réplique d’un modèle conçu par le bureau d’étude allemand Otto Repa pour Begadi et manufacturée par Ares.

A ce jour, je n’ai toujours pas compris si c’était une réplique d’une arme existante, je n’ai rien trouvé de concluant sur le net.

 

La boite en carton est ornée d’une représentation de la réplique ainsi que des logos Ares et Begadi.

 

A l’intérieur, la réplique est emballée dans un sac en plastique. Les différents éléments sont enchâssés dans une coque en pulpe de papier solidifiée.

La boite contient :

-L’AR-SOC. Composée essentiellement de métal et de plastique, elle mesure 730 mm pour une masse de 4020 grammes.

-Un chargeur hi-cap en plastique pouvant contenir 300 billes (BB).

-Une tige de nettoyage.

-Une fiche de test éditée par Begadi.

 

 

 

Le SOC-AR (ou AR SOC, au choix ^^) est un bullpup, c’est à dire que l’ensemble mobile et le chargeur sont situés derrière la poignée pistolet.

Ce genre de plateforme permet de conserver un canon long tout en réduisant la longueur totale du fusil.

L’équilibre et la prise en main peuvent paraitre bizarres mais l’intérêt du bullpup prend tout son sens une fois la réplique encrossée. L’avant étant plus léger que l’arrière, la maniabilité est accrue et si le changement de chargeur nécessite un peu d’entrainement, les différents contrôles restent assez accessibles et intuitifs.

 

Les marquages Otto Repa sont gravés sur le receveur en alliage. On les retrouve au dessus du puits de chargeur du côté droit…

 

…et sur la crosse côté gauche.

 

La poignée pistolet en plastique est un modèle Ares/Amoeba.

 

Les marquages légaux sont discrets et situés sous le pontet.

La crosse est massive, c’est là que la gearbox Ares EFCS spécifique vient prendre place.

La plaque de couche est en plastique. Elle est vissée sur la crosse.

Un emplacement pour anneau de sangle quick detach (QD) est installé de chaque côté de la crosse.

 

La trappe cache-poussière est fermée par un clapet monté sur ressort.

Elle s’ouvre lorsqu’on actionne le levier d’armement, dévoilant le bloc hop-up.

 

Vue intérieure du puits de chargeur en polymère.

 

Le bouton d’éjection du chargeur est semblable aux modèles montés sur les AR-15. Il est situé du côté droit de la réplique.

 

La poignée Amoeba est assez fine, elle ne contient pas le moteur. Le pontet est assez large pour que l’on puisse tirer avec des gants et la queue de détente est un modèle plat.

 

Le cran de sûreté est situé au dessus du pontet. Il est ambidextre.

 

L’arrêtoir de l’ensemble mobile (bolt catch/release) est lui situé du côté gauche au dessus le la poignée pistolet. Il est fonctionnel.

 

Devant le pontet, un bloc en plastique permet de changer de mode de tir et d’activer le laser intégré.

On trouve une positon semi, rafale de deux et rafale illimitée. Sur la version destinée à l’Allemagne et faisant plus de 0.5 joules les modes rafales sont désactivés.

Le laser est également inopérant du fait de la législation très restrictive en Allemagne. Cela nous rappelle que nous somme très chanceux en France…

Ici une vue sur le bouton du laser.

 

Le module laser est caché derrière un cache (sic!) en plastique.

 

Deux vis permettent de régler le laser en site et en gisement. Ici c’est inutile étant donné qu’il ne fonctionne pas…

 

Le levier d’armement est assez massif. On s’en sert pour faire reculer le faux ensemble mobile et dévoiler le bloc hop-up. Les ressorts sur lesquels tout est monté sont assez mous.

 

L’avant de la réplique est assez neutre, sans fioritures. Aucun rail ne vient autoriser la pose d’accessoires…

 

Trois ports M-lock prennent place sur le dessous du garde-main.

 

Un imposant compensateur est vissé sur la rallonge de canon externe. ATTENTION : il s’agit de pas de 14mm horaire (14mm CW).

 

Un rail Picatinny (dont Otto Repa à participé à la création) prend place sur toute la longueur supérieure de l’AR SOC.

 

Et sur ce rail, on retrouve les organes de visée rabattables (flip-ups) en métal signés Ares.

 

A l’avant, le guidon dispose d’un petit cran ajustable en hauteur, l’outil n’est pas inclus dans la boite.

 

A l’arrière, la hausse dispose de deux œilletons de tailles différentes qui peuvent êtres ajusté en dérive à l’aide d’une molette.

