Review Delta Armory/Ares Vz58
Prix public constaté lors de sa sortie : 330-350€
13 septembre 2024.
Même si Delta Armory existe depuis 2019, je n’ai découvert la marque slovaque qu’en 2023 lorsque son patron, Peter, m’a contacté pour que l’on prenne rendez-vous pendant l’IWA.
J’avais eu droit à une présentation complète et en français des produits exposés, comme vous pourrez le voir dans la vidéo ci-dessous :
Après avoir testé leur AR-15 Charlie ETU j’étais intéressé par leur Vz58 sur base ARES sur lesquels ils ont pu installer des fournitures RS en bois.
Avec l’aide de leur agent en France, j’ai aujourd’hui la plaisir de vous proposer la review complète d’un de ces Vz.
Bonne lecture !
Avant de débuter vous pouvez voir ou revoir la vidéo de présentation :
Il s’agit d’une réplique du Sa.Vz58.
La boite en carton a un peu souffert du transport. Elle est ornée des différents logos et blasons des marques impliquées : CSA, Delta Armory et Ares.
Un autocollant y a été apposé. Il s’agit d’un certificat d’authenticité avec le numéro de série de la réplique et la signature du patron de Delta Armory.
A l’intérieur, une coque thermoformée en pulpe de papier reçoit la réplique et ses accessoires.
Le contenu de la boite est composé de :
-La réplique du Vz58. Composé majoritairement d’alliage, il mesure entre 650 et 850 mm pour une masse de 3100 grammes.
-Un chargeur pouvant contenir 160 billes (BB).
-Un BB-loader.
-Une tige de nettoyage.
-Un manuel d’utilisation.
Le Vz58 accuse son âge. Pas de fioritures inutiles ni d’options technologiques, pas de contrôles ambidextres (le Parti interdit les gauchers ! Le bonheur est obligatoire !)
Bref, la simplicité et la rusticité à l’état pur.
Sur la réplique, la quasi-totalité des pièces métalliques sont en alliage moulé (die cast). Delta Armory apporte la petite touche de fantaisie qui fait plaisir : le garde-main (et la crosse sur certaines versions) du vrai Vz58 en copeaux de bois et résine (beaver barf comme l’appellent les anglophones… Dégueuli de castor…).
Des marquages CSA sont présents sur le côté gauche du corps.
D’autres marquages sont présents sur le bloc de la hausse (ou tourillon, trunnion en anglais).
Malheureusement, ils correspondent à un modèle 5.56X45 civil…
Le sélecteur de tir est situé du côté droit du corps.
La palette de sélecteur pivote sur 3 positions.
Sur la photo, elle est en sûreté, la palette vous gène pour tirer (si vous êtes droitier…).
On la pousse vers l’avant pour tirer en rafales, on la tire en arrière pour le coup par coup. Des marquages permettent de savoir dans quelle position vous êtes.
La crosse « para » en alliage est spartiate. Elle peut être rabattue sur le côté droit de la réplique.
Il suffit de pousser ce gros bouton (attention, le ressort est très ferme) et d’imprimer une rotation à la crosse.
On peut encore accéder aux contrôles de tir avec la crosse repliée.
Le bloc de fixation de la crosse est vissé sur le corps de la réplique. Nul besoin de le démonter car vous ne pourrez pas accéder au guide de ressort. Nous en reparlerons plus bas…
Un anneau permet d’y fixer une sangle.
Deux orifices latéraux sont taraudés, ils permettent l’installation d’un rail latéral disponible en option (cf plus bas).
Le capot arrière est fixé au corps via une goupille. Les deux tiges-guides et les ressorts récupérateurs prennent place à l’intérieur.
L’ensemble mobile peut être tiré en arrière grâce au levier de chargement en acier.
Un petit bouton (bolt catch) permet de le bloquer en arrière pour ajuster le hop-up en toute tranquillité.
