Review FNH P90 Krytac/EMG/Cybergun

 

30 janvier 2022.

 

Ah, les années 90 ! L’insouciance, la dance music et les premiers AEG d’airsoft conçus par Tokyo Marui !

Si le FAMAS fut le premier à nous être proposé (et il est amusant de penser que ce fut quasiment au moment où le vrai P90 fut présenté au monde de la défense), il fut suivi par de nombreux M4, M16,AK, MP5, G3 et autres Sig. Mais ce ne fut qu’en 2001, soit 10 ans après le premier FAMAS, que la firme japonaise se concentra enfin sur le P90.

Pour ceux qui n’ont toujours pas compris, Marui conçoit ses produits et est régulièrement copié par les autres compagnies, majoritairement chinoises. On a donc trouvé du P90 chez Cyma, JG, G&G ou encore King Arms, mais il s’agissait toujours de copies (souvent grossières, parfois améliorées, il faut leur accorder cela !).

Jusqu’à présent, le meilleur P90 qu’il m’ait été donné de tester est le modèle en nylon fibré de chez King Arms.

Malheureusement, le jeu des licences et de la concurrence font que ces modèles ne sont désormais plus produits et difficilement trouvables.

Evike Manufacturing Group a donc contacté Cybergun, détenteur des droits de licence airsoft pour la Fabrique Nationale Herstal, pour faire le lien entre un modèle de P90 Krytac en version électrique (AEG) et l’armurier belge.

Je vous propose aujourd’hui une review complète du fruit de ce pacte tripartite. Merci à Destockage-games pour leur soutien, ils m’ont en effet envoyé la réplique à titre gracieux.

En avant pour l’autopsie de ce nouveau P90, ou plutôt, P-nonante devrais-je dire !

 

Je vous laisse voir ou revoir la vidéo de déballage :

 

 

Il s’agit d’une réplique de FN Herstal Project 90. Cette arme est devenue célèbre dans la communauté des joueurs et de l’airsoft grâce à ses nombreuses apparitions au cinéma, dans les séries (Stargate en tête) et les jeux vidéos.

 

 

La réplique et ses accessoires prennent place dans une boite en carton bleu ornée du logo de la Fabrique Nationale Herstal.

 

A l’intérieur, tout est bien maintenu dans une coque en mousse compacte. Le manuel est quant à lui situé dans une pochette collée sous le couvercle.

On y trouve :

-La réplique. Composée de polymère et d’aluminium, elle mesure 503mm pour une masse de 2290 grammes.

-Un chargeur mid-cap réglable sur 50 ou 200 billes (BB).

-Un outil de réglage du guidon.

-Un adaptateur T-dean large vers Mini Tamiya.

-Une tige de nettoyage.

-Un certificat d’authenticité.

-Un autocollant Krytac.

-Un manuel d’utilisation.

 

 

 

 

 

Il s’agit du P90 tri-rail mais nous verrons plus tard que ça ne limite en rien l’utilisation d’organes de visée électroniques dédiés à la réplique de cette PDW (personnal defense weapon – arme de défense individuelle).

Les deux demi coques composant la partie inférieure sont en plastique de belle qualité. Je ne suis pas « plasticophile » mais il me semble que ce n’est pas du nylon fibré.

Le receveur supérieur est quant à lui en aluminium.

Le P90 est symétrique et ambidextre, rendant son utilisation agréable même si vous êtes un Sheit… euh, un gaucher 😉

 

Cette collaboration nous permet d’avoir les marquages officiels apposés sur la réplique. Seul un petit « Licensed by FN Herstal » trahit notre jouet.

 

Et nous avons ENFIN des marquages corrects sur le receveur supérieur. Il en existe plusieurs types mais je suppose que la FNH a validé les plus récents.

 

Ici je me suis dit (mauvaise langue que je suis !) « Ah, ils nous ont mis un marquage de PS90 (la version civile) sur ce P90 ! ».

 

En effet, les photos de version « militaires » ont plutôt ce type de marquages lorsqu’on cherche sur internet…

 

Mais le site de la FNH est sans appel, on a bien des marquages corrects sur notre réplique !

