Review Novritsch SSP5

Prix constaté : De 279 à 299 € en fonction de la version (lors de ma vidéo c’était de 239 à 309€).

19 juin 2025.

S’il est des noms dans l’airsoft qui divisent, Novritsch est de ceux qui reviennent le plus souvent… Avec 4.8 millions d’abonnés sur Youtube son succès est indéniable mais beaucoup y voient simplement une mode où de l’opportunisme mû par des vidéos au titres aguicheurs et au gameplay parfois très agressif (il n’y a aucune limite de puissance en Autriche…). Certains n’aiment pas le style, certains sont certainement jaloux de son succès, certains n’aiment simplement pas le personnage alors que d’autres par contre lui vouent une admiration parfois sans limite.

C’est pourquoi lorsque, le succès aidant, Novritsch s’est lancé dans le business de la réplique et du gear, on a eu vite fait de lui tomber dessus : « repack » trop cher, entourloupes commerciales, mauvaise qualité du matériel, tout y est passé.

Et je dois honteusement avouer que comme « tout le monde », je me suis basé sur ce que j’ai vu sur le net et n’ai pas manqué de critiquer la marque sans la connaitre (ah, l’effet de groupe !). Je n’ai rencontré Christoph « Novritsch » Neuwirth qu’une paire de fois et j’ai pu voir quelqu’un de plutôt réservé, discret et concentré sur son entreprise et non pas un joueur arrogant et inaccessible.

<- Il n’a aucune idée de qui je suis mais il se prête malgré tout au jeu du selfie ^^

Début 2023 j’ai été contacté par un membre de son équipe pour me proposer de tester certains produits, surtout de petits accessoires tels que le dispositif anti-buée (que je ne quitte plus…), des systèmes de cibles ou encore une caméra anti-triche.

Je découvrais alors la marque et surtout l’esprit de l’entreprise, qui est bien entendu d’avoir du succès et faire de l’argent mais en apportant au joueur un environnement amical et un suivi permanent une fois un produit acheté. L’équipe multinationale basée en Autriche est en effet composée de pas mal d’airsofteurs et désormais, la plupart des produits sont issus d’une vraie recherche et de partenariats avec les principaux OEM/ODM asiatiques. Le but est d’offrir une plus-value même sur des objets qui semblent sortir tout droit de sites de vente directe : un logo, un firmware différent, des pièces renforcée… Novritsch a bien compris que la satisfaction de l’airsofteur était le point le plus important de ce commerce si l’on souhaite se démarquer.

C’est bien beau tout ça mais vous étiez un certain nombre à réclamer depuis longtemps mon avis sur des répliques Novritsch que je ne connaissais pas et je dois avouer qu’elles ne faisaient pas partie des achats prioritaires prévus dans l’Antre : je préfère les répliques licenciées, avec de jolis marquages et fidèles aux modèles réels.

Par conséquent j’ai sauté sur l’occasion lorsqu’il m’a été proposé de tester le SSP5 et je vous propose aujourd’hui de découvrir ce qui se cache sous son capot !

En effet, plus qu’une réplique (ou plutôt un lanceur) il s’agit d’un environnement complet appelé Système SSP5.

Je vous propose avant tout de voir ou revoir la vidéo de présentation :

Il s’agit d’une base 2011 mais sans inspiration particulière.

La boite est en carton rigide assez épais. Une photo de la réplique y figure.

Le rabat du couvercle est aimanté, c’est pratique.

La réplique et ses accessoires sont bien protégés par une coque en mousse compacte.

On y trouve :

-Le SSP5 en version 4.3. Constitué d’alliage et de polymère, il mesure 202 mm pour une masse de 981 grammes (avec chargeur).

-Un chargeur à gaz pouvant contenir jusqu’à 27 billes (BB).

-Une clé Allen pour ajuster le hop-up.

-Une clé pour démonter les valves du chargeur.

-Un manuel d’utilisation.

L’adaptateur présent sur la photo a été rajouté après.

De prime abord il s’agit d’une banale copie de Hi-capa Marui, probablement produite par KJWorks, WE ou toute autre compagnie chinoise.

Le SSP5 n’est pas flashy, aucun marquage sexy ne saute aux yeux et rien ne présage une expérience différente d’un autre hi-capa.

Ici j’ai choisi un modèle 4.3″ mais si vous préférez les canons longs, les modèles 5.1″ et 6″ sont disponibles. Attention cependant à ne pas dépasser les limites d’énergie ou de vélocité imposées par vos terrains.

La première surprise survient lorsque l’on tire la glissière en arrière : c’est une glissière en alliage en deux parties (« split » en anglais) dont la partie avant semble attachée à un canon fixe.