La molette de hop-up radiale est crantée. Elle permet un réglage fin tout en empêchant le système de bouger tout seul lors du tir.
Petit anachronisme sur cette série de Vz58, la poignée pistolet est en polymère noir et propose un profil moderne qui tranche avec le reste.
Elle est cependant confortable.
Une plaque permet d’accéder au moteur. La vis d’ajustement de la hauteur du moteur y est placée en plein milieu.
Le pontet en acier est vissé sur le corps de la réplique et maintenu par la poignée. Il abrite une queue de détente en alliage. L’espace est assez large pour permettre le tir avec des gants.
Le loquet de verrouillage du chargeur est situé du côté gauche du pontet. Son principe de fonctionnement est identique à celui des AK.
Une vue sur le puits de chargeur, notez la graisse qui s’échappe de la gearbox… Cela ne présage pas du meilleur…
Le garde-main en bois est superbe. C’est vraiment le clou de cette réplique. C’est encore plus vrai sur le modèle à crosse pleine.
Ici, le faux bloc d’emprunt des gaz.
Un anneau en acier prend place sur le bloc d’emprunt des gaz. Il permet d’y fixer une sangle.
L’extrémité du canon reçoit une bague protège-filetage.
ATTENTION : Comme souvent sur les réplique Ares, il s’agit d’un pas de 14mm horaire (CW).
Les organes de visée sont rustiques mais fonctionnels.
La hausse en alliage est graduée jusqu’à 800 mètres et peut être ajustée via une réglette coulissante.
Le guidon dispose d’un cran réglable en hauteur (outil non fourni dans la boite) protégé par deux « oreilles ».
La visée est comparable à celle des Ak. Ares propose également en option un rail latéral et un capot supérieur muni d’un rail Picatinny.
Le rail latéral :
Le capot supérieur :
Les chargeurs mid-cap type « 7.62X39 » peuvent contenir 160 billes.
Ils sont assez lourds car la coque externe en métal est épaisse.
Le haut du chargeur imite les lèvres des vrais. Notez le trou de remplissage situé à l’avant.
Certains de ces chargeurs occasionnent une mauvaise alimentation, ce qui pousse des joueurs à transformer leur 7.62 en 5.56 à l’aide de l’adaptateur ARES.
Je vais débuter le démontage par les étapes nécessaires à l’installation de la batterie.
Chassons la goupille de maintien de la partie supérieure du garde-main. Elle est prisonnière donc ne tapez pas plus que de raison.
Puis dévissez la vis de maintient du canon externe. Tout le bloc avant coulissera vers l’avant.
La batterie prend place dans le garde-main.
La connectique est de type mini tamiya.
Le profil plat du canon externe permet de gagner un peu d’espace pour la batterie.
Chassons ensuite la goupille qui retient le capot supérieur.
On peut alors démonter la fausse culasse.
Ici on peut apercevoir une vis qui verrouille le guide de ressort quick change (QC). Malheureusement il n’est pas possible de remplacer le ressort sans sortir la gearbox du corps de la réplique…
Nous pouvons néanmoins démonter le bloc qui maintient la crosse au corps.
Dévissons les 4 vis du canon externe. Un ressort le poussera vers l’avant.
Un petit collier en plastique maintient le câble d’alimentation au bloc hop-up, coupez-le.
Puis dévissons la trappe de la poignée pistolet afin d’accéder au moteur axe court.
Il n’y a aucune indication sur le type de moteur équipant cette réplique…
Otons la poignée pistolet.
Le pontet en acier maintient une certaine pression sur la poignée pistolet.
Il est obligatoire de chasser l’axe de l’arrêtoir de culasse et de bouton d’éjection de chargeur car il traverse la gearbox.
Maintenez les pièces car il y a des ressorts.
La gearbox peut désormais être sortie du corps. Un espace permet à la prise mini Tamiya d’être extraite sans la démonter.