 

Le numéro de série est gravé à l’avant de la réplique.

 

Au niveau du port d’éjection des étuis, une plaque en métal comporte le pays de fabrication et la conformité européenne (à ne pas confondre avec le symbole China Export).

 

Un premier autocollant est présent au niveau de la partie inférieure avant de la réplique. Il permet à votre vendeur de voir si vous avez séparé les deux demi coques et éventuellement de vous refuser un retour en garantie.

 

Un second autocollant (QC) est normalement collé ici pour voir si vous avez tenté de sortir la gearbox du corps de la réplique. Ici je l’ai bien entendu ôté étant donné que je démonte tout…

 

Bon, le P90 est un pistolet mitrailleur compact dont l’architecture bullpup  permet néanmoins d’avoir une bonne taille de canon. De ce fait, la crosse est massive. Ici elle contient la gearbox et le compartiment à batterie.

 

Une fente permet d’installer une sangle ou un système de rétention.

 

La plaque de couche est en plastique avec un surmoulage en caoutchouc. Elle se retire en la faisant coulisser vers le bas. ATTENTION : il n’y a pas de bouton de verrouillage comme sur les Marui et copies, ici il faut simplement et fortement appuyer sur le dessus de la plaque.

 

Le système de verrouillage semble assez solide pour les nombreuses manipulations que nous allons effectuer.

 

Nous pouvons libérer la prise Dean large sur laquelle nous allons brancher la batterie.

 

Nous pouvons voir ici le compartiment pour la batterie. J’ai pris ses dimensions en laissant un peu de marge. On dispose d’environ 38x20x118 mm pour glisser une batterie.

En dessous, il y a le guide de ressort Quick Change (QC) permettant de changer le ressort très rapidement à l’aide d’un tournevis plat à lame large.

Je suis étonné qu’il n’y ait rien pour empêcher le guide de ressort de bouger…

Plus bas, nous voyons le fusible type « auto » de 20 ampères puis la vis de réglage du calage moteur.

 

L’avant de la réplique est au moins aussi bizarre que l’arrière, avec ses emplacements pour empoigner le P90 en position de tir, sa queue de détente imposante, son sélecteur de tir ambidextre ou son levier d’armement discret.

 

Un rail Picatinny supérieur est fixé au receveur. Il peut être réglé en dérive grâce à une vis très large située à l’avant. Il peut être démonté pour le remplacer par un point rouge ou tout autre dispositif qui pourrait se monter sur un P90 Marui.

Notez l’absence de rail latéral droit.

 

En effet, seul le rail latéral gauche est fourni, d’autres rails seront proposés en pièces détachées dans un futur proche.

 

 

Rassurez-vous, il est possible de changer le rail de côté.

 

Un levier est présent de chaque côté du corps. Il est monté sur un ressort et permet d’ouvrir la trappe d’accès au hop-up.

 

La trappe peut également être ouverte à la main et sera obligatoirement fermée à la main. Elle est plus large que sur les autres modèles de P90 du marché.

 

Ici nous pouvons voir la molette de réglage du hop-up. Elle est crantée et permet un ajustement précis.

 

Le sélecteur de tir est muni d’emplacements crantés afin de l’actionner aisément. Ses crans sont bien marqués. Il peut aisément être manipulé par un droitier, un gaucher ou un poulpe.

 

Un des gros points négatifs des répliques de P90 selon moi est la course de la queue de détente et la sensation qu’on appuie sur un truc qui a plus de jeu que la hanche de tata Odette…

Nous verrons comment Krytac a essayé de remédier à cela un peu plus bas.

 

Cependant, je peux déjà vous montrer une fonctionnalité sympathique : le réglage de la course de détente. A l’aide d’une clé Allen de 2.5mm on peut visser/dévisser pour ajuster la course selon nos préférences.

 

De retour sur l’avant de la réplique, un joli compensateur est vissé sur le canon externe via un pas de 14mm antihoraire (CCW).

 

N’oubliez pas de dévisser la petite vis sans tête avant d’essayer d’ôter le compensateur.

