Review AKS74MN Ama Tsu Maru

Prix public constaté lors de sa sortie : 290€

11 août 2024.

En mars 2024, la marque ATM a organisé une « réunion d’influenceurs airsoft » à Nantes pour nous présenter leur nouvelle gamme de produits.

La plupart des joueurs en France sont déjà connaisseurs de la marque créée par Airsoft Entrepôt au travers de consommables (billes, gaz…) mais également de gearboxes complètes et de pièces internes pour AEG.

ATM devient désormais une marque à part entière qui propose également toute une gamme de répliques électriques disponibles depuis le mois de juillet, seules ou en pack (sauf pour l’AK, pas de pack…) :

J’avais le choix du modèle que je voulais présenter et ai voulu vous parler du seul modèle d’AK disponible dans leur collection.

Embarquons pour une autopsie complète de cet AKS74MN AmaTsuMaru !

Je vous laisse voir ou revoir la vidéo de déballage :

Il s’agit ici d’une réplique de l’AKS-74MN.

La boite en carton est assez sobre. Elle est ornée du logo ATM.

Quelques caractéristiques figurent sur la tranche de la boite.

L’adresse du site internet ainsi qu’un QR code sont présents mais à l’heure où j’écris ces lignes le site n’est pas encore en ligne.

La réplique et ses accessoires sont bien protégés par une coque en mousse compacte.

On y trouve :

-La réplique de l’AKS74MN. Constituée d’acier, d’alliage et de polymère, elle mesure entre 725 et 945 mm pour une masse de 2780 grammes.

-Deux chargeurs « midcap » de 190 billes (BB).

-Une batterie LiPo 7.4V 1200mAh 20C.

-Un ressort M90.

-Une extension de canon orange.

-Une tige de nettoyage.

-Un certificat de test.

-Un manuel d’utilisation.

Pas de surprise, il s’agit bien d’un AKS74MN. Sous cette référence barbare, on retrouve les principales caractéristiques de la réplique :

AK74 – On ne présente plus cette plate-forme.

S – Crosse rabattable sur le côté.

M – Version « modernisée » avec des fournitures en plastique noir

N – Rail latéral pour l’installation d’optiques dédiés.

La réplique est composée d’une crosse, d’un corps et d’un capot en acier, le reste de la structure étant en alliage.

Côté droit, on retrouve les marquages du sélecteur de tir à 3 positions : sûreté/full/semi.

Le levier du sélecteur est en acier.

Côté gauche, le numéro de série a été gravé de manière superficielle.

Dernier marquage, le logo ATM, lui aussi gravé, figure sur le tourillon (trunnion en anglais).

La crosse type « squelette » est en acier peint en noir. Elle est fixée au corps via une charnière et une goupille.

La plaque de couche est rustique, c’est une simple plaque en tôle.

Un anneau attache-sangle en acier figure côté droit de la crosse.

Un bouton permet de déverrouiller le loquet de la crosse afin de pouvoir la libérer et la plier sur le côté de la réplique.

Elle vient se prendre sur un crochet en alliage.

Le rail latéral est également en alliage. Il permet néanmoins l’installation d’adaptateurs Picatinny ou d’optiques typés Russe.

Ici une repro de PK-A Vector Optics.

Et là, un rail Cyma avec un optique ATM.

Le capot est en acier et il est peint. C’est un modèle strié.

La poignée pistolet en plastique est un modèle classique que vous pourrez remplacer par des modèles compatibles pour AK AEG (sauf poignées slim).

Le pontet est le modèle classique en acier, il laisse assez de place pour le tir avec gants. Notez le profil plat de la queue de détente. Cette dernière est spéciale et ne pourra donc pas être remplacée facilement.

Le loquet d’éjection du chargeur en acier possède une sorte de bosse en son centre. Cette bosse rend difficile l’insertion de certains chargeurs (dont les LCT).

Ici une vue sur le puits de chargeur. On peut y voir une cale en plastique et le puits de chargement des billes du bloc hop-up ATM.

Le faux ensemble mobile (bolt carrier) est en alliage. On peut le faire reculer pour accéder à la tirette de réglage du hop-up.

La tirette est montée avec des petits joints toriques ce qui fait qu’elle ne bouge pas une fois réglée.

Le garde-main est en plastique noir.

Le tube d’emprunt des gaz est en acier mais le bloc d’emprunt lui est en alliage, tout comme le canon externe.

Le guidon est également en alliage. J’ai été surpris de voir que c’est également le cas du compensateur.

On voit bien la trace de jointure du moule.

Il est monté sur un adaptateur en 22mm horaire (CW) et maintenu par une petite goupille montée sur ressort.

Pour le dévisser, il faut préalablement repousser la goupille.

