Review EMG/Golden Eagle Mk18 Daniel Defense

 

 

 

Prix constaté lors de sa sortie :  340€  Chargeurs : de 51 à 65€


21 juillet 2025.

 

Evike Manufacturing Group (EMG) semble faire travailler quasiment toutes les usines de Chine, c’est pourquoi je n’ai pas été étonné de voir des GBBR Golden Eagle estampillé Daniel Defense pointer le bout de leur compensateur dans nos boutiques.

Plutôt que d’utiliser le système ZET comme l’ont fait Cyma et Double Eagle, GE s’est ici inspiré du vénérable système Western Arms (WA) sorti en 2008. Je ne sais pas si c’est une bonne stratégie mais en tout cas, cela permet d’utiliser moins de pièces que dans un trigger group ZET et de tout de même avoir pléthore de pièces détachées, en admettant que la compatibilité avec WA soit totale.

Cela permet de sortir des GBBR à des tarifs raisonnables malgré l’exploitation de la licence Daniel Defense et la marge d’EMG (attention cependant à prendre en compte le budget chargeurs…) mais quid de la qualité de fabrication et des performances en sortie de boite.

Je vais tenter de vous apporter quelques éléments de réponses dans les lignes qui suivent. Merci aux tipeurs qui soutiennent mon travail d’avoir permis l’achat de cette réplique chez DG Airsoft. (lien affilié).

 

Bonne lecture !

 

Je vous propose de voir ou revoir la vidéo de présentation :

 

Il s’agit d’une réplique du Mk18 SOCOM Daniel Defense.

 

 

EMG étant l’exploitant de la licence Daniel Defense pour l’airsoft, ils peuvent reproduire les marquages et logos de l’armurier américain.

Cela se retrouve déjà sur la boite en carton.

 

La réplique et ses accessoires sont bien protégés par une coque en mousse compacte.

On y trouve :

-La réplique du Mk18. Composée de différents alliages et de polymère, elle mesure entre 695 et 770 mm pour une masse de 2420 grammes sans chargeur.

-Un chargeur à gaz pouvant contenir 48 billes (BB). Il pèse 415 grammes.

-Un bouchon de sécurité.

-Un sachet de billes bio.

-Une tige de nettoyage.

-Un manuel d’utilisation générique.

 

Il y a également la traditionnelle carte de certificat d’authenticité EMG.

 

 

Il s’agit donc ici d’une version « militaire » du Mk18 Daniel Defense, on n’y retrouve donc pas la crosse et la poignée/pontet plus sexy des modèles civils.

J’ai choisi le modèle noir mais il existe en bronze et en beige.

 

Une fois encore, l’exploitation de la licence Daniel Defense permet à Golden Eagle de reproduire les marquages officiels.

On peut cependant constaté que le barrage de la langue mène parfois à des situations cocasses, notre Mk18 devient « MUTLI CALIBRE »…

Dommage car, à part ça, les marquages rendent vraiment bien.

 

Le sélecteur de tir comporte trois positions identifiées par des inscriptions. Il est ambidextre.

 

Un discret marquage sous le pontet nous renseigne sur l’origine de la réplique.

 

Le garde main comporte également tous les marquages de positions ainsi que la mention « for airsoft only ».

 

Une autre inscription nous rappelle les accords de licence.

 

La crosse en polymère renforcé à la fibre de verre est un modèle « crane » ou SOPMOD.

 

La plaque de couche striée est en caoutchouc.

 

Deux inserts quick detach (QD) en acier y prennent place et on retrouve deux fentes d’un quart de pouce permettant d’installer une sangle.

 

La crosse est télescopique, elle glisse sur le tube et se bloque sur l’un des 6 emplacements en fonction de vos préférences.

 

La poignée pistolet type A2 est en polymère renforcé. Elle pourrait être confortable s’il n’y avait pas cet ergot sur l’avant. Il ne convient pas à toutes les mains…

 

Si elle ne vous convient pas, elle devrait pouvoir être remplacée par les modèles spécifiques GBBR ou même les poignées réelles.