 

Une dernière chose avant de passer à la suite, ne soyez pas étonné de voir un petit bouton à côté du couloir de billes. Il s’agit du poussoir de contacteur d’arrêt de tir en fin de chargeur. Oui, ce joujou arrête de tirer lorsque votre chargeur est vide (sous réserve d’utiliser les chargeurs Krytac.).

 

 

 

Le receveur supérieur est équipé de deux ensembles mire/guidon fixes, l’un est à droite et l’autre à gauche du dispositif de visée principal.

Surtout utile si vous avez une panne de batterie sur le dispositif optique central d’origine du P90. Sur cette version TR, ils ne devraient pas servir…

 

 

En effet, si vous ne voulez rien monter sur le rail supérieur, un petit trou permet de viser.

 

Un guidon réglable en hauteur avec l’outil fourni dans la boite permet d’ajuster le tir.

 

Le réglage en dérive s’effectue en desserrant la vis BTR, puis en tournant la grande vis à l’aide d’une lame large.

 

Le rail supérieur est maintenu au receveur via deux vis.

 

Ce qui est chouette, c’est que l’emplacement de l’interrupteur du dispositif Ring Sights (le point dédié au P90) est présent sur le receveur supérieur.

 

J’ai pu ici installer un Ring Sights Marui (merci O’neal!!) Cela fonctionne parfaitement !

Et grâce à mon ami Julien d‘impulse101, j’ai pu acheter un point rouge Marui d’occasion que j’attends avec impatience !

Ici le P90 Marui original.

 

Ici monté sur le Krytac.

 

 

Le chargeur en plastique est un mid-cap pouvant emporter au maximum 50 ou 200 billes en fonction de votre réglage.

Il est compatible avec les P90 Marui et copies et les chargeurs Marui et copies sont compatibles avec ce P90 Krytac. J’ai testé avec des mid-cap Marui et King Arms sans rencontrer aucun souci.

 

Les différents marquages et repères sont présents.

 

Ce petit bouton permet de choisir si vous voulez mettre 200 billes (comme sur la photo) ou si vous voulez mettre 50 billes au maximum pour respecter l’emport réel du P-nonante. Il faudra alors le faire coulisser vers la gauche en position « 50rd ».

 

Ici entouré en vert, ce petit bouton vient appuyer sur la commande qui coupe l’alimentation de la réplique en fin de chargeur.

Notez le BB-follower qui ressort pour pousser toutes les billes hors du chargeur.

Ici un chargeur mid-cap Marui installé sur le Krytac.

 

 

 

Aller, il est temps de voir ce que ce P-nonante a dans le ventre.

Commençons simplement avec la séparation du receveur supérieur. Un bouton permet de désolidariser les deux ensembles.

 

On fait glisser le receveur vers l’avant et le tour est joué.

 

J’en ai profité pour tester la compatibilité entre upper/lower Krytac et Marui.

Le upper Krytac se monte sans problème sur le Marui.

 

Par contre, le upper Marui est un tout petit peu plus épais et vient forcer. L’ergot à l’avant semble également incompatible.

 

 

 

Nous pouvons voir ici le ressort de rappel de la queue de détente. Il peut être remplacé par un modèle plus souple ou plus dur selon vos préférences. A l’heure à laquelle j’écris cet article, il n’y a pas encore de ressort proposés par Krytac ni d’autres marques mais je vous donne les dimensions du ressort plus bas 😉 .

 

Voici le bloc hop-up. Il est en plastique.

 

La molette de réglage dispose de repères numérotés. Une flèche permet de savoir sur quelle position vous vous trouvez.

Pour ôter l’ensemble canon interne/hop-up, poussez sur le bloc et faites un quart de tour.

Et voilà !

Ici une photo comparative entre Krytac et Marui (en bas).

 

Remarquez la multitude de crans de réglage. Cela permet un ajustement très fin de l’effet hop-up.

 

Notez la présence d’un petit joint torique près de l’extrémité du canon afin de limiter le jeu dans le canon interne.

