Review Airsoft Pionner (SOUL) SVU-AS
20 novembre 2016
L’annonce de la sortie d’une réplique de SVU (ou OTs-03) a suscité l’intérêt de la plupart des airsofteurs intéressés par les répliques et tenues russes. C’est donc avec fougue que j’ai contacté Airsoft Entrepôt pour leur soutirer un des rares modèles qu’ils avaient en stock pour pouvoir vous le présenter.
Découvrons sans attendre ce qui se cache sous la carapace d’alliage et de plastique de cette réplique proposée par ASP.
Un rappel en vidéo !
Et si le cœur vous en dit, l’article paru dans Red Dot Magazine papier numéro 07 !
Tout beau, tout chaud et en anglais parce que c’est là qu’on a le plus de détail, c’est par LA !
La réplique est proposée dans une boite en carton assez banale ornée d’un autocollant présentant la réplique.
Par contre à l’intérieur rien ne peut se balader ni se casser, ça c’est bien !
Le contenu est assez complet, on y trouve :
-La réplique. Constituée majoritairement d’alliage, elle pèse 4 KG et mesure 91 cm.
-Un chargeur à molette pouvant contenir au moins 120 billes.
-Un petit sachet de billes.
-Un chargeur de batterie.
-Une batterie stick NiMh 8.4V
-Un outils de réglage de la mire.
-Un manuel d’utilisation.
Magnifique. Moche. Horrible. Superbe. Autant d’adjectifs que l’on peut utiliser pour qualifier ce Snaiperskaya Vintovka Ukorochennaya (fusil de précision raccourci). Les goûts et les couleurs… En tout cas c’est une bonne nouvelle qu’une marque nous propose enfin cette réplique. Les seuls exemplaires potables que l’on pouvait voir étaient des customs fabriqués par des passionnés.
Niveau marquages, on retrouve le logo de la marque ainsi qu’un numéro de série unique à chaque SVU. Ici le 007, un des premiers produits.
Et un Made in China sur le corps en alliage.
Le sélecteur de tir. D’après ce que j’ai pu voir sur des photos du vrai SVU, les crans ne sont pas conformes. En effet, comme le cran de sûreté est situé à l’avant, la vraie arme est en position semi lorsque le sélecteur est tout en haut, et rafale lorsqu’il est en bas. Pas de cran intermédiaire donc. Cela dit, les crans sont bien marqués et vous n’utiliserez sans doute jamais le mode rafale en jeu.
La crosse est minimaliste. Il s’agit d’un bloc en plastique qui fait également office de compartiment moteur.
Un appui-joue fixe est riveté sur le capot supérieur.
La poignée pistolet est également en plastique.
Le bloc hop-up est en métal. Notez l’autocollant de l’inspection contrôle qualité.
Un rail latéral permet de monter les optiques adaptées (PSOP, PSO-1 etc.). De nombreux joueurs ont eu des casses lors de la fixation de leur lunette, ne serrez pas trop fort car l’alliage utilisé à cet endroit est très fin.
Ici avec une PSO-1.
Le bloc d’emprunt des gaz est bien imité. Vous pouvez faire tourner la bague même si ça ne sert à rien.
Notez la présence d’un petit anneau près du bloc d’emprunt des gaz. Il permet d’y attacher une sangle réglementaire russe. Je n’ai par contre pas trouvé d’attache à l’arrière de la réplique…
On termine par l’énoooorme compensateur de recul. J’en parlerai plus en détail lors du démontage…
Le SVU est équipé d’un bipied dépliable. La possibilité de tirer en rafale et le bipied en font donc un SVU-AS (A pour « avtomat » et S pour « soschka« , bipied en russe)
La pièce de verrouillage du bipied est en acier. Défaites-là avant de déplier les grandes tiges du SVU.
Pas forcément confortable vu qu’on ne peut rien régler, mais il a le mérite d’être là !
Le garde-main en polymère est réussi. La texture et la finition ressemblent aux modèles réels.
Pour insérer la batterie dans la réplique, basculez le loquet et faites coulisser la pièce vers l’avant. Vous pouvez ensuite enlever le garde-main.
Il y a assez d’espace pour la batterie d’origine, et BEAUCOUP de place pour y placer une batterie LiPo. La prise est une Tamiya mini.
Les organes de visée sont escamotables. A l’avant, on trouve un énorme guidon qui protège le cran de mire.
La hauteur du cran peut être ajustée à l’aide de l’outil fourni dans la boite.
A l’arrière c’est un « mini » oeilleton qui vous permettra de prendre votre visée.