 

Le pontet est droit, il laisse assez d’espace pour tirer avec des gants et la queue de détente est un modèle classique.

 

Le bouton d’éjection du chargeur est ambidextre.

 

On note la présence d’un déflecteur et du bouton d’aide au verrouillage de culasse (forward bolt assist).

 

Il est fonctionnel mais évitez de vous en servir. Si quelque chose empêche l’ensemble mobile (bolt carrier) de se verrouiller à l’avant, démontez et nettoyez.

 

Le levier de chargement est un modèle standard. Pour armer la réplique, tirez-le en arrière et relâchez.

 

Si un chargeur sans billes est engagé, l’ensemble mobile restera bloqué en arrière.

 

Appuyez sur la palette de l’arrêtoir (bolt release) pour le renvoyer vers l’avant.

 

Le garde-main RIS II est équipé d’un quadruple rail Picatinny dont les emplacements sont repérés. (Left – Right -Top – Bottom).

 

Le receveur supérieur (upper receiver) est également pourvu d’un rail Picatinny.

 

Le compensateur type « bird cage » est en alliage. Il est vissé sur le canon externe via un filetage au pas de 14mm antihoraire (CCW).

 

Il est stoppé par une vis d’arrêt. Otez là avant de dévisser le compensateur.

 

 

 

Le Mk18 est équipé d’organes de visée en métal rabattables (flip-up).

Le guidon est équipé d’un cran ajustable en hauteur. L’outil n’est pas fourni dans la boite.

Il est assez dur à déplier, c’est bien car au moins il va rester en place même si vous traversez des buissons.

 

La hausse dispose d’un œilleton ajustable en hauteur et en dérive via deux vis.

 

 

 

 

Le chargeur à gaz est un modèle avec une coque externe en polymère.

J’ai pu y mettre 48 billes.

J’ai lu ici et là que les chargeurs GHK étaient compatibles avec cette réplique, les miens ne sont jamais parvenus à entrer en entier dans le puits de chargeur…

 

Aucun marquage ne vient compléter les emplacements moulés sur la coque.

 

Un chargeur Golden Eagle à gauche, un GHK à droite.

 

 

Voici les valves.

 

Pour accéder au ressort, il faut simplement enlever le talon de chargeur. ATTENTION : maintenez bien le ressort sinon tout gicle !

 

Deux énormes vis maintiennent le réservoir fermé.

 

La coque est maintenue au réservoir par une goupille.

 

Ci-dessous, le système d’arrêt de tir en fin de chargeur.

 

Les lèvres et le gas route sont maintenus au réservoir par une goupille.

 

 

 

Le démontage est assez simple. Pour ouvrir la réplique, il suffit de chasser la goupille arrière et de faire basculer le receveur supérieur (upper receiver).

 

La goupille est censée être prisonnière mais le téton de rétention ne fait pas très bien son travail…

 

On peut ensuite retirer la poignée de chargement et l’ensemble mobile (bolt carrier).

 

Par défaut le bloc hop-up est monté de telle manière que l’ajustement s’effectue par l’intérieur à l’aide d’une petite vis sans tête qu’il faut visser ou dévisser. Nous verrons plus bas que l’on peut changer cette configuration.

 

Si vous avez regardé ma vidéo, vous avez pu vous rendre compte que je mentionnais la course très limitée de la molette d’ajustement à laquelle on accède au travers du garde main. C’est normal en sortie de boite car le bloc n’est pas configuré pour.

 

Continuons en chassant la goupille avant pour séparer la réplique en deux.

 

Si vous souhaitez remplacer la poignée pistolet, elle est maintenue par une vis centrale.

 

Attention à ne pas perdre l’écrou, il n’est pas particulièrement retenu.

 

Le tube de crosse (ou buffer tube) contient un ressort (recoil spring) et un amortisseur (buffer). Ces pièces assurent l’amorti de l’ensemble mobile ainsi que son retour en positon avant.

 

Le buffer est une simple pièce en plastique.

 

L’interne est « réaliste » mais est-il solide?