Les deux moitiés sont usinées par machines outils à commandes numériques (CNC) et couvertes d’un revêtement noir.

Puisqu’il faut bien identifier les produits, un marquage Novritsch SSP 5 est gravé du côté droit de la carcasse en métal.

A l’arrière on découvre le numéro de série et l’inscription made in Taiwan.

Enfin, le pentagone pour le marché allemand et le calibre airsoft sont gravés au niveau du rail Picatinny situé sous la carcasse.

La crosse en polymère est ornée d’une texture composée de creux oblongs. La prise en main est agréable.

L’intérieur du puits de chargeur est biseauté pour faciliter l’insertion des chargeurs.

le SSP5 possède une sûreté à pression (queue de castor) à l’arrière de la crosse et d’un cran de sûreté ambidextre.

Ce dernier ne peut être actionné que si le marteau type « squelette » est armé.

Le pontet est moulé dans le même ensemble que la crosse. Il abrite une queue de détente évidée munie d’une vis d’ajustement.

Le bouton d’éjection du chargeur est assez discret.

L’arrêtoir de glissière (slide catch/release) est allongé, il est fonctionnel et une fois le chargeur vidé, la glissière reste en arrière.

Un rail Picatinny équipe l’avant du SSP5 et des orifices taraudés permettent l’installation d’accessoires optionnels (support de lunette, accroche de holster…).

Les orifices sont seulement du côté gauche, les joueurs gauchers ne pourront donc pas installer l’accroche de holster universel du côté droit.

L’avant de la glissière comporte des orifices (ports) afin d’alléger la réplique. On peut voir le canon externe flûté.

Le canon externe est taraudé en 11mm horaire (CW). on peut y visser un adaptateur vendu à part.

Les stries de préhension ne sont pas très agressives mais la force nécessaire pour armer le SSP5 est vraiment faible.

Le hop-up est ajustable directement via une vis située sur la partie fixe de la glissière. La clé d’ajustement est incluse dans la boite.

Cette vis vient appuyer sur une cale (nub, ou spacer) qu vient elle même appuyer sur le joint de hop-up. C’est un système appelé « top dead center » (TDC).

Une plaque est maintenue par deux vis. Elle couvre un emplacement qui permet d’installer une plaque pour optiques.

Ci dessous, le SSP5 avec deux accessoires en aluminium : la plaque d’adaptation pour point rouge et l’extension de puits de chargeur.

Le SSP5 est équipé d’un guidon fixe comportant un morceau de fibre optique vert/jaune.

La hausse est fixe également. Elle est équipée de deux morceaux de fibre.

La prise de visée est très agréable même par faible luminosité.

Si vous préférez installer un optique type « point rouge », il est possible d’installer la plaque vendue séparément.

L’entraxe est d’environ 13.6mm.

Ici avec le modèle PremiumV3.

Notez que l’on peut encore exploiter les organes de visée mécaniques avec cet optique, c’est pratique en cas de panne !

Le chargeur est un modèle standard hi-capa pouvant contenir 27 billes. Attention cependant, en fonction des marques il se peut que les chargeurs soient plus ou moins serrés dans la crosse.

La glissière se sépare de la carcasse comme sur un hi-capa classique. Tirez-la en arrière pour faire correspondre l’excroissance de l’arrêtoir avec la découpe en forme de demi lune de la glissière et chassez l’arrêtoir.

Faites ensuite coulisser la glissière en avant.

Otez la vis de réglage du hop-up et la vis de maintient de la partie fixe de la glissière.

ATTENTION : pas besoin d’ôter cette pièce, elle est simplement là pour guider la glissière sur la carcasse.

Par contre il faut dévisser la tige-guide (spring guide).

On peut alors retirer la partie avant de la glissière.

Attention à ce que le ressort récupérateur (recoil spring) ne s’envole pas !

Enlevon-le de son emplacement, il est maintenu dans une bague ne plastique blanc. A l’arrière il y a une rondelle en métal et une rondelle en caoutchouc.

Les pièces de l’ensemble mécanique (marteau, gâchette, valve knocker…) sont en acier.

Ici on peut voir l’appui du hop-up.

Une fois retiré on aperçoit le joint (bucking) violet.

Pour retirer le canon interne il faut dévisser une petite vis BTR (grub screw).

On peut ensuite retirer le joint de hop-up et son manchon (housing) en plastique.

Retirez le joint délicatement. Il s’agit d’un joint type VSR10.

Il est assez tendre et son bourrelet est de forme classique. Il est cependant très efficace.

Le canon est en alliage très léger recouvert d’un revêtement noir.

