Prix public constaté lors de sa sortie : 150-160€

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15 mars 2024.

 

On le sait tous, l’airsofteur est un éternel insatisfait. Alors qu’ ASG nous propose depuis des années des répliques sous licence CZ surtout réalisées en collaboration avec KJW, que le P09 a été maintes fois plébiscité et récompensé et que la demande pour un P-10 C (sortie en 2017 tout de même des ateliers de CZ ), j’ai vu des gens râler bien avant la sortie de la réplique lorsqu’on a su que c’était le Taiwanais WINGUN qui allait s’occuper de produire la réplique.

Je sais, lorsqu’on pense à ASG et WINGUN, on pense Dan Wesson doré et autres révolvers trop « puissants », aux performances discutables même lorsque le hop-up est ajustable et j’en passe…

Ce qu’on oublie, c’est que WINGUN, c’est une entreprise qui existe depuis 1983 et qui a un certain savoir-faire en reproduction d’armes à feu tout en gardant des coûts de production raisonnables.

Mais là, il ne s’agit pas d’un NAGANT M1885 ni d’un Webley, ni même d’un Rhino mais d’une réplique d’arme des années 2010, donc avec une carcasse en polymère, une glissière au look moderne et une action de tir par percuteur lancé…

ASG aurait-il perdu la tête ? Pourquoi ne pas avoir fait appel à KJW ? Ce P-10C est-il une bonne réplique ? Qu’est-ce qu’on va bien pouvoir manger ce soir ?

J’espère pouvoir vous apporter un maximum de réponses dans les lignes qui suivent…

 

 

Je vous laisse avant tout voir ou revoir la vidéo de présentation :

 

Il s’agit d’une réplique du CZ P-10C.

 

 

La réplique et ses accessoires sont livrées dans une boite noire en carton ornée d’un dessin du P-10C ainsi que ses caractéristiques principales. On peut noter une petite faute de frappe sur le « GBB » qui est noté CBB.

 

Une feuille de papier bulle protège la réplique qui est calée dans son carton.

La boite contient :

-La réplique du P-10C. Constituée de polymère renforcé et d’alliage, elle mesure 182 mm pour une masse de 775 grammes.

-Un chargeur CO² pouvant emporter 20 billes (BB).

-Une clé Allen.

-Deux dosserets (backstraps) additionnels.

-Un manuel de l’utilisateur.

 

 

Le modèle optics-ready est livré avec une clé Allen et une hausse pour pouvoir passer en visée classique.

 

 

Le P-10 C dénote un peu par rapport aux autres CZ. C’est en effet un pistolet de combat moderne avec un corps en polymère et une glissière en métal.

Lors de sa sortie, les américains l’ont surnommé « the Glock killer » car il se positionne sur le même segment que le Glock 19, mais les avantages et inconvénients des deux marques équilibrent la donne.

On trouve bien entendu des fanboys des deux côtés et la petite guerre entre les deux dure depuis des années…

Pistolet moderne oblige, la plupart des contrôles sont bien placés et ambidextres. ASG a sorti simultanément le modèle Optics Ready et canon fileté.

En raison des contraintes liées à l’offre et la demande, des manœuvres sans pitié que se livrent les marques et du timing, KJW ne pouvait pas s’occuper du P-10C, c’est donc Wingun, partenaire d’ASG depuis des années, qui s’est vu charger du projet et de la confection de la réplique.

 

Utilisez votre souris ou votre doigt pour faire tourner la réplique.

 

Une version bi-ton est également disponible si vous aimez le beige…

 

ASG travaillant de concert avec CZ, la réplique dispose de jolis marquages officiels.

Ici côté gauche de la glissière, les marquages CZ et de calibre de l’arme.

Sur la carcasse « read manual before use ».

 

Un « made in Taiwan » nous rappelle le lieu de production et d’assemblage de la réplique.

 

Si le logo ASG, moulé sur la glissière, est assez discret, ce n’est pas le cas des marquages airsoft, gravés au laser. Heureusement ils ne sont pas très profonds.

 

 

Le numéro de série est également gravé sur l’avant de la glissière et sur le canon externe.

 

Le calibre du vrai P-10 C est également moulé sur le canon externe.

 

Lorsqu’on tire la glissière vers l’arrière, on accède à la molette d’ajustement du hop-up. C’est très pratique car cela nous soustrait à un démontage systématique pour pouvoir régler le hop-up.

 

Le grip reçoit également un logo CZ.

 

Les petits ergots carrés apportent un réel plus au maintien de la réplique. Ils peuvent s’avérer assez agressifs si vous avez les mains sensibles.