 

La visée est nette et rapide à prendre.

 

 

Le SOC AR est livré avec un chargeur en polymère Amoeba de 300 coups.

 

De fausses balles en plastique sont apparentes au travers d’ouvertures pratiquées dans le chargeur. Une languette inférieure rabattable permet d’attraper facilement les chargeurs.

 

Une petite trappe fermée par un clapet permet de verser les billes.

Et une molette permet de faire remonter les billes et de mettre le système en pression.

 

 

 

Grace à la gentillesse d’Ares, j’ai pu me faire envoyer un ensemble électronique d’origine non bridé. Je vais profiter de ce démontage pour changer cela et récupérer les fonctions de rafale de 2 et rafale illimitée.

 

Avant tout, et outre la faute « foleing sight » au lieu de « folding sight » présente depuis des années sur le guidon Ares, cherchons où placer la batterie.

Il suffit en fait de dévisser une grosse vis présente à l’avant de la partie supérieure du garde main et de faire glisser ce dernier.

 

Il n’y a pas beaucoup  de place mais on peut glisser des batteries type « nunchuck » 2 ou 3 éléments. La réplique est « 11.1V ready ».

 

J’en profite pour regarder par où passent les câbles et je constate qu’une vis est absente de la pièce qui maintien le canon externe en place… Etrange…

 

Si vous souhaitez changer le ressort pour adapter l’énergie en sortie de bouche, il faut déposer la plaque de couche qui est maintenue par une vis BTR.

 

Il suffira ensuite de dévisser la vis de blocage du guide de ressort et d’ôter le guide et le ressort.

 

Pour accéder à la gearbox, il faut déposer l’appui-joue et la partie supérieure de la crosse. Elle est maintenue par des vis 6 pans.

 

On peut ensuite tout faire glisser vers l’arrière.

 

Là encore, je repère le passage des câbles.

 

Ici, on peut voir que je n’avais pas encore vraiment vu comment les différents PCB étaient placés, le plus imposant est vissé sur la gearbox alors que les petits viennent à l’avant pour contrôler le sélecteur et la queue de détente.

 

Il est temps de démonter la fausse culasse. On désolidarise le ressort puis on ôte deux petites vis cruciformes.

 

Une petite bride plaque le câble contre la réplique. Elle est fixée sur la pièce qui retient le canon externe.

 

Otons le bouton d’éjection du chargeur.

 

Puis cette grosse goupille.

 

Et enfin la goupille située derrière le puits de chargeur.

 

Ici nous pouvons voir un branchement, défaisons cette mini prise.

 

La gearbox peut sortir. Il s’agit d’un modèle spécifique avec système EFCS (electronic firing control system). Notez l’imposant PCB sur le côté de la coque.

 

On peut ensuite accéder au bloc hop-up et au long canon interne.

 

Le bloc en plastique est un modèle à molette radiale.

 

Le joint est un modèle souple identique à ce que l’on peut trouver dans la plupart des répliques ARES.

 

Le canon en laiton mesure 450mm de long pour un diamètre de 6.03mm.

 

Il est temps de déposer le canon externe. Comme vous l’avez déjà compris, il est maintenu via une pièce qui tient en place à l’aide de 6 vis (5 dans mon cas).

 

Ce n’est pas terminé, il faut ôter deux vis à l’avant puis faire sortir le canon.

 

Le bloc laser est en effet fixé au canon externe.

 

On peut voir ici le système d’ajustement du laser. Dommage qu’il ne soit pas fonctionnel sur mon modèle destiné au marché allemand.

 

Il faut maintenant ôter l’interne des deux côtés de la réplique. Tout est fixé par des vis BTR.

 

Et voilà !

 

Otons maintenant les petits PCB de contrôle de sélecteur et de queue de détente.

 

Soyez minutieux et évitez d’attendre trop longtemps pour remonter, au risque de ne plus vous souvenir comment tout était mis en place.

 

La prise mini Tamyia étant débloquée, on peut travailler sur la gearbox sereinement.

 

Les câbles du laser traversent le corps de la réplique pour terminer dans la poignée pistolet.

 

Malheureusement les fils sont coupés net.

 

Ces câbles d’alimentation vont jusqu’au module de commande du laser. Il est peut-être possible de réparer…

 

On a déjà vu plus simple à démonter mais en prenant son temps rien n’est impossible !

 

Intéressons-nous à cette gearbox.