 

Le joint est un modèle standard de chez Krytac mais il est bleu. Sur la plupart de mes autres répliques Krytac il était orange.

Orange : souple.

Bleu : dur.

La réplique est proposée en deux versions : 1 joule pour les pays limités à cette énergie et 1.5 joules pour le reste du monde.

 

Notez l’accroche du nub sur la patte d’appui. Je vous rassure, il est possible d’installer un autre nub (dont les nubs plats) sans problème. J’ai, pour ma part, installé un nub Maple Leaf, les nubs Silverback étant un petit peu trop larges.

 

Le canon interne en laiton mesure 254mm pour un diamètre de 6.03mm.

 

Déposons la gearbox. Pour ce faire, il faut dévisser une vis de chaque côté (dont celle avec l’autocollant « QC »). ATTENTION : effectuer cette opération peut annuler la garantie.

 

On peut alors ôter la cale en métal.

 

J’en profite pour enlever le ressort, ce sera ça de fait pour plus tard.

 

Pour pouvoir faire glisser la gearbox hors du corps, appuyez légèrement sur l’interrupteur d’arrêt de tir.

 

Pour ouvrir le corps du P90, il faut ôter les vis repérées par les flèches jaunes, les autres ne sont que décoratives.

 

Il faut également retirer le bouton d’éjection du chargeur à l’aide d’une petite lame plate que l’on insère sur le côté. Allez-y doucement pour ne rien endommager.

 

Nous pouvons désormais séparer les deux demi coques et découvrir les commandes.

 

Je vous parlais plus haut du ressort de rappel de la queue de détente, le voici. Je l’ai mesuré pour vous.

 

Le système de tringlerie a été remplacé par une pièce en métal très rigide et mieux guidée pour éviter un maximum de jeu parasite.

Ici une photo comparative entre le système Krytac et le Marui (en bas).

 

Voici le système d’ajustement de la course de détente. La vis fait coulisser une sorte de chariot qui vient déclencher les interrupteurs de queue de détente placés sur la gearbox.

 

En ajustant la course on peut avoir une réponse très rapide de la queue de détente. Attention cependant à ne pas provoquer un tir continu.

 

On peut également ôter le sélecteur de tir. Son système de rétention est équipé d’un poussoir et d’un ressort.

 

 

Lorsqu’on actionne le sélecteur de tir, une seconde tringle vient quant à elle mettre la réplique sous tension (semi-full) ou hors tension (safe). A l’instar du Kriss Vector Krytac, cela permet d’éviter une décharge de la batterie au travers du mosfet si vous oubliez d’ôter la batterie en fin de journée.

 

 

Je pense que les pièces internes seront compatibles gearbox V6 car l’architecture globale est ici ressemblante.

Le cut-off lever est modifié pour venir actionner un capteur sur le bloc électronique qui remplace les contacteurs classiques.

On peut également voir l’interrupteur de coupure de fin de chargeur.

La gearbox Marui :

 

Voici l’autre côté, on constate un 3e autocollant qui annule la garantie s’il est ôté.

Et ici une V6 MArui.

 

L’électronique embarquée est enchâssée dans une coque en plastique noir qui semble robuste. N’ayant jamais eu de souci avec mon Kriss, j’espère que ça tiendra le coup également sur le P90.

 

Le système d’arrêt de tir en fin de chargeur plus en détail. On voit bien le poussoir et le micro-contact.

 

Ici j’applique une légère pression pour couper le contact.

 

Et ici, un gros plan sur le contacteur du cut-off lever.

 

Enfin, les deux interrupteurs de la queue de détente sont situés ici.

 

Un porte fusible est fixé à l’arrière de la gearbox, cela économise de l’espace pour la batterie. Il est équipé d’un fusible type automobile de 20 ampères.

 

Les engrenages sont montés sur des roulements de 8mm.

 

Le cylindre est percé, nous y reviendrons plus tard.

 

Pour ôter la partie électronique, il faut enlever 3 vis cruciformes.

 

Puis la vis du porte-fusible.

 

Et voilà ! ATTENTION : soyez minutieux lors du remontage pour ne pas endommager le contacteur du cut-off lever ni celui de chargeur vide.