Le bloc hop-up est centré à l’aide de pattes entre lesquelles il se glisse. On peut le faire coulisser par l’arrière pour l’extraire.
C’est une pièce spécifique. A ma connaissance, il n’existe aucune alternative à la pièce Ares.
Cependant, il fonctionne bien.
Pour extraire le joint et le canon, mettez le hop-up à zéro et ôtez le C-clip en plastique.
Le joint Ares est très souple, au point qu’on peut l’endommager en le sortant du bloc (soyez doux !). Le bourrelet est assez fin mais efficace.
J’ai voulu aller un peu plus loin et regarder quel type d’appui était utilisé dans le bloc.
Il faut dévisser la vis de maintien de la molette de réglage. Celle-ci comporte des petits creux dans lesquels une bille vient se glisser. Cela permet d’avoir des crans bien marqués et un système qui ne se dérègle pas tout seul.
L’appui est en plastique, il est monté sur ressort. Impossible donc d’installer un appui plat sans modifier le pièce (amis imprimeurs 3D, à vous de jouer !).
Le canon en laiton mesure 400 de long pour un diamètre intérieur de 6.045mm.
A ce stade, nous pouvons nous occuper de la gearbox.
Comme d’habitude, Ares utilise une gearbox spécifique et non pas une copie de gearbox Marui V3.
C’est bien car cela permet à la marque taiwanaise de proposer des répliques exotiques mais en cas de casse, il est parfois problématique de trouver des pièces.
On remarque au premier coup d’œil que le système est géré électroniquement par leur système EFCS (Electronic Fire Control System).
Le profil de la gearbox permet de bien ranger les câbles afin qu’ils ne frottent pas sur le corps de la réplique.
Un passe-câble amovible doit être déposé pour pouvoir ouvrir la gearbox sans avoir à tout plier.
Profitons-en pour ôter le ressort, cela permet d’éviter les tensions inutiles lors de l’ouverture.
Le guide de ressort en plastique et métal ne dispose pas de butée à billes (bearing). Seule une rondelle en métal y prend place.
Ares a choisi de monter le bevel gear sur des roulements à billes (bearings) alors que le spur gear et le sector gear sont montés sur des paliers (bushings).
Le calage des engrenages était plutôt bon sur mon exemplaire.
Le selector plate est muni d’un petit aimant qui vient activer des capteurs à effet hall.
Je suis étonné que la platine électronique ne soit pas mieux protégée…
On y voit le micro-interrupteur de queue de détente (juste au dessus du composant repéré par « 121 »).
Avant de pouvoir ouvrir la gearbox, enlevons la plaque supérieure.
Enfin, nous pouvons dévisser les vis de carter et séparer la gearbox en deux.
Il faut légèrement plier les câbles.
C’est beau, ça brille !
Fidèle a ses habitudes, Ares a badigeonné l’ensemble des composant de graisse blanche. Ils doivent avoir des prix de gros sur les pots de lubrifiant…
Même l’extérieur du cylindre a eu droit à sa dose de gras…
L’étanchéité d’origine était catastrophique. L’amas de graisse au niveau du joint de tête de piston l’empêchait de venir se plaquer contre la paroi du cylindre !
Le piston en plastique est muni d’une crémaillères de 14 dents en métal.
C’est tellement gras que malgré les trous de ventilation de la tête de piston en plastique, le joint reste collé lors du cycle.
Tappet plate et nozzle ont eu droit à leur petit coup de gras également…
Le nozzle n’est pas équipé d’un joint torique interne. Cela dit, une fois l’ensemble pneumatique dégraissé, nettoyé et lubrifié correctement, l’étanchéité est parfaite.
Le nozzle mesure 48.28mm de long.
La tête de cylindre en polymère reçoit un support de nozzle en laiton.
Le cylindre en acier inoxydable est plein.
Les engrenages 18:1 sont en acier fritté.