 

Le dosseret comporte un marquage de sa taille (S, M et L) ainsi qu’un orifice permettant d’y fixer une dragonne.

 

Notez l’intégration du chargeur avec son talon « +2 ».

 

Le bouton d’éjection du chargeur n’est pas ambidextre comme c’était le cas sur les premiers P-10 C mais il pourra soit être changé de côté, soit remplacé par un modèle ambidextre vendu à part.

 

Par contre, l’arrêtoir de glissière est bien ambidextre et fonctionne comme il faut.

 

Ici, en plus de l’arrêtoir, on peut voir le faux extracteur qui est moulé dans la glissière.

 

Le pontet est assez large pour autoriser le tir avec des gants et on peut noter la queue de détente en plastique équipée d’une sûreté centrale comparable au « safe action » de chez Glock.

 

Des stries sont présente à l’avant du pontet.

 

Les endroits pouvant recevoir pouce ou index sont texturés et permettent d’améliorer la préhension du P-10 C.

 

Le tenon de verrouillage du canon (et par extension de la glissière) dépasse des deux côtés de la carcasse. Comme sur un Glock, il sert à démonter la réplique.

 

Sous la carcasse, on retrouve un petit cran de sûreté qui coulisse pour bloquer ou non la queue de détente.

 

Le canon externe de base n’est pas taraudé. Remarquez le revêtement noir du canon interne.

 

Pas de marteau sur le P-10 C, l’arme est à percuteur lancé (striker).

 

L’armement de la réplique est facilité par la présence de stries de préhension à l’arrière et à l’avant de la glissière.

 

Enfin, un rail au standard Picatinny nous autorise à monter des accessoires compatibles, tels que lasers ou lampes.

 

 

 

Le guidon en métal est vissé à la glissière, il est orné d’un point blanc.

 

La hausse dispose de deux points blancs. On peut l’ajuster légèrement en dérive.

 

Elle est maintenue en place via une vis BTR sans tête.

 

La visée est rapide à prendre et assez claire.

 

 

Le chargeur CO² peut emporter 20 billes.

 

Des marquages de capacité figurent sur le dos du chargeur.

 

Le talon « +2 » est marqué des logos CZ et ASG. Pour changer la cartouche de CO² il faut le faire glisser vers l’arrière.

 

Une imposante vis en métal permet de serrer et maintenir la cartouche de CO². Lors du changement de cartouche, portez des gants et des lunettes de protection pour éviter toute projection de CO² glacé ou de la cartouche si le système est encore sous pression.

 

 

 

Avant de tout démonter, voyons comment remplacer le dosseret. Il est maintenu en place par une goupille fendue.

 

Une fois la goupille enlevée, le dosseret peut glisser vers le bas.

 

Trois tailles sont disponibles : Small – Medium et Large. Ils permettent d’adapter la prise en main en fonction de vos préférences et de votre morphologie.

 

SMALL

 

MEDIUM

 

LARGE

 

Pour séparer la glissière du corps, armez la réplique puis actionnez le loquet de verrouillage vers le bas et imprimez un mouvement avant à la glissière.

 

La partie percussion est en alliage. Il s’agit de pièces propres au P-10C.

 

Les rails de guidage avant sont également en alliage.

 

Concentrons-nous sur le système de verrouillage du chargeur. Par défaut l’arrêtoir est placé à gauche, pour les droitiers donc.

Une pièce basculante (entourée en jaune) est poussée par l’arrêtoir et vient libérer le chargeur.

Pour passer le bouton d’éjection à droite (pour nos amis gauchers) ou installer le bouton ambidextre disponible en pièce détachée, il faut chasser une goupille et faire sortir l’ensemble.

 

Une extrémité de la goupille étant moletée, faites attention au sens de démontage, le moletage doit sortir en premier.

 

J’ai choisi d’acheter et assembler le modèle ambidextre tel qu’il était présent sur les premières séries de vrais P-10C.

 

Une fois la goupille chassée, les pièces peuvent sortir. Remarquez le petit ressort hélicoïdal qui met le système en tension. Ne le perdez surtout pas !

 

Ceci est la pièce qui maintient le chargeur en place. La partie saillante vient appuyer sur le ressort.

 

Voici les deux boutons de verrouillage. Ambidextre en haut, réversible en bas.

 

 

Ici j’ai simplement changé le bouton réversible de sens.

 

Sur cette photo, j’ai installé le bouton ambidextre.

 

Intéressons-nous au contenu de la glissière.

 

La réplique est lubrifiée en usine, n’hésitez pas à nettoyer et lubrifier lors de sa réception.

Le nozzle est en polymère fibré.