Il mesure 97mm pour un diamètre intérieur de 6.065mm.

Le nozzle est en plastique violet. Il coulisse sur un piston en aluminium équipé d’une tête en caoutchouc.

La vis de démontage est située à l’arrière de la glissière.

Sur mon exemplaire, la vis n’était pas serrée, le piston tournait.

J’ai donc dû le faire tourner pour accéder à la vis d’arrêt qui verrouille la vis de maintien du piston.

Le blow-back housing (BBH) est en plastique.

Un ressort assure le retour du nozzle.

Un bon nettoyage et une lubrification adaptée et on remonte tout ça !

Il n’y a pas d’éclaté dans la boite.

-Chronographe Eshooter FlareM BT.

-Gaz 130 PSI. 16°C.

-Billes bio 0.20g Canik (Cybergun) et 0.30g Bio Novritsch.

Bonne nouvelle, le SSP5 est jouable partout dès la sortie de boite ! Avec une moyenne de 270 FPS à la 0.20 soit 0.7 joules, il permet d’arpenter tous les terrains de France sans craindre de se faire refouler. La glissière « split » très légère permet un cycle rapide mais produit peu de recul. Cela permet de consommer un peu moins de gaz, j’ai pu tirer 80 billes avec une charge de gaz. Le hop-up est très efficace et peut lever sans peine de la bille lourde. Les trajectoires sont régulières grâce au canon fixe et malgré l’énergie assez faible la portée n’est pas en reste. J’ai pu toucher sans peine ma cible située à 45 mètres et la bille voulait aller plus loin !

Je vous laisse imaginer le rendement des SSP5 longs équipés de kits HPA ! Certains joueurs n’hésitent d’ailleurs plus à prendre un pistolet seulement en tant que réplique principale.

Je vous laisse revoir tout cela en vidéo :

Aurais-je acheté ce SSP-5 un jour si on ne me l’avait pas proposé en test ?

Pour être honnête, je ne pense pas.

En premier lieu parce que je n’aurais pas payé ce prix pour une réplique de Hi-capa dont je possède déjà quelques exemplaires (DOR Marui, Pit viper, Staccato…).

Ensuite, parce que j’apprécie l’aspect « réplique d’arme » et le SSP5 est un lanceur.

Enfin, parce que j’étais encore dans cette spirale « Novritsch ? Mouais, bof… » alors que je n’avais JAMAIS testé une des répliques de la marque.

C’est pourquoi je suis reconnaissant envers l’équipe Novritsch de m’avoir donné l’opportunité de tester le SSP5.

Car au-delà des superbes performances de la réplique dès sa sortie de boite, le hop-up TDC ajustable sans rien démonter, le fait qu’il soit conçu pour être compatible avec certains optiques et que la disponibilité des pièces et accessoires est énorme, j’ai surtout découvert le « service » Novritsch.

Tout est fait pour guider le joueur avant, pendant et après l’achat. Il y a une banque complète de vidéos permettant de découvrir le SSP5 avant de l’acheter et ensuite de le démonter et l’entretenir une fois qu’il est en notre possession.

De plus, vous recevez ensuite des messages à certaines échéances pour savoir si tout se passe pour le mieux avec votre réplique, avec un rappel sur le fait que le service client est toujours là pour vous aider. Certes, le but est bien sûr commercial et vous incite à refaire des achats sur le site mais qui d’autre sur le marché se soucie de savoir si vous passez de bons moments avec leurs pistolets à billes ?

J’ai de ce fait compris et accepté le prix relativement élevé de cette réplique. Outre le prix de fabrication (surtout des pièces CNC et les pièces en acier), il faut compter la R&D, le développement et la fabrication d’accessoires, la création de vidéos, la rémunération des collaborateurs et à vrai dire, on s’en sort parfois mieux que si l’on avait acheté un Hi-capa basique et des pièces d’upgrade !

L’idée est simple : achetez, jouez ! Pas de bricolage à effectuer, pas d’obligation à acheter des accessoires et en cas de problème, avoir un SAV réactif et performant.

Veillez simplement à vérifier le serrage des différentes vis de temps à autres. Le revêtement semble assez fragile et votre SSP5 sera rapidement éraflé. Les gauchers ne pourront pas installer le support de holster universel et enfin, pensez à vérifier le serrage des vis de temps à autres.

Bref, le SSP5 est un excellent lanceur de billes qui mérite de figurer dans votre collection sous réserve que vous ayez le budget et que vous soyez sensible à son look et son type de fonctionnement. N’hésitez pas à nous raconter vos aventures avec le SSP-5 en bas de page à l’aide du module DISQ ou sur la vidéo youtube dédiée.

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