Le spur gear (à droite) et le bevel gear (à gauche) sont des modèles classiques. Le sector gear quant à lui est équipé d’un retardateur (delayer) en plastique ainsi que d’un petit aimant permettant à un capteur de détecter les cycles.
Remarquez le joli tas de gras sur le levier d’anti-retour.
Avant de tout remonter, nettoyez et dégraissez bien la gearbox et ses éléments puis lubrifiez correctement les pièces qui en ont besoin.
Si vous devez déposer la queue de détente, elle est maintenue par un ressort situé à l’extérieur de la gearbox.
Avant de réassembler le tout, j’ai également collé les bushings afin qu’ils soient fixes dans leurs emplacements. En effet, ces derniers avaient tendance à tomber tout seuls et à tourner dans leur logement. Cela peut endommager la gearbox.
Vous pouvez trouver les manuels ICI.
-Chronographe Acetech AC6600BT.
-Batterie LiPo 11.1 V 1300 mAh et LiPo 7.4V 1000 mAh.
-Billes 0.20g bio ASG Open Blaster et 0.25g Bio G&G.
Et bien, ça tape fort en sortie de boite ! 437 FPS de moyenne à la 2.20 hop-up réglé et 15.4 billes par seconde avec une batterie 11.1V. C’est réactif grâce à l’électronique embarquée et à un moteur qui tient la route.
Pour aller jouer, j’ai remplacé le ressort pour sortir 325 FPS (0.9 joules) et tirer 13.5 billes par seconde car j’en ai profité pour réduire la tension de la batterie à 7.4V.
Le hop-up se montre efficace et je n’ai pas peiné à toucher ma cible lors des tests de tir. 45 mètres sans broncher et on sent que la bille veut aller plus loin.
Je vous laisse revoir tout cela en vidéo :
Prenez un Vz58 Ares, ajoutez-lui des superbes fournitures du vrai fusil et vous avez un Vz58 Delta Armory.
On retrouve donc les qualités et les défauts de l’original.
On aurait aimé une poignée un peu plus « vintage » et des marquages de version militaire et non pas de la 5.56 sportster mais il aurait fallut refaire les moules, investissement que peu de marques sont prêtes à faire vu le prix que ça coûte…
On peut accessoiriser sa réplique à l’aide des pièces Ares si on les trouve et le démontage et l’entretien du Vz58 sont faciles et rapides.
Les performances en sortie de boite sont satisfaisantes même si mon exemplaire tapait un peu fort. Il est dommage qu’Ares n’ai pas prévu un VRAI système de changement de ressort rapide.
Si la plupart des utilisateurs de Vz58 sont contents, ce n’est pas un hasard. C’est rustique mais efficace.
Attention cependant aux chargeurs qui parfois ne remontent pas très bien les billes et à l’étanchéité de la partie pneumatique qui est bien souvent impactée par la quantité industrielle de gras qui rempli les gearbox Ares…
Enfin, l’alliage remplace quasiment partout l’acier, ce qui enlève du réalisme à cette réplique.
En bref, le Vz58 est une réplique de niche proposée dans un loisir de niche, à réserver aux fans des armées tchèques et slovaques ou de la série « Strike Back »…
J’espère en tout cas que la lecture de cet article vous permettra d’en savoir un peu plus et de déterminer si ce Vz58 Delta Armory mérite une place dans votre collection.
Vous pouvez nous raconter vos expériences et anecdotes en bas de page via le module DISQ.
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-Bonnes performances en sortie de boite.
-Les vraies fournitures en bois.
-Accessoirisation possible (si vous trouvez les pièces Ares…).
-Démontage facile et rapide.
-Ares, s’il vous plait, les gearbox ne sont pas des friteuses !
-Peu d’acier.
-Chargeurs 7.62 occasionnant parfois des soucis d’alimentation.
-Marquages 5.56 sur tous les modèles.
-Poignée pistolet « moderne » avec les fournitures bois.
Posté le 13 septembre 2024 par Dingchavez