Pas très pratique. La plupart d’entre-vous préférera utiliser une lunette de visée.
Annoncé à 120 billes, on peut y mettre entre 140 et 160 billes. Les chargeurs Real Sword et Cyma sont compatibles.
Si l’énooorme compensateur vous dérange ou vous fait saigner les yeux, il est possible de le démonter. Desserrez la petite vis hexagonale qui bloque le compensateur sur le filetage du canon.
Vous pouvez ensuite dévisser la pièce. Attention c’est un pas de 14mm antihoraire.
L’intérieur du compensateur est rempli de ronds de mousse compacte.
On passe au top cover. Faites pivoter le loquet de verrouillage vers l’arrière.
Puis tirez le capot vers le haut et l’arrière.
Cela permet de mieux voir le système de hop-up. Il s’agit d’une copie du modèle Real Sword.
Pour déposer la fausse culasse, enlevez d’abord la tigette et son ressort.
Ici on peut voir les deux molettes latérales qui bloquent le bloc hop-up dans le canon externe.
Vous pouvez démonter la poignée pistolet mais ça ne sert pas à grand chose à part avoir accès aux vis du pontet… Commencez par le fond de la poignée.
Puis par les deux vis retenant le grip sur le corps.
Pour accéder au moteur il vous faudra démonter la « crosse ».
Et puisqu’on est dans une dynamique de démontage de gearbox du corps, n’oubliez pas le câblage avant. ASP a eu la bonne idée de demander un système de cosses.
Ensuite faites pivoter le sélecteur de tir jusqu’à pouvoir le retirer du corps de la réplique.
Profitez-en pour faire de même avec le loquet de verrouillage du capot supérieur !
Vous pouvez maintenant faire basculer ce qui est normalement le bloc détente.
Et chasser la grosse goupille qui bloque l’accès de la vis qui maintien la gearbox au corps du SVU.
Je pensais que chasser cette goupille était utile, en fait non 🙂
Essayons de démonter plus avant. Le bipied par exemple ! Déposez les deux vis Torx situées devant le pontet.
Puis les deux autres vis à l’avant du rail latéral.
Attention, au passage le ressort et le verrou du cran de sûreté vont aller faire leur vie…
Les pièces se placent comme ceci. Notez le profil du cran de sûreté.
Et voilà le bipied séparé du reste !
La queue de détente est montée sur une tringle qui part vers l’arrière actionner le chariot de la gearbox.
Profitons-en pour la démonter car elle nous gênera pour sortir la gearbox du corps. J’en ai profité pour démonter la queue de détente mais ce n’est pas une obligation.
Il est temps de séparer le canon externe du reste. Avant tout, il faut déposer l’oeilleton. Il tient par une vis.
Et là, le Graal est accessible : les deux vis qui maintiennent le canon externe au corps de la réplique.
Faites ensuite glisser le canon vers l’avant. ATTENTION : il faut au préalable avoir désolidarisé le bloc hop-up du canon externe !
On peut ensuite retirer l’ensemble hop-up/canon interne par l’arrière.
Une vue un peu plus détaillée de cette copie Cyma du bloc Real Sword.
Le joint est assez basique. Profitez-en pour le changer ou au moins pour le dégraisser…
Le canon interne en laiton mesure 650mm de long. Sur ce modèle, son diamètre est de 6.09mm. A priori les « nouvelles versions » disposent d’un canon en 6.03mm.
Sortons la gearbox du corps. Attention à bien repérer l’emplacement du câblage.
Et voilà ! Un chouette puzzle ! Pour le remontage, procédez à l’inverse.
Intéressons-nous à la gearbox, une copie de T3 Real Sword avec quelques modifications.
Ici le bloc dans lequel se glisse le sélecteur de tir.
Commençons par ôter le moteur. Remarquez également les bushings.
C’est un moteur peu coupleux assez bas de gamme. Sur les « nouvelles versions » il s’agit d’un SHS high torque.
Puis on va enlever le bloc du sélecteur et tout ce qui se trouve en dessous.
Défaites ensuite le petit ressort de la gâchette.
Otez l’axe de sélecteur (au centre) puis l’engrenage qui retient la gâchette.
Et enfin, retirez la gâchette ! J’appelle cette pièce gâchette car elle est actionnée par la détente. Sur le SVD, la détente fait partie de cette pièce.
Il ne reste plus qu’à défaire les vis de tour de gearbox…
…le dernier petit engrenage…
…la plaquette supérieure…
…Et n’oubliez pas la crémaillère du sélecteur, sinon elle va tomber lorsque vous tournerez la gearbox.