 

La tige-guide est également en plastique fibré. Elle comporte deux ressorts récupérateurs qui lui sont solidaires.

 

Une fois la tige-guide retirée, on peut ôter le canon externe.

 

Puis on retire l’ensemble canon interne/hop-up.

 

Le réglage du hop-up est assez similaire à ce qui se fait depuis quelques années sur les répliques de poing Marui. Les molettes sont relativement fermes et le réglage assez précis.

 

La patte d’appui est large, rigide mais un peu fine si vous avez prévu de mettre un joint à appui long…

 

Après avoir ôté deux petites vis cruciformes, on peut séparer le bloc en deux. La bande Téflon est un ajout de ma part.

 

Le joint est assez souple, il dispose d’un bourrelet court mais assez prononcé.

 

La fenêtre du canon est bien large.

Je ne sais pas vraiment en quelle matière il est fabriqué.

 

Il mesure 90mm de long pour un diamètre de 6.04mm.

 

Si vous souhaitez démonter le blow-back housing (BBH), il faut dévisser cette vis. Comme elle résistait un peu trop (présence de frein-filet ?) je n’ai pas forcé.

 

Le guidon est maintenu à la glissière via une petite vis BTR sans tête.

 

La hausse est montée en queue-d’aronde et maintenue en place par une vis BTR.

Il est nécessaire de l’ôter si vous souhaitez installer la plaque Optics Ready disponible à la vente.

 

Ici la plaque, au niveau des flèches il y avait de petits ergots que j’ai limés sinon mon optique ne passait pas.

 

Une fois nettoyé et lubrifié, remontez votre P-10 C !

 

Il n’y a pas d’éclaté dans le manuel.

 

-Chronographe Acetech AC6600BT.

-CO².

-Billes 0.20g bio Canik (Cybergun) et 0.25g bio G&G.

Bonne nouvelle pour les joueurs, ce P-10C a beau être livré avec un chargeur Co², il développe environ 0.77 joules (300 FPS à la 0.20, hop-up réglé). Parfait pour aller jouer partout !

Une cartouche de Co² permet de tirer environ 3 charges de billes. Le recul est bien présent sans être massif et la queue de détente est agréable avec un mur perceptible et un reset net bien que le déclenchement soit assez léger (environ 1.2 kg).

Le hop-up est très agréable à régler et fait bien son travail. J’ai choisi de tirer de la 0.25 sur cible mais j’aurais pu lever bien plus lourd sans problème et je n’ai pas eu de mal à toucher ma cible même à 25 mètres, sachant que la bille ne demande qu’à aller plus loin !

Je vous laisse le soin de revoir le passage consacré aux tests de tir :

 

 

Il était attendu par les fans de CZ et ce n’est pas une déception.

Alors oui, on a pu voir quelques messages en mode « ouin ouin, c’est du WINGUN pourquoi ils n’ont pas fait faire ça par KJW ? » mais WINGUN a bien travaillé sur ce projet et livre une réplique du P-10C fidèle et efficace. ASG met également à disposition des accessoires permettant de modifier notre joujou pour pas trop cher et une version Optics Ready et canon fileté, ainsi qu’une version bi-ton.

Les finitions sont bonnes, la présence des dosserets additionnels est un plus et les performances en sortie de boite sont satisfaisantes. On a de bonnes sensations de tir et la prise en main du P-10c est excellente.

Dommage cependant que les marquages airsoft et le numéro de série soient si peu discrets (il y a la place sous le pontet les gars !) et que les chargeurs à gaz ne soient pas encore disponibles.

Une version à gaz en polymère est prévue pour bientôt, espérons que les chargeurs soient compatibles d’un modèle à l’autre.

La seule inconnue reste la fiabilité sur le moyen/long terme et la résistance du revêtement de la culasse. Je ne manquerai pas de mettre à jour cet article de temps à autres si le besoin s’en fait sentir.

J’espère néanmoins que cet article vous permettra de déterminer si le P-10C ASG est digne de figurer dans votre collection. N’hésitez pas à nous raconter vos expériences dans le module DISQ en bas de page.

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Ah, j’allais oublier la réponse cruciale à l’une des questions posée en préambule de cette review : des nuggets de poulet et des haricots verts… Bon appétit !

-P-10C et P-10C optics ready.

-Accessoires disponibles.

-Bonnes performances en sortie de boite.

-Bonne qualité de fabrication.

-Dosserets additionnels fournis.

 

 

-Marquages gravés vraiment trop voyants.

-Pas (encore) de chargeur à gaz.

-Pour le moment, manque de retour sur la fiabilité/solidité.