ATTENTION : la goupille et son ressort ne sont pas prisonniers du guidon, il faut les retenir sous peine de les voir s’envoler à tout jamais !

Un joint torique prend place dans le compensateur afin de gommer le jeu.

L’adaptateur 22mmCW est lui-même fixé au canon externe via une petite vis d’arrêt.

Il est monté sur un filetage de 14mm antihoraire (CCW).

Rien d’exotique concernant les organes de visée. Le guidon comporte un cran vissé qui peut être ajusté en hauteur. L’outil n’est pas fourni dans la boite.

La hausse est une réglette graduée de 0 à 1000 mètres. Elle est en alliage moulé.

La visée est simple mais efficace.

ATM fournit 2 chargeurs en polymère pouvant emporter 190 billes. On pourrait limite parler de high-cap mais sans molette !

Plus haut, j’avais démonté le compensateur, retirons à présent la tige de nettoyage en acier.

Si la gearbox comporte un système de changement de ressort rapide, c’est beaucoup moins rapide que prévu car le profil du corps de cet AK ne permet pas d’accéder au guide sans déplacer la gearbox.

Et pour faire bouger la gearbox sur cet AK, il faut démonter quelques petites choses sinon on force sur le nozzle…

De ce fait, changer le ressort prend quelques minutes mais ne nécessite pas de démonter complètement la gearbox.

Remarquons également l’absence de vis de maintien à l’arrière du guide de ressort.

Bien entendu, je vous déconseille de mettre un coup de Dremel pour couper la partie qui bloque l’accès au guide de ressort…

Commençons par ôter la fausse culasse, il faut faire avancer et retirer le bouton de verrouillage du capot. ATTENTION : la tige est montée sur un ressort, maintenez-là correctement.

Une fois la tige et le ressort retirés, faites reculer la culasse pour le faire sortir du corps.

On a une meilleure vue sur le bloc hop-up en aluminium. Notez la pièce en plastique en forme de « L » héritée des AK VFC… Elle permet de maintenir le bloc hop-up plaqué contre la gearbox.

Il faut à présent démonter le sélecteur de tir. Il est fixé par une vis. Utilisez une pince et allez-y doucement pour ne pas faire de traces.

Puis retirer le levier et son axe de liaison.

Un détrompeur permet d’être serein concernant le sens de remontage.

Au tour de la poignée pistolet. Elle est maintenue par une vis cruciforme.

Le moteur est emballé dans un film plastique.

Il faut maintenant retirer la cale inférieure qui est fixée au support de bloc hop-up par deux vis.

Il est fort possible que l’usine qui fournit ATM soit la même qui fournisse Lancer Tactical et Cybergun (entre autres) car cette pièce a été spécifiquement demandée à l’assembleur par Cybergun à l’époque où ils cherchaient à étendre leur gamme d’AK.

Otons la cale supérieure…

On peut alors faire avancer le bloc hop-up pour dégager le nozzle et retirer la gearbox.

Pour un simple changement de ressort, il n’est pas nécessaire de la retirer complètement du corps de la réplique.

Un tour de clé et c’est fait !

Mais retirons tout de même la gearbox pour la suite.

Il s’agit des « nouvelles » gearbox ATM. Au premier abord, les coques ont l’air moins qualitatives que sur les premiers modèles mais c’est juste mon ressenti.

Une cale en plastique est située sous la gearbox, sans doute pour améliorer son alignement.

Dévissons le bloc hop-up de son support.

Pour faire sortir le canon interne il y a deux méthodes.

Soit vous démontez le bloc hop-up par l’arrière et une fois le canon débarrassé de tout accessoire, vous le faites coulisser vers l’avant dans le canon externe.

Soit vous voulez garder l’ensemble complet et là il va falloir déposer le canon externe.

Pour ce faire, il faut préalablement démonter le garde-main.

Pour la partie supérieure, faites pivoter le loquet et tirez vers le haut.

La partie inférieure est maintenue en place par une bague comportant l’anneau de sangle. Un petit loquet pivotant en assure le maintien.

Faites-le pivoter puis faites coulisser la bague vers l’avant.

On peut alors ôter le garde-main.

Une grosse goupille maintient le tourillon solidaire au corps de la réplique. Chassez-là.

Elle a un sens, chassez les stries en premier sinon vous allez peiner.

Le canon peut alors coulisser vers l’avant.

On peut libérer l’ensemble canon interne/hop-up.

Le bloc en aluminium ATM. Au moment où j’écris ces lignes, vous ne pouvez pas encore les acheter au détail.

Les petites vis de maintien de la réglette en plastique comportent un joint torique. Cela permet d’avoir une petite résistance lors du réglage et de le conserver ensuite lors du tir.