Le moteur est maintenu par une sorte de cage que l’on démonte via deux vis.

 

Il s’agit d’un moteur axe long Torque 30K . Je l’ai remplacé par un SHS high torque mais un moteur Warhead Basic 45k arrive ! Ca ne sert à rien car le moteur d’origine est plutôt correct mais comme j’utilise des batteries avec de faibles capacités, je voulais un moteur qui consomme peu.

 

Aller, on retire les deux vis qui maintiennent la partie inférieure de la gearbox à la partie supérieure. Bye bye la garantie (pour la 3e fois ^^).

 

Si le spur gear et le sector gear étaient bien calés, le bevel gear avait entre 0.5 et 1mm de jeu. J’ai rectifié cela au montage.

 

Il ne nous reste que deux petites vis puis la lame de maintien à enlever pour pouvoir ouvrir la gearbox.

 

Oups, j’avais oublié la dernière vis à l’avant !

 

Et voilà ! C’est tout simple en définitive !

L’étanchéité de la partie pneumatique n’était pas optimale à la réception mais un petit étirement de joint de tête de piston et tout est rentré dans l’ordre.

 

Ici, à titre de comparaison, un interne Cybergun/Cyma. Les pièces semblent être interchangeables.

 

Le sector gear est muni d’un retardateur (delayer) directement intégré. Le graissage est nickel, ni trop, ni trop peu.

 

Le piston 14 dents en polymère est équipé d’une crémaillère 4 dents en acier.

 

La tête de piston est également en plastique. Elle est assez basique

 

Le ressort du tappet plate est assez dur, attention à ce que les pièces ne giclent pas.

 

Le cylindre en laiton est donc percé pour qu’il y ait le bon volume d’air par rapport à la longueur du canon.

 

La tête de cylindre V6 est en polymère, elle est munie d’un embout fixe en laiton.

 

Le nozzle dispose d’un joint torique interne. Il mesure environ 21.14mm.

 

Les engrenages sont en acier. Comme nous l’avons vu plus haut, ils prennent place sur des roulements de 8mm.

 

Le spur gear semble auto-calé grâce à un ressort. Cela me rappelle ce que faisait VFC (ils le font peut-être encore mais il y a belle lurette que je n’ai pas eu d’aeg VFC en main…).

 

En cas de problème, il ne devrait pas être difficile de remplacer ces engrenages par ceux d’une autre marque.

 

Il ne reste plus qu’à tout remonter ! Soyez patients et minutieux.

 

 

Voici le LIEN vers le manuel d’utilisation au format .pdf (merci Evike).

 

 

-Chronographe Acetech AC6000 BT.

-Batterie LiPo 11.1V 900mAh et 7.4V 1400mAh.

-Billes bio Xtreme precision 0.20 et 0.25 Airsoft Surgeon.

 

Annoncée à 1.5 joules en sortie de boite, les chiffres donnés par mon chronographe sont assez cohérents : 406 FPS de moyenne à la 0.20g sur 10 billes. Pour la plupart des joueurs français, cela voudra dire changement de ressort obligatoire pour jouer dans les structures existantes (pour rappel, en général nous sommes limité à 350 FPS-1.1J pour le full auto et 400FPS-1.4j pour le semi avec les AEG).

La cadence de tir avec une petite batterie 11.1V 900mAh est de 19 billes par seconde.

Afin de correspondre à mes attentes en jeu, j’ai remplacé le ressort par un M90 ATM, me permettant d’atteindre une moyenne de 336 FPS. Par contre j’ai effectué mes tests de tir avec le joint d’origine qui est bien trop dur pour 1 joule.

Il m’était difficile de lever mes billes à plus de 30 mètres sans trop serrer le hop-up. J’ai donc opté pour un joint plus souple (Maple Leaf macaron 50°) avec le nub d’origine. J’ai depuis changé le nub par un nub plat Maple Leaf.

Les résultats ont été bien meilleurs car il est désormais inutile de trop serrer le hop-up. Les billes filent droit et loin comme lorsque le joint d’origine est utilisé avec le ressort d’origine.

