Review BO Manufacture Operator
24 avril 2017.
A chaque sortie de réplique BO Manufacture, j’ai droit à de multiples questions concernant le système MTO, donc je vais tout de suite répondre à toutes vos questions en une seule phrase :
Je ne sais rien, et même si je savais des trucs, je pense que j’aurais signé un NDA et donc je ne pourrais rien vous dire :-p
On peut donc passer au sujet de cette review : le BO Operator. Collaboration entre BO, VFC et UTG, cette réplique sur base M4 complète la gamme déjà proposée.
Affichée à 399€ prix public conseillé, voyons voir si le prix en vaut la chandelle et décortiquons le bidule !
Mais avant, une séance de rattrapage en vidéo :
Il s’agit d’une base d’AR-15.
La boite est classique pour du BO, on remarque simplement le petit logo MTO rouge qui trône désormais sur les étiquettes même si le système de compression électro-magnétique n’est pas encore disponible.
A l’intérieur; on retrouve la coque en plastique thermoformée chère à VFC et la réplique est enveloppée dans un sac en plastique (là encore comme souvent chez VFC).
Le contenu est minimaliste :
-La réplique. En alliage d’aluminium et en plastique. Elle pèse 2630 grammes pour une longueur comprise entre 83,5 et 89,5 cm.
-Un chargeur mid-cap 120 billes.
-Un manuel d’utilisation.
BO travaille en collaboration avec VFC sur ce modèle Operator, on a donc droit à la bonne finition VFC.
On est sur une plate-forme type M4 donc pas de surprise concernant les contrôles et la maniabilité.
BO fait graver ses marquages sur le côté gauche du receveur inférieur. Chaque réplique a son propre numéro de série, ici 000055. Le calibre mentionné fait référence aux billes BO Manufacture.
On peut encore souvent lire ici et là que BO ne fait que « repacker » les répliques, c’est globalement faux. Ils décident des modèles à proposer et définissent un cahier des charges avec leurs assembleurs (VFC, LONEX…) puis les répliques sont produites.
Toujours du même côté près du sélecteur de tir 3 positions, d’autres marquages BO.
BOD.FRANCE fait référence à la belle ville de Bordeaux.
Le partenariat n’est aucunement renié, les marquages VFC sont situés du côté droit du receveur inférieur.
Enfin, on y retrouve le logo de Magneto Research. Les possesseurs de la BO Operator pourront confier leur réplique à l’usine MTO pour y faire installer le système lorsqu’il sera disponible. Bien entendu ce sera payant. Les premiers chiffres annoncés étaient autour des 400€ mais depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.
On peut aussi remarquer que le sélecteur de tir n’est pas ambidextre.
La poignée pistolet est un modèle standard.
Idem pour le pontet, pas de fioritures.
L’arrêtoir de culasse est fonctionnel.
Tirez le levier d’armement, cela bloque le faux ensemble mobile vers l’arrière ce qui permet de régler le hop-up via la molette.
Une vue sur le puits de chargeur. Etrangement la pastille est rouge, ce qui voudrait dire qu’on aura une réplique tirant à plus de 350 FPS. C’est étrange de la part de BO…
A l’arrière, un double anneau de sangle en acier est fixé sur le tube de crosse.
La crosse UTG Pro, prévue pour être montée sur de vraies armes, prend place sur un tube à 5 positions.
La batterie se loge dans le tube de crosse. On remarque la connectique Tamiya mini.
Hop ! La crosse UTG Pro donc. Elle est de bonne qualité mais il est impossible d’enlever la plaque de couche pour glisser des éléments de batterie sur les côtés.
Un système QD (quick detach) pour anneau de sangle est placé sur le côté gauche. Vous pouvez le changer de côté si vous le souhaitez.
La fiche technique mentionne un rail Daniel Defense, j’avoue ne pas être assez connaisseur de ce genre d’accessoire mais en allant sur le site du fabricant américain, j’ai trouvé ceci :
Bref, c’est un chouette rail avec quatre côtés usinés pour attacher les accessoires compatibles Picatinny. Le receveur supérieur est également équipé d’un rail dont les emplacements sont numérotés.
Le canon externe se termine par un cache-flamme classique en acier. Le filetage est un 14mm antihoraire.
Le guidon est un modèle rabattable en plastique. Le cran de mire peut être ajusté en hauteur.
A l’arrière, la hausse comporte deux œilletons qui peuvent être ajustés en dérive.
La visée est agréable.
Le BO Operator est livré avec un chargeur mid-cap de 120 billes.
La coque externe est en acier.
Pour les opérations basiques telles que changement de canon ou de joint hop-up, il suffit de chasser la goupille de démontage avant.
Puis de faire glisser le receveur supérieur vers l’avant. Vous pouvez désormais retirer le canon interne.
Le bloc hop-up est de bonne qualité, inutile de vous ruiner à le changer.
Le joint est un peu gras, n’oubliez pas de nettoyer le canon et de dégraisser le joint dès la sortie de boite.
Le canon en laiton mesure 380mm pour un diamètre de 6.065mm. Un canon de précision en série n’aurait pas été de refus.
Si vous souhaitez déposer le garde-main, il suffit d’enlever les deux vis hexagonales.
Les dernières gearbox V2 VFC sont équipés d’un système de changement de ressort rapide. Vérifions s’il est possible de le changer sans ôter la GB du receveur.