Le marteau est muni de deux roulements qui permettent de fluidifier le cycle et de limiter certaines contraintes mécaniques.

 

La plupart des pièces sont en acier.

 

 

Le ressort de marteau est bizarre… Ci-dessous sur une réplique VFC, il vient bien se positionner contre le marteau et le plaque en avant.

 

Sur ce Golden Eagle, il est lâche et le marteau a du jeu. La réplique fonctionne c’est le principal…

 

La jonction n’est pas très franche ici, c’est peut-être pour ça que je ne peux pas insérer mes chargeurs GHK…

 

Le démontage du garde-main Daniel Defense est obligatoire pour accéder au canon et au hop-up.

Heureusement, contrairement au Mk18 Marui, pas besoin d ‘outils spécifiques. Défaites simplement des 6 vis qui le maintiennent sur sa bague.

 

On voit mieux la bague d’ajustement du hop-up. Elle ne sera exploitable que si vous démontez votre réplique afin de sélectionner la bonne position de la came, nous allons voir ça un peu plus bas…

 

Otons le faux emprunt des gaz. Le bloc est maintenu en place par deux vis.

 

Enfin, dévissons l’écrou de canon (barrel nut).

 

Aller, ce n’est pas terminé, intéressons-nous au bloc hop-up.

 

La bague d’ajustement comporte deux profils qui permettent de régler le hop-up . Par défaut, mon exemplaire était configuré pour utiliser le réglage par clé Allen.

 

La vis actionne une petite tige qui vient pousser sur la molette d’ajustement. Une pente pousse ensuite un levier qui vient à son tour appuyer sur le nub, puis sur le joint.

 

Si vous préférez avoir accès plus facilement au réglage, tournez la bague pour placer la tige sur la came.

 

En tournant la molette, on fait varier la position de la tige.

Notez ici les deux profils : la pente pour le réglage par vis et la spirale pour le réglage par molette.

 

Séparons le canon du bloc. La pièce de verrouillage du canon est maintenue par deux vis.

 

La patte d’appui et le nub en caoutchouc. J’ai lu ici et là que certains utilisateurs avaient subit des casses de la patte d’appui.

 

Ci dessous j’ai sorti la patte d’appui, le nub et la tige d’extension de la vis d’ajustement.

 

Le joint est un joint d’AEG standard avec un bourrelet classique.

 

Le canon en laiton mesure 251mm pour un diamètre intérieur de 6.03mm.

 

J’ai voulu tester la compatibilité avec des pièces GHK. J’ai donc acheté un bloc hop-up ET la bague associée. En effet, la pièce Golden Eagle est d’un bloc.

 

J’ai dû ôter un peu de matière pour que la bague s’insère sur le canon externe.

 

J’ai également été obligé de limer sur les flèches pour que le nozzle puisse bien rentrer dans la bague.

 

 

 

Pour finir, j’ai coupé un morceau de ressort afin de laisser le système en pression.

 

Et voilà le hop-up GHK installé ! Et ça fonctionne bien entendu.

 

Passons à l’ensemble mobile (bolt carrier/BC). Il est en alliage et pèse  210 grammes.

La petite pièce noire en plastique à l’avant du BC est un guide de nozzle. Pour le retirer, il faut placer un outil fin à l’avant et soulever, puis le tirer vers l’avant.

 

Le nozzle est maintenu au BC par un circlip (C-clip).

 

Un petit insert en acier permet d’éviter une usure prématurée du BC lors du contact avec l’arrêtoir.

 

Voici le nozzle une fois sorti du BC.

 

Des nozzles de remplacement sont disponibles pour une douzaine d’Euros.

 

Si vous avez besoin d’accéder à la valve, chassez cette petite goupille et retirez l’interne.

 

On nettoie et on lubrifie avant de tout assembler !

 

 

L’éclaté du manuel inclus dans la boite n’est pas celui de la réplique concernée…

Dommage…

 

 

 

-Chronographe

-Gaz 130, 178 et 203 PSI.

-Billes 0.20g bio Open Blaster ASG et 0.32g bio Novritsch.