ATM a choisi de monter en série un joint Maple Leaf Super Macaron et son tensionneur (nub) Omega.

Le canon mesure 460mm de long pour un diamètre de 6.01mm.

Les canons ATM font habituellement 6.02mm mais il y a toujours des tolérances.

Si vous souhaitez remplacer la crosse, elle est maintenue par une goupille. Chassez-la par le dessous.

Voici les valeurs de diamètre de la goupille d’origine, c’est toujours utile si l’on souhaite changer la crosse.

Et voilà un joli puzzle. Intéressons-nous de plus près à la gearbox…

Ces gearbox V3 sont disponibles seules ICI.

Le logo ATM a été gravé sur le carter supérieur.

Comme nous l’avons vu plus tôt, le moteur est emballé dans un film plastique thermorétractable.

Il ne s’agit pas du moteur high-torque ATM comme cela devait être le cas. Les prochaines séries devraient en être équipées…

Otons la cage moteur qui est maintenue par deux vis cruciformes.

Le selector plate vient actionner de petits micro-interrupteurs qui sélectionnent le semi et le full auto.

Ici, l’arrière de l’ETU ATM.

Enlevons l’engrenage qui relie le sélecteur de tir au selector plate.

Puis le carter en plastique qui protège le sector gear.

On constate que l’ETU est câblé en DEAN large.

Le câblage est maintenu en place par une plaque qui coulisse sur le dessus de la gearbox. Enlevons-la.

Ici nous voyons que le bevel gear (engrenage moteur) et le sector gear sont montés sur roulement (bearings) alors que le spur gear est monté sur des paliers (bushings) en acier.

Le tout est en 8mm.

Le guide de ressort en métal est équipé d’une butée à billes.

Avant d’ouvrir, vérifions le calage des engrenages.

Le spur gear était bien calé mais le bevel et le sector gear avaient entre 0.5 et 1mm de jeu. Si vous trouvez que c’est trop il faudra procéder à un calage complet.

Otons les vis de carter afin d’ouvrir la gearbox.

C’est… vert ^^ Ca tombe bien, c’est l’une de mes couleurs préférées XD.

Sachant que la gearbox est équipée de capteurs, la quantité de gras à avoir été projetée à l’intérieur est trop importante. Notez l’agglomération de graisse.

De plus, il s’agit de graisse assez collante. Si elle est adéquate pour lubrifier des engrenages, elle peut néanmoins légèrement freiner la rotation des roulements. Rassurez-vous, cela n’impacte pas les performances du cycle.

Ici on peut voir la couche de graisse qui recouvre les engrenages.

Enlevons la partie pneumatique, au demeurant très étanche sur mon exemplaire. Pour ce faire, j’enlève le tappet plate et sors le tout en un seul bloc.

Le piston en polymère renforcé est équipé d’une crémaillère en acier trempé comportant 14 dents.

La tête de piston ventilée est en aluminium usiné par CNC. Elle est équipée d’une butée à billes.

Le tappet plate semble être un modèle classique.

Le nozzle en aluminium usiné par CNC comporte un joint torique intérieur. Il mesure 19,77mm.

La tête de cylindre est également en aluminium usinée par CNC. Elle comporte deux joints toriques.

Un large patin en caoutchouc y est présent à l’arrière, certainement pour favoriser un meilleur angle d’engagement des engrenages sur la crémaillère du piston (AoE).

Etrangement, ATM a choisi un cylindre pour canon de 300 à 420 mm alors que le canon interne de cet AK fait 460mm… Peut-être est-ce pour compenser le canon de 6.01…

Je vous le disais plus haut, la queue de détente est spécifique à leur ETU. Elle est équipée d’un petit aimant qui déclenche le tir grâce à des capteurs à effet Hall.

Le set d’engrenage ATM 18:1 en acier usiné par CNC semble solide.

Le sector gear est équipé d’un retardateur (delayer) en laiton. Il réduit les risques de double tir lors de fortes cadences.

Voici l’ETU V3 ATM. Il est disponible à la vente si vous souhaitez profiter de ses fonctionnalités. Ses fonctions et la manière de le programmer sont présentées dans la seconde vidéo de la partie « tests de tir » mais je vous poste ci dessous le tableau récapitulatif.

-Chronographe AceTech AC6600BT.

-Batterie LiPo 7.4V 1200mAh 20C et 11.1V 1300mAh 20C.

-Billes bio ASG Open Blaster 0.20g et bio ATM 0.28g.

Bonne nouvelle, l’énergie en sortie de canon est raisonnable et tourne autour de 1 joule avec le ressort d’origine, vous pourrez un peu baisser avec le ressort M90 fourni dans la boite mais cela sera rarement nécessaire.