A l’aide d’un long tournevis, desserrez le tube de crosse.
Et bien non, il n’est pas possible de changer le ressort sans enlever la gearbox… Dommage, d’autres marques proposent cette fonction…
Continuons le démontage en déposant le moteur et la poignée pistolet.
Enlevez ces deux vis hexagonales.
Vous pouvez désormais enlever le moteur.
Aucune idée des caractéristiques de ce moteur. Traditionnellement VFC aime mettre des moteurs hi-speed dans ses répliques…
Puis on peut enlever la poignée pistolet qui est fixée à la gearbox.
Déposez l’arrêtoir de culasse…
…puis dévissez l’arrêtoir de chargeur.
Chassez la goupille de détente. ATTENTION, elle a un sens.
Et enfin, ôtez la goupille de démontage arrière avant d’enlever la gearbox du receveur.
La voici, la « nouvelle » gearbox V2 de chez VFC.
Pour ouvrir la gearbox il faudra d’abord enlever le système d’arrêtoir de culasse pour pouvoir accéder à la vis positionnée en dessous.
Si vous ne vouliez rien ouvrir mais simplement changer le ressort, le système de changement « rapide » est désormais accessible.
Mais moi je veux voir les entrailles de la bête ! Déposons les vis du tour de gearbox.
Comme nous avons enlevé le ressort, il n’y a plus de pression, donc rien ne risque de sauter. L’interne est propre et les engrenages étaient bien calés. Normal, deux des gears sont équipés de ressorts qui gomment les jeux éventuels.
Ici le chariot contacteur. D’après VFC, il s’agit d’un modèle plus résistant à la chaleur que les anciens.
Les engrenages sont montés sur roulements de 8mm.
Le piston en plastique est équipé d’une petite crémaillère de 7 dents en acier. La tête de piston est en aluminium. L’étanchéité de la partie pneumatique était bonne.
Le nozzle est équipé d’un petit joint torique, parfait pour encore plus d’étanchéité.
Le cylindre est allégé. Il est percé pour adapter le volume d’air à la longueur du canon. La tête de cylindre est en plastique.
Le tappet plate est également renforcé.
Si vous vous souvenez de la review de l’Avalon Saber CQB vous pouvez comparer les internes et voir qu’ici il n’y a pas de MOSFET intégré à l’arrière de la gearbox.
Pas d’éclaté dans la boite.
-Chronographe Xcortech X3500.
-Billes 0.20g bio G&G et 0.25g bio TK.
-Batterie LiPo 7.4V 1600mAh et 11.1V 1300mAh.
Et bien la pastille rouge a parlé ! 395 FPS de moyenne au chrony, c’est malheureusement trop pour que vous puissiez jouer autrement qu’en semi sur la plupart des terrains en France. Dommage car avec presque 15 billes par seconde à la LiPo 7.4V et 21 billes/seconde à la 11.1, il y a de quoi se faire plaisir lorsqu’on est autorisé à débroussailler !
Le joint de hop-up demande un petit rodage mais une fois effectué vous aurez des trajectoires régulières. Toucher une cible à 35 mètres est un jeu d’enfant et la bille peut filer encore loin !
La réactivité est correcte sans être folle, mais l’utilisation (sans trop faire le bourrin !) d’une 11.1V change bien la donne avec le moteur hi-speed d’origine.
Bref, les performances en sortie de boite sont bonnes mais vous devrez passer par la case changement de ressort si vous voulez jouer partout, BO nous avait pourtant habitué à sortir des répliques adaptées aux puissances pratiquées dans les assos françaises (CF la conclusion)…
Je vous laisse voir ça en vidéo :
Pour un peu moins de 400€ vous pouvez avoir un joli AEG jouable en sortie de boite… A condition que votre association accepte que vous utilisiez une réplique qui sort 400 FPS…
Les finitions sont bonnes, VFC oblige, et l’ajout de la crosse UTG change un peu le look de la base M4 choisie par BO Manufacture. Le long rail associé au canon de 14.5 pouces permet d’avoir un canon interne de bonne taille et les performances en sortie de boite sont honorables grâce à un interne aux petits oignons.
Par contre, au vu de la puissance proposée, il serait appréciable que BO et VFC planchent sur un véritable système de changement de ressort rapide tel qu’Ares, ASG (avec la série des M4 Devil) ou Dytac le proposent.
Mais comme d’habitude, c’est à vous de déterminer si cette BO Operator est digne de figurer dans votre liste d’achat…
INFO DE DERNIERE MINUTE : Ayant demandé des informations directement à BO concernant ces gearbox à pastille rouges, il s’avère que ce lot était initialement prévu pour une distribution aux USA mais a été livré en Europe. BO s’engage à vous donner un ressort à votre demande si vous souhaitez baisser la puissance de l’Operator.
-Bonne finition.
-Bon interne.
-Guide de ressort QD pour éviter d’ouvrir la gearbox.
-Bonnes performances.
-Si vous le souhaitez, BO vous offre un ressort pour jouer sous les 350 FPs.
-Pastille rouge sur la gearbox. Erreur de montage ? Non, batch initialement prévu pour les USA !
-Boite un peu vide.
-Encore un petit effort vers un changement de ressort VRAIMENT rapide serait un plus.
Posté le 24 avril 2017 par Dingchavez