 

A 20 degrés j’ai observé les résultats suivants au passage du chronographe :

130 PSI : 0.7 joules

178 PSI : 1 joule

203 PSI : 1.14 joules

C’est assez peu étant donné que le nozzle était donné pour 1.4 joules mais au moins cela permet d’aller jouer partout. Notez bien que ces valeurs varient en fonction de la température extérieure.

Ce Mk18 a une cadence de 14 à 15 billes par seconde mais vous allez vouloir éviter les longues rafales. En effet, la réplique crache pas mal de gaz et l’efficacité s’en ressent. Privilégiez le semi ou des rafales courtes.

La queue de détente est très agréable. Le mur est bien identifié et le poids de départ est d’environ 2.1 kilos. Le reset est court, on peut enchainer les coups avec maitrise.

Mes tests de tir ont été effectués avec les réglages de sortie de boite. En effet, rien n’indiquait qu’il fallait ajuster le hop-up à l’aide de la vis, j’ai trouvé étrange la très faible plage de rotation de la molette et ai effectué mes tests tels quels.

Cependant, une certaine part de chance a fait que le hop-up soulevait de la 0.32 jusqu’à ma cible. J’ai eu peu de difficulté à toucher même à 45 mètres mais avec un réglage plus précis, j’aurais bien entendu pu faire mieux…

Je vous laisse revoir tout cela en vidéo :

 

 

Il est presque beau ce Mk18 SOCOM Golden Eagle !

Oui, tout y est, le garde-main RIS II, la crosse SOPMOD et ses marquages sous licence. Il y a en plus toute une gamme en RIS II et RIS III avec différents types de crosses et de poignées.

Enfin… Si l’on ne tient pas compte de la faute du « Mutli ». C’est étonnant qu’avec le nombre de modèles proposés et vendus personne n’ait signalé cela…

Le choix du vénérable système WA est un parti-pris étonnant pour vous ? Pas tant que cela, EMG ne met pas tous ses œufs dans le même panier et ils ont d’autres modèles (chez Cyma ou Double Eagle par exemple) qui utilisent un système du ZET Marui. Cela permet de contenter un maximum de joueurs. Cela permet au moins de trouver des pièces et ce même si tout n’est pas compatible sans bricolage.

A ce propos, il aurait été pertinent que le manuel précise le fonctionnement double du bloc hop-up car si on ne démonte pas, difficile de deviner comment l’ajuster en sortie de boite. Idem pour l’éclaté de la réplique qui ne correspond pas à qu’il y a dans la boite…

Malgré une réplique qui crache pas mal de gaz et s’avère peu efficace en rafale, les sensations de tir sont très bonnes et la queue de détente agréable.

Les GBBR Golden Eagle sont très bon marchés à partir du moment où vous ne souhaitez pas de marquages sous licence. Les répliques peuvent vite prendre 100 ou 150 € en un clin d’œil dès lors qu’on y trouve des marquages.

Bref, ça a l’air solide mais seul le temps nous dira si ces Golden Eagle tiennent le coup dans le temps. Vous devriez désormais être en mesure de déterminer si cette gamme peut être digne de figurer dans votre collection.

N’hésitez pas à nous raconter vos expériences avec vos GBBR GE sur la vidéo Youtube ou en bas de page avec le module DISC.

Pour me suivre sur les réseaux, soutenir mon travail et bénéficier de codes de réduction, il y a désormais CE LIEN. 

Merci pour votre soutien !

 

 

-Bonnes sensations de tir.

-Bloc hop-up avec deux systèmes d’ajustement.

-Système ancien mais éprouvé.

-Prix intéressants chez Golden Eagle quand il n’y a pas de licence.

-Compatibilité avec certaines pièces WA.

 

-Manuel ne correspondant pas au modèle de la boite (y compris l’éclaté).

-Attention à bien vérifier quel système d’ajustement du hop-up a été monté en usine (vis par défaut ?).

-Crache pas mal de gaz.

-Fiabilité à voir sur le moyen/long terme.

-Bricolage nécessaire pour adapter certaines pièces.

-Erreurs dans les marquages.

 

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