La molette de réglage est très agréable, j’aime bien les crans permettant une bonne précision et les chiffres donnent un bon repère en fonction des billes utilisées.

Lors de mes tests sur cible, j’ai utilise des billes 0.25g mais je vous conseille à minima de la 0.28 pour plus de stabilité.

La réactivité est bonne mais pas miraculeuse, par contre l’action sur la queue de détente est bien plus agréable que sur les modèles que j’ai testé précédemment.

ATTENTION : J’ai rencontré quelques cas de double tirs lorsque je « spammais » un peu en semi. Je n’ai pas rencontré ce phénomène lorsque j’imprimais un mouvement franc sur la queue de détente. Peut-être un phénomène de rebond électrique ?

 

Je vous laisse voir tout ça en vidéo :

 

 

Cette coopération entre trois acteurs majeurs de l’airsoft : Evike, Krytac et Cybergun, nous permet d’avoir un nouveau P90, plus fidèle à l’original et surtout avec un fonctionnement revu et modernisé tout en gardant certaines bases du pionnier de chez Marui.

La présence de micro-interrupteurs et d’une tringle plus rigide permet une bonne réactivité, surtout si on règle la course de la queue de détente. Le changement de ressort rapide, l’arrêt de tir en fin de chargeur et le hop-up cranté correspondent à ce que l’on peut attendre d’une réplique électrique en 2022. Ce P-nonante est en plus capable de fonctionner avec les chargeurs Marui et copies, on perdra simplement la capacité d’arrêt de tir en fin de chargeur.

La partie pneumatique et les engrenages semblent compatibles avec les gearbox V6 type Marui et l’on peut même utiliser certaines pièces de l’ancêtre (et de ses multiples copies) pour monter sur le Krytac.

La qualité de fabrication et l’aspect général de la réplique sont bons et les marquages sont à la bonne place.

Deux versions sont actuellement proposées : une version 1 joule et une version 1.5 joules. Cela dépendra du marché de destination et des commandes faites par les distributeurs. L’un viendra avec un joint souple orange, l’autre (comme celui destiné à la France) avec un joint bleu un peu plus dur. Pensez à adapter votre joint en fonction de l’énergie de sortie souhaitée.

Clarifions un point important car malheureusement certains joueurs ne l’ont toujours pas intégré : la plupart des marques adaptent leurs répliques en fonction de l’énergie maximale LEGALE  du pays de destination. En France, c’est 2 joules, donc théoriquement nous pouvons jouer avec n’importe quelle réplique tant qu’elle fait moins de 2 joules. Les marques n’ont pas obligation de se soucier des limites imposées par le monde associatif français.

On pourra regretter qu’à plus de 500€ ce P90 ne soit pas livré avec deux rails latéraux car oui, le prix est clairement le talon d’Achille de cette réplique.

Si vous êtes fan de cette plate-forme et que l’argent n’est pas un problème pour vous, je ne peux que vous conseiller de craquer. Pour les autres, il est possible de trouver des solutions pour moderniser ou remplacer le chariot de détente mécanique des modèles d’entrée de gamme afin de gommer les problèmes inhérents à ce système.  Certes, les finitions globales ne seront pas les mêmes que sur le Krytac, mais votre banquier vous remerciera.

Cet article est amené à évoluer au fil du temps. N’hésitez pas à nous parler de votre expérience avec cette réplique en bas de page. J’espère vous avoir apporté assez d’éléments pour que vous puissiez déterminer si ce produit peut vous convenir ou non.

Vous pouvez soutenir l’Antre en suivant CE LIEN.

 

-Modernisation de l’interne.

-Réglages de la queue de détente.

-Facile à démonter.

-Compatible avec les chargeurs type Marui ainsi que le point rouge du P90 Marui (et copies).

-Arrêt de tir en fin de chargeur.

-Qualité de fabrication.

-Changement de ressort rapide.

 

 

-Prix élevé.

-Un seul rail latéral.

-Joint un peu dur si vous baissez l’énergie de la réplique (mais adapté à l’énergie en sortie de boite).

 

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