Youpi, on y est ! Miam, de la bonne vieille graisse verte de chez Cyma et compagnie !
Et comme les mélanges de couleurs c’est chouette, il y a aussi de la graisse bleue pour le piston ! Notez à nouveau les bushings en métal. Pas besoin de roulements sur ce type de gearbox, on veut du couple !
Couple bien aidé par le train de 4 engrenages. Profitez-en pour refaire le calage, ici il y avait presque un millimètre en latéral sur l’enrenage moteur…
Le guide de ressort ultra simple en plastique. Les « nouveaux modèles » ont un guide sur roulement…
Le piston en polycarbonate et ses deux dernières dents en métal.
Une tête de piston basique vient y prendre place. L’étanchéité était quasiment absente j’ai donc retendu le joint torique…
On continue avec une tête de cylindre bas de gamme et un nozzle en plastique transparent de 17mm.
Un seul joint torique sur la tête de cylindre.
Si vous avez mieux chez vous, n’hésitez pas à changer des pièces…
-Chronographe Xcortech X3500
-Billes 0.20 bio et 0.25 bio
-Batterie NiMh 8.4V fournie avec la réplique.
Ouch ! Avec ses 290 FPS de moyenne sur 10 tirs, ce SVU est loin du compte si on veut s’en servir à longue distance ! Airsoft entrepôt à demandé des répliques à moins de 350 FPS pour contenter les joueurs et ne pas les obliger à ouvrir la réplique en sortie de boite, mais là c’est tout de même un peu bas…
Bref, quoi qu’il en soit le SVU est une réplique qui pourra occasionner des conflits sur les terrains en fonction de l’état d’esprit de vos camarades organisateurs. C’est une réplique de fusil de précision, mais il y a un cran de sélecteur dédié à la rafale. Oups… Quand une majorité d’associations refuse les répliques non bloquées mécaniquement en semi à plus de 350 FPS, ça réduit les choix et oblige les possesseurs de ce fusil à billes à ne pas jouer en snipe ou contre-snipe…
Si vous avez comme moi la chance de jouer avec des gens qui vous font confiance, vous pourrez jouer à 450 FPS si vous ne vous servez pas de la rafale et si vous respectez un intervalle d’une à deux secondes entre deux tirs. De toute manière, à 5 billes par seconde avec la batterie d’origine et le moteur poussif, vous n’irez pas loin…
Mais revenons aux performances de notre SVU. Je vous conseille de bien nettoyer et dégraisser le canon et le joint avant d’aller jouer, voir de changer le joint par un modèle adapté à votre vélocité. Ici il était trop dur pour 290 FPS du coup il avait du mal à lever les billes.
Difficile dans ces conditions de toucher une cible à plus de 35 mètres, et à 35 mètres l’impact est trop faible pour percer le papier…
Je vous laisse constater cela en vidéo :
Airsoft Pioneer a le mérite de nous proposer une réplique qui sort de l’ordinaire. De nombreux russophiles franchiront sans doute le pas et achèteront ce SVU, surtout à moins de 300€ !
Globalement je suis satisfait du rapport qualité/prix de la réplique mais une chose m’insupporte, c’est le fait de changer des pièces dans la réplique sans proposer aux premiers acheteurs – les pionniers donc 😉 – de leur envoyer les pièces d’upgrade gratuitement. Ici j’ai eu à faire à un interne basique, un moteur poussif et un ressort de stylo BIC (à la demande d’airsoft entrepôt) qui ne permettaient pas de toucher une cible à plus de 35 mètres alors que les clients suivants ont un canon en 6.03mm, un moteur high torque et un guide de ressort sur roulement… Pour le même prix…
Ma foi, c’est la vie diront certains, j’espère en tout cas vous avoir apporté assez d’informations pour que vous puissiez savoir si ce SVU vous intéresse ou non.
-Un SVU convaincant.
-Mécanique Cyma éprouvée.
-Prix raisonnable.
-Compatibilité avec les chargeurs Cyma et Real Sword.
-Je veux un canon 6.03, un moteur high torque et un guide de ressort sur roulement comme les modèles sortis après…
-Interne au minimum syndical.
-Fragilité du rail latéral.
-Puissance trop faible sur cet exemplaire, mais problème de mettre 400 FPS sur une réplique équipée du full dans la plupart des associations.
-Du semi, de l’auto, un casse-tête pour les asso françaises.
Posté le 20 novembre 2016 par Dingchavez