Nous avons déjà constaté la présence d’un imposant PCB vissé sur son côté droit mais il est intéressant de voir que le moteur est situé à l’arrière.

 

Ici nous pouvons voir que seul le bevel gear (engrenage moteur) est monté sur roulement, le spur gear et le sector gear prennent place sur des paliers en métal (bushing).

 

Commençons par ôter le PCB, il est maintenu sur la coque par des petites vis cruciformes. On peut également voir qu’un des câbles avait été pincé lors du montage. Une raponce a également été effectuée mais n’est aucunement isolée par de la gaine thermorétractable… bizarre…

 

Puis, si vous ne l’avez pas déjà fait, ôtez le ressort et son guide. Cela évite de laisser l’interne en pression lorsque l’on va séparer la gearbox en deux.

 

Dévissez le tour de boite et séparez les coques. L’ensemble est généreusement lubrifié…

 

Le roulement est resté bloqué sur le bevel gear.

 

Une vue sur les bushings. Leur diamètre est de 8 mm.

 

Le moteur à axe court est maintenu en pression via la vis de réglage, un ressort et une cale en métal. Il n’y a aucune indication de ses caractéristiques.

La partie pneumatique et le tappet plate sont compatibles V2.

 

Le piston en plastique est équipé d’une crémaillères 14 dents en acier, la 15e ayant été tronquée. La tête de piston est en polymère.

Le cylindre est un modèle plein, sa tête en plastique maintient le guide de nozzle en laiton.

L’étanchéité d’origine était très bonne.

 

Begadi annonce un nozzle à 21.2mm, il est plutôt proche des 21.3.

 

Les engrenages sont en acier. Le sector gear est équipé d’un retardateur (delayer) et d’un petit aimant pour la détection de cycle. Attention donc à le remplacer par un modèle compatible en cas de casse ou d’upgrade.

Le calage des engrenages était satisfaisant, il y avait juste un peu trop de jeu sur le bevel gear.

 

Ici nous pouvons voir l’anti-retour et le pignon moteur.

 

Après un bon nettoyage et un graissage plus parcimonieux, nous pouvons remonter.

 

 

Vous pouvez retrouver le manuel complet ICI.

 

 

-Chronographe Acetech AC6000BT.

-Billes 0.20g bio Xtreme precision et 0.28g Bio ASG Open Blaster bio.

-Batteries LiPo 7.4V 1500mAh et 11.1V 1300mAh.

En sortie de boite l’AR SOC tape un peu fort pour la France, avec plus de 410 FPS de moyenne à la 0.20. Heureusement il est très facile et rapide de changer le ressort.

Une fois le full engagé, on a une bonne cadence de tir située entre 13 et 18 billes par seconde en fonction de la batterie. La réactivité de la gearboc EFCS est très bonne et on peut enchainer les coups très rapidement.

Le burst de 2 est très amusant et le hop-up efficace permet de bien rester en cible. Même à 45 mètres, le groupement restait bon et la bille en voulait encore !

Je vous laisse voir cela en vidéo :

 

 

Je trouve très chouette que certaines marques prennent le risque de sortir des répliques qui sortent des sentiers battus au risque de n’en vendre que très peu.

Je trouve également sympathique qu’une boutique s’associe avec un manufacturier pour proposer des versions adaptées à leur marché local.

Certes, pour nous cette version allemande privée des modes rafale et du laser peuvent sembler peu attractive, mais cela m’a permis de tester une réplique très rare sur les terrains et qui est malgré tout agréable à utiliser et offre des performances satisfaisantes en sortie de boite.

Les possibilités d’accessoirisation sont intéressantes même si la masse de la réplique incite à la laisser la plus lisse possible. Les finitions sont brutes de fonderie et le démontage un peu ardu la première fois.

Au final, Ares et Begadi nous proposent une réplique atypique de l’Otto Repa AR-SOC mais qui laisse les joueurs français sur leur faim à cause de l’absence de rafale et du laser intégré.

J’espère que cet article vous aidera à y voir plus clair et à faire votre choix. N’hésitez pas à nous raconter vos expériences en bas de page.

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-Ca change des M4/AK.

-Laser, burst etc. (sur les versions non bridées).

-Possibilités d’accessoirisation.

-Performances satisfaisantes en sortie de boite.

 

-Version BEGADI bridée pour l’Allemagne (pas de laser, pas de full si plus de 0.5 joules).

-C’est un peu lourd.

-Finitions assez basiques.

-Ca manque de rails sur les côtés.

-Svp Ares : un peu moins de graisse dans les gearbox !