La LiPo 7.4V 1200mAh fournie permet de tirer 11 billes par seconde. C’est suffisant pour s’amuser mais on est loin des performances de certaines répliques type AR-15 de la gamme, fournies non seulement avec une batterie 11.1V mais également avec le moteur ATM High-torque…

Avec une 11.1V 1300Mah on monte à 16 rps…

Après avoir installé un moteur ATM cannibalisé sur une autre réplique, la cadence de tir est montée à 21.7 rps à la 11.1V mais on assiste certainement à un phénomène de PME (engagement prématuré du piston ou du tappet plate) même avec l’active braking engagé, ce qui peut éventuellement endommager les dents du piston. La réactivité est également un peu accrue mais ce n’est pas le jour et la nuit non plus, surtout si vous avez activé le pre-cocking.

La réactivité est satisfaisante mais on perçoit tout de même l’absence du moteur high-torque ATM prévu de série… J’aurais aimé qu’ATM l’offre dans la boite pour « s’excuser » de cette erreur sur la première série car après tout, cela était annoncé dans les caractéristiques techniques de la réplique lors de notre visite et les V2 ont eu le moteur ATM…

Le hop-up fonctionne très bien et j’ai pu sans peine toucher ma cible à 45m de manière constante sans avoir à corriger le tir ni à tirer en cloche. En jeu, j’ai pu faire de très belles touches à plus de 50 mètres, c’est très plaisant de ne rien avoir à modifier en sortie de boite.

Les fonctionnalités de l’ETU permettent d’améliorer la réactivité en pré-armant le piston et en réduisant la course de la queue de détente ou encore d’obtenir des cycles propres à l’aide de l’active braking. Les modes binaire, sniper ou AUG peuvent être utiles dans certains cas de figure mais on notera l’absence d’une option permettant d’inverser le semi et le full (pour les G36 par exemple).

Certains utilisateurs ont mis en avant la chauffe de la poignée moteur sur les AR. C’est normal car par défaut l’active braking est activé et combiné au moteur High-torque, ça chauffe…

Je vous laisse voir ou revoir cela :

Concernant la programmation et les fonctions de l’ETU ATM, voici le mode d’emploi en vidéo :

Mes sentiments concernant cette réplique sont partagés…

J’aime bien le concept de la gamme : proposer des répliques pour joueurs débutants comme confirmés, avec deux chargeurs, des optiques, des billes et un ETU programmable dans une gearbox déjà « préparée », tout cela pour un prix raisonnable.

Les performances en sortie de boite sont au dessus de la moyenne grâce à une étanchéité parfaite et un ensemble hop-up/joint/canon de bonne qualité et une réplique qui tire à 1 joule. C’est parfait pour aller jouer partout.

Mais…

J’ai le sentiment que les amateurs d’AK sont un peu les laissés pour compte de cette gamme, même si je suis conscient que le gros des joueurs (surtout débutant) veulent « du M4 ». Non seulement on y trouve un seul modèle, certes permettant de se faire plusieurs variantes mais l’ajout d’un AKS74U ou d’un AKM aurait été fort apprécié étant donné les 8 variantes proposées sur base AR/HK…

De plus, cette première sortie se voit amputée du moteur High-torque ATM dont sont équipés les AR et il existe des batteries stick LiPo 11.1V adaptées, pourquoi mettre une 7.4 alors que certains des AR sont en 11.1 ?

Pour continuer, l’AK n’est pas disponible en « pack » avec optique et billes. Il était certainement possible d’inclure un adaptateur en plus de l’optique ATM pour pas très cher…

Enfin, il y a tout de même beaucoup d’alliage et les finitions sont parfois limites (trace de moule sur le compensateur, pas de verrouillage de la goupille du compensateur…).

Ce qui à mes yeux sauve cet AK, ce sont ses performances en sortie de boite, la compatibilité avec la plupart des chargeurs testés, la possibilité d’installer des pièces plus esthétiques (avec ou sans trop de modifications à l’instar des pièces Z-series LCT) et le bon rapport contenu/prix qui permet de ne pas se prendre la tête. Attention cependant au calage des engrenages…

En bref, si vous souhaitez un AK modulable, pas trop cher, qui tire bien et pas trop fort et que vous allez vous servir des fonctionnalités de l’ETU, foncez !

Si vous êtes russophile pur et dur, vous ne serez sans doute pas satisfait des finitions et du modèle choisi.

En tout cas, j’espère que cet article vous permettra de vous forger votre propre avis et de pouvoir déterminer si la réplique a sa place dans votre collection.

N’hésitez pas à partager votre expérience avec ce modèle en bas de page (module DISQ) ou en commentaire de mes vidéos.

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